Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2025, un événement a été enregistré par les caméras du bâtiment des rhinocéros indiens du ZooParc de Beauval : Saathi, l’une des femelles du parc, a mis au monde un nouveau petit.
Après 16 mois de gestation, la mise bas a eu lieu en pleine nuit en seulement 4 minutes. L’équipe animalière, habituée à suivre de près les comportements de Saathi, a pu constater à travers les images de vidéosurveillance que la femelle s’est immédiatement montrée protectrice envers son petit. Le bébé est une petite femelle qui pesait environ 45 kg à la naissance, elle est en très bonne santé et elle a été baptisée Bahïs par ses soigneurs. Ce prénom rend hommage à son père Sahib, décédé en octobre 2024, en reprenant les lettres de son prénom.
Saathi et sa petite profitent du calme du bâtiment intérieur, visibles à travers les vitres pour les visiteurs. La jeune femelle a effectué sa première sortie dans la plaine asiatique il y a quelques jours, suivant de près sa mère. Chez le rhinocéros indien, la croissance est rapide et les petits atteignent souvent près de 200 kg dès l’âge de six mois, devenant par la suite indépendants autour de trois ans.


La venue au monde de Bahïs est une étape importante pour le Programme d’Élevage Européen (EEP) consacré à la conservation du rhinocéros indien. Autrefois largement présent dans le nord de l’Inde et au Népal, ce grand herbivore ne survit aujourd’hui que dans quelques zones protégées. Il est classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), victimes de la destruction de son habitat naturel et du braconnage pour sa corne.
Le groupe de rhinocéros indiens du ZooParc de Beauval se compose désormais de trois individus avec Saathi, sa fille Bahïs, et Henna, une autre femelle. Cette dernière est également gestante et la mise bas est prévue pour janvier 2026. La jeune Bahïs est le troisième bébé de Saathi et le cinquième rhinocéros indien viable à voir le jour à Beauval après des petits nés en 2013, en 2016, en 2018 et en 2019. Dans les prochaines années, comme pour les précédents petits, la jeune femelle devrait rejoindre un autre parc afin de contribuer à son tour à la conservation de son espèce.




