Une nouvelle portée de pandas roux a vu le jour au Parc animalier d’Auvergne il y a quelques semaines, juste après l’arrivée d’une nouvelle tigresse.
Deux nouveaux petits d’une espèce menacée
Le Parc animalier d’Auvergne a récemment annoncé la naissance de deux petits pandas roux le 15 juin dernier. Il s’agit de la quatrième portée de Mushu, la femelle âgée de 6 ans arrivée en provenance de la Réserve Zoologique de la Haute-Touche en janvier 2019. Après un premier petit en juin de la même année, elle avait donné naissance à des jumeaux en 2020, puis des jumeaux en 2021 également, avant de mettre bas cette année d’une nouvelle portée de deux bébés. Cette naissance est une excellente nouvelle pour la conservation de l’espèce qui se trouve actuellement classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Ces 50 dernières années, la population de pandas roux a diminué de 40%, principalement à cause de la déforestation qui supprime sa source de nourriture, ses sites de nidification et isole les populations. L’espèce est également chassée pour sa fourrure et braconnée pour alimenter le trafic des espèces menacées. Dans la nature, il resterait moins de 10 000 individus et cette population pourrait encore diminuer de 10% au cours des 30 prochaines années.
Dans les parcs zoologiques européens, comme au Parc Animalier d’Auvergne, le panda roux fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) dont l’objectif est de maintenir des populations saines génétiquement en captivité, afin de pouvoir, un jour, les réintroduire dans la nature. Depuis quelques mois, le parc héberge également deux autres pandas roux, deux jeunes femelles arrivées dans le courant de l’année. Lali, la première, a rejoint l’Auvergne en provenance du ZooParc de Trégomeur en Bretagne en mars et a été rejointe en mai dernier par Meï, une seconde femelle née au Zoo de Lille en 2022. Avec son association Play for Nature, le Parc animalier d’Auvergne soutient financièrement l’association Red Panda Network qui agit pour la protection du panda roux et de son milieu naturel au Népal depuis 2001.
L’arrivée d’Irina la tigresse de Sibérie
Le 12 juin dernier, le Parc animalier d’Auvergne a également accueilli Irina, une magnifique tigresse de Sibérie. Âgée de 8 ans, elle est arrivée en provenance du Zoo de Zurich en Suisse, qui travaille actuellement sur la rénovation de son espace consacré aux tigres. Elle a rejoint la France dans le cadre du Programme européen de reproduction de cette sous-espèce de tigre également appelée tigre de l’Amour. Irina a rejoint Saphyr, un tigre mâle de 18 ans dont la sous-espèce est inconnue et qui vivait seul depuis le décès de Noéa il y a quelques mois. Le Parc animalier d’Auvergne travaille avec le coordinateur européen des tigres de Sibérie et espère, à l’avenir, accueillir d’autres individus de cette sous-espèce menacée. Dans la nature, toutes les sous-espèces de tigres sont menacées de disparition, il ne resterait aujourd’hui que 4 000 individus contre 100 000 il y a près d’un siècle. Trois sous-espèces, le tigre de Java, le tigre de Bali et le tigre de la Caspienne, sont déjà totalement éteintes. Le tigre de Sibérie, aujourd’hui classé « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN, est visible dans environ 13 zoos en France, participant ainsi à sa conservation et à sa reproduction en parc zoologique.