Depuis le début de l’année 2025, des portées de loups à crinière sont nées dans plusieurs parcs zoologiques français, totalisant actuellement huit petits.
Des petits au Parc animalier de La Barben, au Zoo de Jurques et au Domaine de La Bourbansais
Le 5 janvier dernier, Averna, la femelle du couple de loups à crinière du Parc animalier de La Barben a donné naissance à une portée de quatre petits. Ce n’est pas la première fois que le zoo du sud de la France enregistre une naissance chez cette espèce puisque l’an dernier, une petite femelle y est née. Cette jeune femelle, nommée Jurema, a atteint sa taille adulte et a récemment rejoint le Lumigny Safari Reserve en région parisienne. Ces quatre frères et sœurs ont été vus par le vétérinaire du parc il y a quelques semaines, qui a pu confirmer qu’il s’agissait de deux mâles et deux femelles en très bonne santé. À peine quelques jours après cette première portée, c’est au Domaine de La Bourbansais en Ille-et-Vilaine que d’autres petits loups à crinière ont pointé le bout de leur museau. Le 12 janvier, pour la première fois de son histoire, le parc animalier breton a vu naître une portée de trois petits, eux aussi en très bonne santé. Le Domaine de La Bourbansais présente des loups à crinière depuis 2021, à la suite de l’arrivée au parc de Yaru, un mâle de 6 ans venu du Zoo de Nuremberg en Allemagne, et de Beleza, une femelle née en 2020 au Parc Zoo du Reynou. Comme pour les petits du Parc animalier de La Barben, les nouveau-nés ont passé les premières semaines de leur vie à l’abri des regards, vus uniquement par leur mère dont ils dépendent entièrement. Pour cette naissance, leur identification a également permis de déterminer leur sexe : cette portée compte deux mâles et une femelle. Enfin, dans un autre parc zoologique français, les loups à crinière se sont reproduits, et pour la première fois également. Le Zoo de Jurques, en Normandie, a fièrement annoncé la naissance d’un petit loup à crinière mâle le 7 février dernier. Cette naissance est exceptionnelle à plus d’un titre puisqu’il s’agit de la première naissance de cette espèce pour le Zoo de Jurques mais aussi, selon le parc, de la première naissance enregistrée en Normandie.


Une espèce qui fait l’objet d’un programme de reproduction en parc zoologique
À la naissance, après une gestation d’environ 65 jours, les jeunes loups à crinière sont aveugles, pèsent entre 350 et 450 grammes, et sont entièrement noirs. Ce n’est qu’en grandissant que leur pelage se teinte de la couleur fauve qu’arbore les individus à l’âge adulte. Le loup à crinière, de son nom scientifique Chrysocyon brachyurus, est un canidé originaire d’Amérique du Sud, notamment des pays comme l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay ou encore le Pérou. L’espèce est considérée comme « Quasi menacée » (NT) sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), comptant environ 17 000 individus dans la nature. De nombreuses menaces continuent de peser sur ce canidé, notamment la destruction de son habitat au profit de l’agriculture et de l’élevage intensif, ou encore les collisions avec des véhicules, provoquées par la proximité des réserves naturelles avec les villes. Les naissances de loups à crinière enregistrées dans les parcs zoologiques français s’inscrivent dans un Programme européen pour les espèces menacées (EEP), consacré à cette espèce, et coordonné par le Zoo de Leipzig en Allemagne. Ce programme permet de veiller au maintien d’une bonne diversité génétique au sein de la population de loups à crinière présente dans les parcs zoologiques européens, tout en favorisant la reproduction des individus afin de participer à la conservation de l’espèce. À l’heure actuelle, la population européenne s’élève à environ 150 individus répartis dans une soixantaine de parcs zoologiques.