© Corinne Puch

Ours polaire

Pour bien l’identifier…

  • Le plus grand carnivore terrestre.
  • Pelage entièrement blanc.
  • Truffe et lèvres noires.
  • Corps allongé et pieds palmés caractéristiques de son adaptation à la nage.

Fiche d’identité

Généralités

L’ours polaire est le plus grand carnivore terrestre au monde. Son corps massif et trapu est recouvert d’une épaisse fourrure blanche imperméable, ce qui lui a valu son autre nom d’ours blanc.

Si cette fourrure nous paraît à première vue d’un blanc immaculé, les poils qui la constituent sont en réalité translucides. C’est la réflexion de la lumière du soleil qui les laisse apparaître blancs. La structure particulière des poils de l’ours blanc permet de guider et d’emmagasiner la chaleur du soleil au niveau de la peau, totalement noire, qui l’absorbe et qui est ensuite conservée grâce à une épaisse couche de graisse sous-cutanée.

Le pelage blanc de l’ours polaire peut parfois laisser apparaître des nuances brunes ou jaunâtres, en fonction de la saison et du taux de luminosité.

Répartition et habitat

L’ours polaire habite sur les îles, les côtes et les bancs de glace flottants de l’Arctique. Il s’aventure parfois jusque dans la toundra. On le rencontre depuis l’Alaska jusqu’en Sibérie, en passant par le Canada, le Groenland ou encore la Norvège.
Ce plantigrade est aussi à l’aise sur la terre ferme que dans l’eau. C’est un très bon nageur qui peut parfois être observé en pleine mer à des kilomètres de toute terre ; il peut même en parcourir plus d’une centaine en  une seule traite !

Régime alimentaire

L’ours polaire est le seul ours à avoir une alimentation quasi exclusivement carnée. La principale source de nourriture de cet ursidé sont les phoques. Il peut également chasser des morses, des grands mammifères (caribous et bœufs musqués), des oiseaux marins et leurs œufs, des poissons ainsi que des petits mammifères comme les renards et les lemmings. Lorsque les proies se font rare, il ne dédaigne pas les cadavres de cétacés tels que les baleines.

Ce géant du Grand Nord est un redoutable prédateur doté d’une étonnante agilité et d’un flair exceptionnel. Il est capable de hisser un phoque de plusieurs centaines de kilos hors de l’eau d’un seul coup de patte ou de repérer une carcasse de cétacé à une vingtaine de kilomètres de distance !

En été, il arrive parfois à l’ours polaire de consommer un peu de végétation comme des baies, des racines, de la mousse ou du lichen, qu’il va trouver dans la toundra arctique.

Mode de vie et reproduction

L’ours polaire est un grand solitaire, les rencontres entre congénères ayant lieu qu’à de rares occasions comme la reproduction ou lorsqu’une importante source de nourriture, comme la carcasse d’une baleine, attire plusieurs individus. 

Les accouplements s’étalent de mars à juin, après quoi mâles et femelles repartent chacun de leur côté. Ces dernières entament ensuite une longue gestation de 6 à 8 mois mais dont la durée réelle du développement embryonnaire ne dure que 55 jours. Cela est dû à une implantation différée de l’embryon, entraînant une pause dans la gestation, ce qui permet à la femelle de mettre bas en plein hiver, soit la période la plus propice à la survie des petits.

Les oursons naissent le plus souvent au nombre de un ou deux dans une tanière creusée dans la neige en automne par leur mère. Pesant à peine entre 600 et 700 grammes à leur naissance, ils sont absolument minuscules par rapport à la taille d’un adulte. En comparaison, si les humains naissaient dans les mêmes proportions, le nouveau-né serait de la taille d’un pouce !

Lors de leur sortie de la tanière au printemps suivant, les jeunes pèsent déjà entre 10 et 15 kilos. Ils sont allaités par leur mère pendant environ 2 ans et resteront à ses côtés jusqu’à l’âge de leurs 3 ans, avant de devenir totalement indépendants. Durant ces premières années de vie, la mère protège farouchement ses oursons des mâles adultes, qui n’hésiteraient pas à les tuer pour s’en nourrir.

Menaces et conservation

L’ours polaire est classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). La population mondiale est estimée à moins de 25 000 individus et serait amenée à diminuer des deux tiers d’ici à 2050.

Le réchauffement climatique est la principale cause de disparition des ours polaires. Ce phénomène engendre une fonte inexorable de la banquise et par conséquent une diminution importante de l’habitat de ces plantigrades, qui ont de plus en plus de difficulté à trouver leur nourriture.

Affamés, les ours se replient alors de plus en plus vers les contrées habitées de la toundra, où la confrontation avec les humains, qui n’hésitent pas à les abattre, représente un réel danger pour ces animaux.

Enfin, deux autres menaces ne font qu’accélérer la réduction des effectifs de l’ours polaire, à savoir la chasse autorisée par certains pays ainsi que la pollution aquatique qui engendre une accumulation de polluants mortels dans l’organisme de ce super-prédateur. 

Le saviez-vous ?

  • L’odorat exceptionnel de l’ours polaire lui permet de détecter un phoque sous 2 mètres d’épaisseur de glace !
  • Des cas d’hybridation entre des ours polaires et des ours bruns ont déjà été constatés. Contraints de descendre de plus en plus au sud, les ours polaires sont donc amenés à rencontrer les ours bruns. Ces croisements produisent une descendance fertile et laissent suggérer que les deux espèces ont un ancêtre commun proche.

En parc zoologique

Actuellement, une poignée seulement de parcs zoologiques français héberge des ours polaires.

L’ours blanc fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo de Moscou, en Russie.

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