Alors que le printemps approche à grands pas, le Safari de Peaugres a déjà enregistré de nombreuses naissances depuis le début de l’année, notamment celle d’un petit rhinocéros blanc.
Le premier bébé rhinocéros blanc né en France en 2023
Dans la nuit du 22 au 23 février 2023, Malia, l’une des femelles rhinocéros blancs du Safari de Peaugres, a donné naissance à un petit mâle nommé Jogi. Une naissance qui survient après une période de gestation d’environ 16 mois. Le prénom Jogi a été choisi en honneur à la réserve de rhinocéros Ol Jogi au Kenya, soutenue par l’ONG Save the Rhino, elle-même soutenue par le Safari de Peaugres. Jogi est le premier rhinocéros blanc à voir le jour en France depuis le début de l’année 2023. Dès sa naissance, il pesait environ 40 kg et a rapidement réussi à se mettre sur ses pattes pour téter. Après Goliath en 2012, Unesco en 2015, Malabar en 2018, Basile en 2019 et Lewa en 2021, Jogi est le sixième rhinocéros blanc né au Safari de Peaugres en seulement une dizaine d’années. Couvert d’attention par sa mère, le nouveau-né vient de rejoindre son espace extérieur au cœur de la plaine africaine et peut d’ores et déjà rencontrer les visiteurs du parc lorsque la météo est favorable.
Le Safari de Peaugres engagé pour la protection des rhinocéros blancs
Depuis bientôt vingt ans, le Safari de Peaugres œuvre en faveur de la sauvegarde du rhinocéros blanc. Avec seulement 20 000 individus en milieu naturel répartis sur toute l’Afrique, l’espèce est en voie de disparition. Conscient d’avoir un rôle à jouer dans la conservation de cette espèce, le Safari de Peaugres héberge et reproduit des rhinocéros blancs depuis de nombreuses années et a également rejoint le programme Save the Rhino qui aide à la protection des rhinocéros à l’état. Soutenue par cette ONG, la réserve privée de rhinocéros Ol Jogi, au Kenya, a donné son nom au jeune rhinocéros né à Peaugres cette année. Celle-ci a notamment construit des espaces sécurisés pour élever les rhinocéros orphelins ou blessés et a été la première réserve kényane à déployer des unités canines anti-braconnage en 1989. Son expérience a servi dans les sanctuaires voisins et dans d’autres projets à travers l’Afrique. Les rangers de l’Ol Jogi Conservancy reçoivent une formation annuelle pour apprendre les gestes de premiers secours et d’autres techniques de terrain qui leur permettent de lutter efficacement contre le braconnage et d’améliorer la sécurité et le bien-être des animaux. L’association soutient également une clinique médicale, un groupe de femmes masaï et dispose de divers programmes de micro-financement pour encourager le développement des entreprises dans le pays. Tous ces efforts avec les populations locales visent à créer un environnement stable permettant aux rhinocéros de prospérer.
Un second bongos, un saki à face blanche et un manchot ont également vu le jour
Après Kirinyaga né le 14 novembre dernier, un second bongo des montagnes a vu le jour le 2 février 2023. Ce dernier a été baptisé N’dogo, ce qui signifie « petit » en swahili et sa mère, Hazina, est elle aussi née à Peaugres en 2016. Le bongo des montagnes est une sous-espèce du bongo et fait partie des plus grands antilopes forestières d’Afrique. Les deux naissances enregistrées cette année au Safari de Peaugres sont de véritables évènements car la reproduction de cette espèce fragile reste rare en parc zoologique. Le bongo des montagnes est actuellement classé « En danger critique d’extinction » (CR) par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Et le Safari de Peaugres ne s’est pas arrêté là en ce début d’année, puisque d’autres petits y ont vu le jour récemment. À l’image d’une portée de trois loutres naines asiatiques ainsi qu’un jeune manchot du Cap né le 13 janvier dernier. Avec un groupe d’une cinquantaine de manchots du Cap, le Safari de Peaugres accueille l’une des plus grandes colonies d’Europe. Ces derniers sont en voie de disparition et les causes sont multiples ; pollution et destruction de leur milieu naturel, destruction des nids par les humains ou encore empoisonnements. L’espèce est originaire du sud du continent africain et se retrouve aujourd’hui classée « En danger d’extinction » (EN) par l’UICN. Enfin, le couple de sakis à face blanche du Safari de Peaugres a lui aussi donné naissance à un petit le 10 décembre dernier, après une gestation d’environ 5 mois. Pour le moment, il reste accroché et blotti contre le ventre de sa mère. et son sexe n’est pas encore connu. La petite famille des sakis à face blanche du Safari de Peaugres est visible dans la Serre des Minus où ils vivent en liberté aux côtés d’autres espèces de petits primates sud-américains.
Toutes ces naissances s’inscrivent dans le cadre de Programmes d’Élevages Européens (EEP) menés par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA). Afin de préserver le patrimoine génétique et éventuellement d’envisager des réintroductions quand cela est possible, de nombreux parcs zoologiques européens participent à ces programmes et œuvrent à la conservation d’espèces menacées de disparition dans leur milieu naturel.