En septembre 2022, le parc animalier Biotropica dans l’Eure fêtera le 10ème anniversaire de son ouverture au public.
10 ans de nouveautés
Le 7 septembre 2012, Biotropica ouvrait ses portes au public pour la première fois. Une dizaine d’années plus tard, le jeune parc animalier normand aura accueilli de nombreuses espèces menacées dans leur milieu naturel et obtenu d’innombrables naissances importantes et souvent rares en parc zoologique. Situé à Val-de-Reuil, dans la base de loisirs de Léry-Poses, Biotropica propose un nouveau genre de parc et invite ses visiteurs sous les tropiques avec sa serre de 5000 m². « C’était un vrai challenge pour nous de créer un nouveau parc animalier en partant de zéro, se souvient François Huyghe, alors vétérinaire du CERZA et de Biotropica. Nous ne savions pas encore comment notre projet allait être accueilli. Qui aurait cru que 10 ans plus tard nous en serions là ? » Au fil des années, le parc animalier a su constamment se réinventer, modifiant le parcours de visite, l’étendant sur l’extérieur de la serre et rajoutant de nouveaux espaces tant pour le plaisir des visiteurs que pour le bien-être de ses pensionnaires. Si au démarrage Biotropica hébergeait déjà des tortues géantes, grenouilles, chauves-souris géantes, crocodiles ou encore piranhas, à peine un an et demi après son ouverture, au printemps 2014, le parc allait s’agrandir pour créer le jardin d’Asie. Les pandas roux y faisaient leur entrée accompagnées des loutres naines asiatiques. Dès 2015, la crique des manchots et son bassin en vision sous-marine étaient construits suivis en 2016 par la brousse africaine dédiée aux guépards du Soudan, aux suricates et à divers espèces d’oiseaux originaires du continent africain.
Après avoir énormément développé le parcours extérieur, l’équipe du parc a commencé la modification de l’intérieur de la serre. « Il y avait déjà quelques points noirs, quelques enclos qui ne correspondaient plus à notre vision du bien-être animal et puis l’envie aussi de proposer à nos visiteurs de nouvelles rencontres incroyables » poursuit François Huyghe, devenu directeur général du parc en 2015. C’est ainsi qu’en 2018, Biotropica devenait l’un des rares parcs zoologiques du pays à héberger le plus grand lézard du monde, le dragon de Komodo, dans un nouvel enclos aménagé à la place de l’ancien nocturama. Pour accentuer son implication dans la conservation de la biodiversité, l’équipe en place commence à réfléchir à la présentation d’espèces gravement menacées dans la nature tel que le gavial du Gange, une espèce de crocodilien classée « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Le parc en accueille deux jeunes individus en 2019 pour remplacer les pythons birmans puis un groupe composé d’adultes depuis quelques mois maintenant. Enfin, en 2022, Biotropica inaugure l’une des ses plus importantes nouveautés avec la création de la Pampa des Fourmiliers, un espace consacré à l’Amérique du Sud où vivent, bien sûr, les mystérieux fourmiliers géants mais également d’autres espèces tels que les aras à gorge bleue ou les viscaches des plaines.
Des naissances exceptionnelles chaque année
De belles nouveautés dédiées à des espèces menacées qui ont amené tout un lot de naissances chez bon nombre d’entre elles. En seulement 10 ans, Biotropica est devenu un lieu privilégié pour la reproduction et l’élevage d’espèces atypiques et réputées délicates en captivité. En 2015 naissait le premier bébé paresseux du parc, un événement qui n’avait plus eu lieu dans un zoo français depuis plus de 30 ans. Depuis cette première, 7 petits y sont nés dont le dernier en date a vu le jour en toute fin d’année 2021. En 2017 et 2018, deux nouvelles naissances exceptionnelles et uniques en France se sont succédées, celles d’un jeune coendou, un porc épic arboricole brésilien et d’un jeune tamandua, un fourmilier nain lui aussi arboricole. Mais ce ne sont pas les seules naissances exceptionnelles qu’ont pu enregistrer les équipes du parc qui auront également vu éclore 18 jeunes faux-gavial d’Afrique depuis 2015. Une prouesse lorsque l’on sait que l’espèce, classée « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN, ne se reproduit que dans trois parcs zoologiques à travers le monde et que Biotropica en est l’unique représentant sur le continent européen. Le 30 mai dernier, le parc enregistrait une nouvelle naissance chez les tamanduas, une petite femelle qui a connu des débuts de vie compliqués mais qui est aujourd’hui en bonne santé et bien visible des visiteurs.
Quoi de nouveau pour les prochaines années ?
« Plein de merveilleuses nouveautés, se réjouit François Huyghe. Nous construisons actuellement un bassin à piranhas, (espèce qui se reproduit à Biotropica) qui nous permettra d’accueillir plus d’un millier de ces poissons emblématiques, faisant de ce groupe l’un des plus impressionnant d’Europe. » Attendus depuis des mois, les rats-taupes seront bientôt visibles du public puisqu’ils prendront prochainement place dans un nouvel espace au cœur de la serre, après des travaux ayant été repoussés ces derniers mois suite aux diverses fermetures imposées aux parcs zoologiques. « Nous avons dû faire des choix dans les budgets, nous avons donc retardé les travaux pour les rats-taupes afin d’accueillir les fourmiliers géants comme prévu cette année », complète François Huyghe. D’autres travaux sont d’ores et déjà prévus pour accueillir de nouvelles espèces notamment dans le parcours extérieur, au niveau de l’enclos des kangourous gris. « Nous aimons ménager un peu le suspens pour nos visiteurs, mais une chose est sûre, ils ne seront pas déçus. Nous avons de quoi nous réinventer pour les 10 prochaines années, promis ! »
Ce mercredi 7 septembre, le parc proposera de nombreuses animations de nourrissages tout au long de la journée pour célébrer son 10ème anniversaire. Et l’entrée sera également gratuite pour tous les enfants nés en 2012 !