Le Parc Zoo du Reynou a récemment annoncé l’arrivée de plusieurs nouveaux pensionnaires destinés à enrichir les groupes existants ou à former des couples avec des animaux déjà présents.
Maras, nandous, mangouste jaune…
Cet automne, un ballet de nouveaux arrivants a animé les allées du Parc Zoo du Reynou. Trois femelles maras, venues du Parc de Branféré, ont intégré la plaine sud-américaine du parc pour rejoindre une congénère qui vivait jusque-là toute seule. Ce petit groupe de rongeurs originaire des plaines de Patagonie cohabite avec les deux tapirs terrestres ainsi que les nandous d’Amérique, cousins des autruches d’Afrique. Ces derniers ont vu l’arrivée de deux nouvelles femelles, provenant également du Parc de Branféré, qui viennent accompagner les trois mâles déjà présents, apportant davantage d’animation à cet espace partagé. Du côté de la volière australienne, où vivait déjà un mâle vanneau soldat, ce sont deux femelles qui sont arrivées du Parc des Oiseaux pour se reproduire avec lui et pour évoluer aux côtés des différentes espèces de perruches hébergées dans cet espace. Enfin, un petit carnivore originaire du sud du continent africain a également fait son entrée au Reynou récemment. Il s’agit d’un jeune mâle mangouste jaune, né au ZOA de Sanary-sur-Mer, venu tenir compagnie à une femelle arrivée en avril dernier depuis le Zoo de Bordeaux-Pessac. Tous ces nouveaux pensionnaires s’adaptent progressivement à leurs nouveaux environnements ainsi qu’à leurs partenaires, sous la surveillance attentive de l’équipe animalière soucieuse de leur offrir une adaptation sereine.
Un mâle loup à crinière et une femelle panda roux
Afin de compléter les couples d’espèces bénéficiant de Programmes Européens pour les Espèces menacées (EEP), le Parc Zoo du Reynou a aussi accueilli deux autres nouveaux pensionnaires. La femelle loup à crinière, Kaa-Lya, qui vivait seule depuis quelque temps, a récemment rencontré un nouveau jeune colocataire. Il s’appelle Karaï, c’est un jeune mâle âgé de moins d’un an et il est arrivé en provenance du Parco Natura Viva, un parc zoologique en Italie. L’espèce est originaire d’Amérique du Sud où elle est classée « Quasi menacée » (NT) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Au Parc Zoo du Reynou, les loups à crinière se sont déjà reproduits et la dernière portée a vu le jour en décembre 2020. Composée d’un mâle et de deux femelles, qui vivent aujourd’hui dans d’autres parcs zoologiques européens, elle est également la dernière portée de Kaa-Lya. Les EEP impliquent parfois de constituer des groupes ou des couples non reproducteurs, ce qui est le cas au Reynou car la femelle a été mise sous implant contraceptif en prévision de l’arrivée de Karaï, avec lequel aucune reproduction n’est envisagée.
Le 13 octobre dernier, un autre mammifère a fait son entrée pour former un nouveau couple avec un animal déjà présent au parc. Née le 12 juin 2023 au Zoo de Plzeň, en République Tchèque, Sundara est une femelle panda roux qui arrive elle aussi dans le cadre d’un Programme d’Élevage Européen, cette fois dédié à cette espèce. Dès son arrivée, la femelle a été placée dans une volière des coulisses du zoo afin de lui offrir un espace calme et sécurisé où s’acclimater. Cette période d’adaptation est essentielle pour permettre à un animal nouvellement arrivé de se familiariser avec son environnement et de tisser un lien de confiance avec ses soigneurs. Pendant quelques semaines, l’équipe animalière a veillé avec attention à son bien-être, et la femelle a pu explorer progressivement son nouvel espace. Aujourd’hui, Sundara partage le grand enclos des pandas roux avec Koshi, un mâle qui vit au Reynou depuis déjà plusieurs années. Le coordinateur de l’EEP des pandas roux a recommandé le transfert de Sundara vers le Limousin pour qu’elle forme un couple reproducteur avec Koshi, une excellente nouvelle pour cette espèce considérée « En danger d’extinction » (EN) par l’UICN si des petits venaient à naître de cette union dans les prochaines années.
L’arrivée exceptionnelle d’une tigresse de Sumatra
Cette longue liste d’arrivées s’est conclue le 29 novembre dernier avec le transfert exceptionnel d’une nouvelle tigresse de Sumatra. Née au Zoo de Krefeld en Allemagne le 6 novembre 2022, Bari a rejoint le Parc Zoo du Reynou dans le cadre de l’EEP dédié aux tigres de Sumatra, une sous-espèce particulièrement menacée. La jeune femelle a été placée ici afin de se reproduire avec Topan, le mâle déjà présent au Reynou, qui vient de fêter son dixième anniversaire. Dans le même temps, le coordinateur du programme de reproduction a recommandé le départ de Nila, la sœur de Topan, qui cohabitait avec lui depuis 2018 et qui était placée sous contraceptif. Elle sera très bientôt transférée au Woodside Wildlife Park en Angleterre où elle rencontrera un nouveau mâle avec lequel elle devrait pouvoir, elle aussi, se reproduire. Pour garantir le bien-être de Bari et favoriser son adaptation, son transfert a été planifié plusieurs semaines en amont et la découverte de son nouvel espace se fait de manière progressive.
À son arrivée, la jeune femelle a été installée dans une loge intérieure qui lui est consacrée pour lui permettre de prendre ses premiers repères et de tisser un lien de confiance avec ses nouveaux soigneurs. Après quelques jours d’acclimatation, Bari a pu découvrir une partie de l’extérieur de l’espace des tigres de Sumatra en ayant accès au pré-parc et pourra, une fois que Nila aura quitté le parc, rencontrer Topan avec qui elle sera amenée à vivre et à se reproduire. Le tigre de Sumatra, plus petite sous-espèce de tigre encore vivante aujourd’hui, est classé « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN. Il est principalement menacé par la disparition et la dégradation de son habitat, liées à la déforestation, mais aussi par le braconnage pour la chasse aux trophées, le trafic animalier, ou encore par l’utilisation de parties de son corps dans la médecine traditionnelle. Il subit également des conflits avec les humains qui n’hésitent pas à le tuer en représailles d’attaques sur le bétail domestique.