Les Terres de Nataé ont eu l’immense joie d’annoncer récemment les naissances de trois louveteaux gris, d’un petit castor européen mais aussi d’un poussin de pélican frisé.
La première portée de louveteaux des Terres de Nataé
Il y a quelques jours, les équipes des Terres de Nataé ont eu le plaisir de voir sortir de leur tanière des petits loups gris, une première pour le parc depuis sa réouverture en 2022. La femelle a semble-t-il mis bas autour du début du mois de mai, donnant la vie à une portée de trois louveteaux. Les jeunes canidés sont d’ores et déjà visibles du public dans l’enclos dédié à l’espèce, près de la place centrale du parc. Aveugles et sourds à la naissance, les louveteaux sont restés bien cachés durant les premières semaines de leur vie, au fond de la tanière préparée pour l’occasion par leurs parents. Le couple de loups gris est arrivé aux Terres de Nataé en 2022 depuis un établissement dans lequel les conditions de bien-être ont été jugées comme n’étant pas à la hauteur des exigences attendues par l’État. « Initialement stressés et tendus, les équipes des Terres de Nataé ont su gagner leur confiance progressivement, explique le parc dans un communiqué. Ces naissances sont donc un symbole particulièrement important dans la progression du bien-être de ces animaux, pour lequel l’engagement des Terres de Nataé est total. » Le loup gris vivait autrefois en Bretagne, jusqu’au début du XXème siècle, avant d’y être complètement éradiqué. Cette espèce à longtemps fait face à la chasse, aux conflits avec les éleveurs mais également à la peur et aux idées reçues. Désormais protégé, le loup gris revient progressivement en France depuis les années 90 depuis les Alpes et se trouve aujourd’hui classé en « Préoccupation mineure » (LC) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Une naissance chez les pélicans frisés, une autre chez castors européens
À la fin du mois d’avril, le parc a également enregistré une naissance dans le groupe de pélicans frisés. Après une couvaison estimée à environ un mois, un poussin a éclos le 27 avril dernier, au cœur de l’îlot qui accueille les pélicans frisés et les atèles noirs de Colombie. Les soigneurs du secteur oiseaux et les vétérinaires sont très attentifs au bon développement du nouveau-né maintenant âgé de 2 mois. Encore au nid et près de sa mère, il découvre progressivement son environnement ainsi que le reste du groupe. Cette première reproduction depuis la mixité avec les atèles était un vrai défi pour l’équipe puisque les pélicans ont appris à surveiller les œufs et à protéger le nid comme dans leur milieu naturel. La population des pélicans frisés a connu un fort déclin à cause de l’artificialisation des zones humides et de la chasse par les pêcheurs qui les considèrent comme des concurrents. L’épisode de grippe aviaire de 2022 a également fortement touché cette espèce particulièrement fragile, voyant la disparition de près de 40% de sa population en Europe. Des mesures de protection ont permis de stabiliser les populations mais l’espèce reste encore à ce jour classée comme « Quasi menacée » (NT) selon l’UICN.
Enfin, une autre naissance peu commune est venue enchanter les équipes des Terres de Nataé mais aussi les visiteurs du parc. Le 18 mai dernier, un bébé castor a vu le jour. Protégé par ses parents, Betty et Paju, il se porte très bien et a très rapidement appris à nager aux côtés de ses parents. Il est aujourd’hui visible au niveau de l’espace de mixité entre les castors européens et les loutres d’Europe, un habitat et une cohabitation unique en France, qui a été réaménagé afin de garantir la tranquillité et la sécurité du nouveau-né. Souvent cachés dans leurs huttes, les castors sont plus actifs en fin de journée. Longtemps chassé pour sa fourrure et sa viande, le castor d’Europe est protégé et même réintroduit dans certaines zones depuis le XXème siècle, dont la Bretagne et la Loire Atlantique. Les Terres de Nataé font partie des rares parcs zoologiques en Europe à présenter cette espèce de nos régions au public. En France, seuls deux établissements abritent des castors d’Europe et les naissances sont par conséquent extrêmement rares.