Le week-end du 19 et 20 mars marque le début de la saison 2022 du Parc Zoologique de Paris. Au programme : animations, nouvelle espèce et projet de conservation.
2022, une saison toute en sensations
Pour 2022, le Parc Zoologique de Paris a préparé de nombreuses animations à découvrir au fil des saisons et invitera ses visiteurs à un voyage sensoriel. Ces derniers partiront à la découverte de leurs sens mais aussi de ceux des animaux du parc. Plusieurs escales sensorielles, installées tout au long de la visite, proposeront de s’immerger dans l’ambiance de chaque Biozone grâce notamment aux sons et aux odeurs de ces régions du monde. Sur l’ensemble du parcours, les visiteurs pourront retrouver les SenS’ationnels, des installations qui dévoileront les spécificités sensorielles des espèces animales et qui apporteront des réponses à de nombreuses questions sur les sens des animaux. Les médiateurs du parc commenteront également une dizaine de nourrissages et de présentations chaque jour pour mettre en avant les capacités sensorielles des animaux, comme l’équilibre chez les pumas, les infrasons chez les girafes ou l’utilisation des vibrisses chez les otaries. Le Chalet, espace d’exposition situé aux Clairières du zoo, se transformera en cabinet de curiosité sur la thématique des sens. Des spécimens exceptionnellement sortis des réserves du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) seront présentés tels que cricétome des savanes, caméléon, boa et même pigeon domestique, tous choisis pour leurs capacités sensorielles remarquables. Toujours du côté des Clairières, le Parcours Pieds Nus permettra de déambuler sur des sols recouverts de différents substrats, similaires à ceux présents dans les enclos des animaux du parc. Enfin, les visiteurs pourront également retrouver l’exposition de photographies « Regards fascinants » de Tim Flach, installée dans le cadre de la Biennale Photoclimat en 2021 et visible également en 2022.
Pour découvrir le programme complet du Rendez-vous Sauvage de Printemps, qui aura lieu du 19 mars au 8 mai 2022, c’est par ici : https://www.parczoologiquedeparis.fr/fr/hubs/rendez-vous-sauvages À noter également que le week-end du 19 et 20 mars 2022, pour le lancement de la saison, l’entrée est gratuite pour les moins de 13 ans.
Arrivée d’une nouvelle espèce
Cette année, le Parc Zoologique de Paris accueille une nouvelle espèce dans la Biozone Afrique : l’antilope rouanne. Aussi appelée antilope-cheval pour sa ressemblance avec l’équidé, l’antilope rouanne est l’un des plus grands bovidés africains pouvant mesurer jusqu’à 1,60m au garrot. Les mâles comme les femelles portent des cornes pouvant mesurer entre 55cm et 1 mètre de longueur. Après avoir organisé le départ des oryx algazelles pour d’autres zoos, le Parc Zoologique de Paris a accueilli, en fin d’année 2021, sa première antilope rouanne. Il s’agit d’une femelle nommée Espera et qui est âgée de 5 ans. Elle est arrivée en provenance d’un zoo en République-Tchèque et a été rejointe en janvier 2022 par Marcel, un jeune mâle d’à peine 2 ans qui vient du Royal Burger’s Zoo aux Pays-Bas. Après une période d’adaptation à leur nouvel environnement et à leur présence mutuelle, Marcel et Espera ont pu accéder à leur espace extérieur et sont désormais visibles des visiteurs, près des addax et des rhinocéros blancs. D’autres antilopes rouannes viendront compléter le groupe dans les mois à venir, l’espèce étant grégaire elle vit en troupeau, composé d’un mâle dominant avec plusieurs femelles.
L’antilope rouanne (Hippotragus equinus) était autrefois présente dans toute l’Afrique subsaharienne, mais sa population a peu à peu disparue de certaines régions notamment en Afrique de l’Est. Actuellement, 60% des antilopes vivent dans des zones protégées mais le nombre d’individus continue de diminuer en raison du développement des activités humaines. Aujourd’hui, l’espèce est classée en « Préoccupation mineure » (LC) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), et avec environ 60 000 antilopes rouannes restantes dans la nature, elle pourrait rapidement devenir une espèce menacée. En France, le Parc Zoologique de Paris est seulement le troisième parc à héberger des antilopes rouannes.
Un projet de conservation pour les rhinocéros blancs
Activement engagé dans la préservation ex situ des espèces menacées, c’est-à-dire en dehors du milieu naturel, le Parc Zoologique de Paris l’est aussi dans leur protection in situ (dans le milieu naturel). En 2022, plusieurs événements seront totalement dédiés à la conservation et permettront de soulever des fonds, notamment pour la protection des rhinocéros blancs, qui s’articuleront autour de deux projets. Le premier concerne l’actuel espace des rhinocéros du parc où Wami et Angus, deux mâles âgés de 10 ans et présents dans la capitale depuis maintenant plusieurs années, y sont hébergés. Ils partagent leur enclos avec plusieurs espèces qui cohabitent habituellement dans le milieu naturel, comme les zèbres de Grévy, les cobes de Lechwe, ou encore le calao terrestre. Un projet de réaménagement de cet espace est prévu avec pour finalité principale l’accueil d’une femelle rhinocéros blanc. Dans le cadre du Programme d’Élevage Européen (EEP) de l’espèce, le Parc Zoologique de Paris héberge ces deux mâles pour permettre à d’autres parcs zoologiques européens de se consacrer à la reproduction. Désormais, les équipes souhaitent se préparer et se lancer à leur tour dans la reproduction de cette espèce classée comme « Quasi menacée » (NT) sur la liste rouge de l’UICN. Un petit rhinocéros blanc pourrait donc voir le jour au Parc Zoologique de Paris dans les prochaines années.
L’autre projet concerne la protection des rhinocéros dans leur milieu naturel. En partenariat avec « Save The Rhino », une association que le Parc Zoologique de Paris soutient déjà chaque année, un projet dédié à cette espèce sera mis en place dans une réserve au Kenya. Dans ce pays, il est d’ailleurs possible de rencontrer les deux espèces de rhinocéros du continent africain : les rhinocéros blancs mais aussi les rhinocéros noirs, encore plus menacés et aux effectifs beaucoup plus faibles. L’ensemble des fonds récoltés durant les événements de l’année mais aussi grâce aux parrainages des différents espèces du zoo par les visiteurs seront reversés à ce projet de conservation.
Un projet de réhabilitation pour le Grand Rocher
Aujourd’hui fermé au public pour des questions de sécurité, le Grand Rocher du Parc Zoologique de Paris nécessite d’importants travaux. Celui-ci, qui abrite un château d’eau permettant d’alimenter le zoo pour l’entretien des bassins, est constitué d’une armature métallique recouverte par du béton projeté. Autrefois, les visiteurs avaient la possibilité d’accéder au sommet par les escaliers ou l’ascenseur. Mais pour des raisons de sécurité, la structure a été fermée au public en 1982 notamment pour cause de vétusté. Après une période de travaux de 1994 à 1997, l’édifice avait rouvert ses portes avant de les refermer en même temps que l’ensemble du parc en 2008 pour la rénovation complète. Mais le Rocher n’a pas été concerné par les travaux de réhabilitation du Parc Zoologique de Paris, priorité donnée aux animaux, et aujourd’hui, d’importants travaux s’imposent. Le Muséum National d’Histoire Naturelle a donc lancé un appel aux dons, avec le soutien de la Fondation du Patrimoine, pour aider à financer la première étape de la réhabilitation de l’emblème du parc : la rénovation du rez-de-chaussée pour y accueillir de nouveaux des visiteurs. L’objectif de la campagne est de récolter 100 000 €, une somme nécessaire pour la réussite de ces travaux ambitieux, dont le coût est estimé à près de 900 000 euros. Grâce aux donateurs, les travaux pourraient débuter dès l’été 2022, avec une ouverture possible du rez-de-chaussée à l’horizon du deuxième semestre 2023.
Pour participer et tout connaître des modalités, rendez-vous au lien suivant : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/grand-rocher-du-parc-zoologique-de-paris