Le Bioparc de Doué-la-Fontaine a eu la joie d’annoncer les naissances de deux girafons en ce mois d’octobre, le 39ème et le 40ème à voir le jour au parc !
Deux girafons en l’espace d’une dizaine de jours
Le 7 octobre 2023, en fin d’après-midi, Esmeralda, la plus jeune femelle du groupe de girafes du Bioparc de Doué-la-Fontaine a commencé à montré les premiers signes d’une mise-bas imminente. Pour son confort et sa tranquillité, les soigneurs du parc ont préféré la faire rentrer dans son bâtiment avec les autres femelles. Son petit girafon a vu le jour vers 21h, entouré du reste du groupe et pour le plus grand plaisir des équipes du parc. Dès le lendemain, le nouveau-né a pu faire la rencontre des zèbres de Grévy avec qui il va cohabiter et découvrir son environnement extérieur aux côtés des autres girafes. L’équipe vétérinaire a ensuite procédé à son premier examen médical et à son identification : il s’agit d’un jeune mâle de plus d’1m90 et en excellente santé. Il a été baptisé Tibiri par ses soigneurs, en référence à une ville située au sud du Niger.
Et comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, quelques jours après la naissance de Tibiri, le 17 octobre, les équipes du Bioparc ont vu naître un second girafon ! Ce jeune mâle est le petit de Niamey, une autre femelle du groupe de girafes du parc, et a été nommé Damari par les soigneurs, de nouveau en référence à une ville du Niger. Damari est par ailleurs le 40ème petit girafon à voir le jour au sein du Bioparc depuis le lancement de la reproduction de l’espèce en 1991. Les deux récentes naissances font suite à l’arrivée dans le groupe de femelles de Twiga, un nouveau mâle reproducteur. Celui-ci est âgé d’un peu plus de 4 ans et a rejoint le Bioparc en juin 2022 dans le cadre du Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) consacré aux girafes et mené à travers les parcs zoologiques européens qui abritent l’espèce. Il semble se montrer très protecteur et attentif envers ses deux petits même si d’ordinaire, les mâles ne prennent pas part à l’élevage des petits chez la girafe.
L’une des sous-espèces de girafe les plus menacées
Symbole du Bioparc et de son combat pour la sauvegarde des espèces menacées, la girafe est une figure emblématique des savanes africaines, une espèce toujours en danger dans la nature dans la majorité de son aire de répartition. Bien que largement répandue en parc zoologique, la girafe serait représentée par moins de 70 000 individus toutes sous-espèces confondues dans la nature, et se trouve actuellement classée comme « Vulnérable » (VU) par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Tibiri et Damari appartiennent à la sous-espèce de la girafe du Kordofan (Giraffa camelopardalis antiquorum), la plus représentée dans les parcs zoologiques en France. Cette dernière est pour sa part considérée comme « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN et selon les estimations, il pourrait ne rester que 1400 individus à l’état sauvage.
La sauvegarde des dernières girafes d’Afrique de l’Ouest
Le Bioparc de Doué-la-Fontaine et son Fonds de dotation, Bioparc Conservation, soutiennent l’Association de Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN) qui agit pour la protection du dernier troupeau de girafes d’Afrique de l’Ouest ou girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta). Cette autre sous-espèce, dont la population sauvage ne comptait plus que 49 individus en 1999, est aujourd’hui représentée par plus de 900 individus grâce en particulier aux actions de l’ASGN en faveur de leur protection auprès des populations locales. Les girafes du Niger étaient autrefois répandues par milliers du Sénégal jusqu’au Niger mais ont été décimées par l’extension de l’agriculture, la chasse et la désertification de leur habitat. L’ASGN accompagne les populations humaines résidant dans la zone de répartition des girafes du Niger, pour favoriser la préservation des girafes en vue d’une cohabitation durable. Elle s’occupe notamment du suivi des girafes et de leur habitat, sensibilise et soutien les villageois dans le développement d’activités lucratives, travaillent sur l’amélioration de la production agricole et installe des infrastructures collectives comme des puits ou plus récemment des pépinières. Le Bioparc est le représentant européen de cette ONG nigérienne, et son principal soutien financier avec plus de 700 000 € versés depuis 2001 dont plus de 105 000 € au cours de l’année 2022.