Après plusieurs mois de captivité à la Citadelle de Besançon, une centaine de couleuvres vipérines ont été relâchées dans leur habitat naturel il y a quelques jours.
Dans le cadre d’un plan de sauvegarde de la couleuvre vipérine, la Citadelle de Besançon et la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) de Bourgogne-Franche-Comté, se sont associées pour protéger cette espèce. En raison de travaux de restauration des berges du canal du Rhône au Rhin dans le Doubs, plusieurs couleuvres ont été capturées au printemps dernier le long du canal puis hébergées à la Citadelle le temps des travaux. Un suivi très régulier des animaux a été réalisé pour contrôler leur bonne adaptation à la captivité en vue d’une reproduction. Et c’est ainsi qu’au moins 8 femelles ont pu donner naissance à environ 50 petits durant ces quelques mois.
Les travaux arrivent à leur terme et des aménagements spécifiques pour la petite faune ont été réalisés. Une centaine de couleuvres vipérines ont été relâchées à l’endroit exact de leur capture dont la cinquantaine de jeunes nés au Jardin Zoologique de Besançon. Durant le mois d’octobre, les couleuvres pourront préparer leur hibernation qui débutera prochainement. Afin d’évaluer la bonne adaptation et la bonne recolonisation des berges par les couleuvres vipérines, un suivi de deux ans sera réalisé par les équipes du projet.
Comme le rappelle la Citadelle de Besançon, la couleuvre vipérine (Natrix maura) est une espèce classée En danger sur la liste rouge des reptiles et amphibiens de Franche-Comté. Mais elle est également protégée et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la couleuvre vipérine est totalement inoffensive, comme la majorité des espèces de serpents vivant en France métropolitaine.