© F-G. Grandin - MNHN
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Otarie à crinière, lémur à ventre roux, chauves-souris : carnet rose au Parc Zoologique de Paris

Chaque année, les équipes du Parc Zoologique de Paris accueillent de nombreuses naissances et ont enregistré plus de 130 nouveau-nés chez plusieurs espèces au cours des dernières semaines.

Une nouvelle naissance chez les otaries à crinière

Le Parc Zoologique de Paris, site du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), a eu le plaisir de voir naître une petite femelle otarie à crinière le 28 juillet dernier. Les animaliers, qui ont suivi l’année de gestation à l’aide d’échographies régulières pendant les entrainements médicaux, attendaient cette naissance avec impatience. Cette petite femelle otarie pesait environ 12 kg à la naissance, elle est la troisième otarie à naitre au Parc Zoologique de Paris depuis sa réouverture en avril 2014. Elle fait même partie de la deuxième génération puisque sa mère, Naya, est elle-même née au zoo en juillet 2020. Durant les premières semaines, la mère et la fille sont restées à l’écart du public et ont été suivies de près par les soigneurs et les vétérinaires. Petit à petit, la jeune otarie a rencontré les dix autres otaries du Parc dont le précédent petit, Azog, né en juillet 2023, mais aussi son père, Portos, qui dépasse aujourd’hui les 300 kg.

Depuis quelques semaines, les visiteurs du parc ont le plaisir de pouvoir observer la jeune femelle évoluer dans le grand bassin de la Biozone Patagonie qu’elle a rejoint après avoir passé du temps dans le bassin de maternité. Cette naissance est une très bonne nouvelle pour le Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) dédié à cette espèce qui regroupe une centaine d’otaries à crinière réparties dans une vingtaine de parcs zoologiques à travers l’Europe. Seules quatre otaries de Patagonie ont vu le jour dans les zoos européens en 2024, permettant de maintenir une diversité génétique de la population au-dessus des 98 %. Au Parc Zoologique de Paris, les otaries à crinière vivent une cohabitation exceptionnelle avec des otaries à fourrure australe, une espèce beaucoup plus petite et encore moins visible en parc zoologique.

Des naissances au cœur de la Biozone Madagascar

Le 3 août dernier, c’est un jeune lémur à ventre roux qui est né dans la Biozone Madagascar du Parc Zoologique de Paris. Il s’agit de la seconde naissance pour cette espèce en moins d’un an au parc, c’est aussi une réussite pour la conservation de cette espèce classée « Vulnérable » (VU) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) pour qui les effectifs ont diminué de plus de 30 % dans les forêts malgaches au cours des 25 dernières années. Non loin de l’espace des lémurs à ventre roux, dans la serre tropicale, ce sont 7 jeunes roussettes paillées africaines, nées durant l’été, qui grandissent bien accrochées à leurs mères et tètent paisiblement la tête en bas. Cette grande espèce de chauve-souris frugivore n’est visible qu’au Parc Zoologique de Paris en France et dans une poignée de zoos à travers l’Europe. Lorsque les jeunes roussettes ne boiront plus de lait, elles se nourriront de fruits et apprendront à voler. Dans les coulisses de la serre tropicale, une minuscule pyxide arachnoïde, également appelée tortue araignée, a récemment éclos après environ 7 mois d’incubation contrôlés par les soigneurs. Pesant à peine 12 grammes à la naissance, cette tortue originaire des forêts sèches de la côte sud de Madagascar est « En danger critique d’extinction » (CR) selon l’UICN, les équipes animalières du parc sont naturellement aux petits soins pour faire grandir cette tortue qui peut vivre près de 70 ans et qui n’est pas la première à éclore au parc.

Ailleurs dans le parc, de nombreux nouveau-nés ont vu le jour à l’image de 3 grands koudous, un pudu du sud, un titi roux, 6 manchots de Humboldt, 4 flamants roses ou encore une trentaine de rainettes Kunawalu.

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