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Oryx algazelle

Pour bien l’identifier…

  • Pelage blanc avec le poitrail et l’extrémité de la queue bruns.
  • Grands sabots aplatis.
  • Très longues cornes, incurvées vers l’arrière, pouvant mesurer jusqu’à 1,20 m chez les deux sexes.

Fiche d’identité

Généralités

Aussi connue sous les noms d’oryx de Lybie ou oryx à cou roux, cette antilope possède plusieurs caractéristiques morphologiques et physiologiques lui permettant d’évoluer aisément dans les régions sèches et arides du Sahara.

Son pelage clair reflète la lumière du soleil, ses larges sabots aplatis lui facilitent la marche dans le sable et elle est capable d’augmenter sa température corporelle afin de ne pas transpirer et d’éviter les pertes d’eau !

Répartition et habitat

L’oryx algazelle était autrefois répandu à travers toute l’Afrique du Nord. Il a disparu de plus d’une dizaine de pays : Maroc, Tunisie, Algérie, Mali, Mauritanie, Sénégal, Niger, Nigeria, Lybie, Égypte, Burkina Faso, Soudan et Sahara occidental. Depuis peu, l’espèce est de retour dans la nature au Tchad, au sein d’une immense aire protégée, grâce à un ambitieux programme de réintroduction ayant permis de relâcher plusieurs centaines d’animaux issus d’élevage et de parcs zoologiques du monde entier.

L’oryx algazelle évolue dans des milieux secs et arides comme les déserts et les savanes sèches, sans pour autant pénétrer dans le véritable désert, à l’inverse d’autres espèces d’antilopes telles que l’addax et le gemsbok.

Régime alimentaire

L’oryx algazelle est un herbivore qui consomme des graminées, des feuilles, des racines voire des fruits quand l’eau se fait rare. C’est un grand marcheur qui peut parcourir de nombreux kilomètres pour atteindre des zones où l’herbe pousse vite après les averses.
L’oryx algazelle peut vivre plusieurs semaines sans boire, en augmentant la température de son corps pour limiter les pertes en eau liées à la transpiration. L’animal se contente alors de l’eau contenue dans son alimentation.

Mode de vie et reproduction

L’oryx algazelle est un animal au tempérament grégaire. Autrefois, ces antilopes vivaient en troupeaux mixtes dirigés par un mâle dominant et pouvant compter une quarantaine de têtes.

Parfois, plus d’un millier d’oryx pouvaient se rassembler et entreprendre une migration lors des périodes de sécheresses, afin de regagner les pâturages à des centaines de kilomètres plus au nord.

Il n’est pas rare d’observer des combats entre mâles lors de la période de reproduction. Mais ceux-ci sont ritualisés, si bien qu’il y a rarement des blessés. 

Lorsqu’une femelle est sur le point de mettre bas, elle s’isole du troupeau environ une semaine avant. Un seul petit naîtra après une gestation d’environ 8 mois et rejoindra le troupeau avec sa mère dans les heures suivant sa naissance. Il sera allaité jusqu’à l’âge de ses 3 mois.

Menaces et conservation

Aucun oryx algazelle n’avait été observé dans la nature depuis 1983. C’est à l’an 2000 que cette gracieuse antilope a officiellement été déclarée « Éteinte à l’état sauvage » (EW) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). L’espèce a été décimée par le braconnage pour ses cornes qui faisaient office de trophées de chasse. La perte de son habitat au profit de l’expansion urbaine et agricole ainsi que la compétition alimentaire avec le bétail ont également contribué à l’extinction complète de l’espèce en milieu naturel.

Cependant, une excellente nouvelle a été annoncée à la fin de l’année 2023 par l’UICN : le statut de l’oryx algazelle a été réévalué pour classer l’espèce dans la catégorie « En danger » (EN), ce qui signifie son retour dans la nature ! Ceci a été permis grâce au vaste programme de conservation et de réintroduction initié en 2016 au Tchad. Depuis, pas moins de 285 oryx algazelles ont été relâchés avec succès dans la réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim, tous provenant de la population captive mondiale (zoos, etc.). Aujourd’hui, la population sauvage tchadienne avoisine les 600 individus (matures et non matures confondus), dépassant l’objectif initial de 500 têtes.

Le saviez-vous ?

Son corps peut passer de 36°C la nuit à 46°C le jour. Une température aussi élevée serait bien évidemment fatale pour les autres mammifères. Pourtant, cela permet à l’oryx algazelle de survivre plusieurs semaines sans boire !

En parc zoologique

Une quinzaine de zoos en France accueillent des oryx algazelles et participent donc au programme d’élevage. Plusieurs d’entre eux ont notamment envoyé certains de leurs animaux au Tchad dans le cadre du programme de réintroduction. Découvrez la liste des parcs zoologiques qui hébergent des oryx algazelles.

L’oryx algazelle fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo de Görlitz, en Allemagne.

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