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Les actualités en bref du mois de septembre 2024

Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois de septembre 2024.

Naissances

Un nouvelle otarie voit le jour au Zoo d’Amnéville

Pour la deuxième année consécutive, les équipes de la Baie des Lions de mer du Zoo d’Amnéville enregistre une nouvelle naissance. Après celle de Gaïa en 2023, Shouka, l’une des femelles otaries de Californie du parc a mis au monde un second petit cette année. Il s’agit d’une autre petite femelle qui a vu le jour le 27 juin dernier et qui se nomme Maïla, un prénom choisi par les soigneurs du secteur. Depuis quelques semaines maintenant, elle et sa mère sont visibles dans l’un des bassins de la Baie des Lions de mer. Longtemps chassée, l’otarie de Californie a bien failli disparaître au cours du XIXe siècle. Aujourd’hui, cette chasse a cessé mais l’espèce demeure en conflit avec les pêcheurs pour l’accès aux poissons et subit la pollution des eaux dans lesquelles elle vit. Les populations sont désormais stables et l’espèce se trouve classée en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). En coulisses, le Zoo d’Amnéville participe à de nombreux projets de recherche notamment auprès des otaries de Californie où 4 projets sont en cours depuis 2023, des études portant sur la respiration des otaries, sur leur capacité à mémoriser les prénoms et sur la variation de la longueur de leurs vibrisses.

Rhinocéros blanc, coendou et casoar pointent le bout de leur nez au Zoo de Montpellier

Au Zoo de Montpellier, les dernières semaines ont été riches en naissances. Le 23 juin dernier, le couple de coendous à queue préhensile, un porc-épic arboricole d’Amérique du Sud, a donné naissance à son tout premier petit. Au cours des 12 derniers mois, les zoos européens n’ont dénombré que 8 naissances chez cette espèce assez peu visible en parc zoologique. Quelques jours plus tard, le 10 juillet, un jeune casoar à casque a éclos au parc, une excellente nouvelle pour l’espèce puisqu’il s’agit seulement de la seconde naissance au sein des zoos européens au cours l’année écoulée. Enfin, le carnet rose du Zoo de Montpellier a été complété le 20 juillet dernier, après 16 mois d’attente, par la naissance exceptionnelle d’un petit rhinocéros blanc. Nola, femelle âgée de 8 ans, et Troy, le mâle de 13 ans, se sont accouplés il y a plus d’un an et toute l’équipe animalière était aux petits soins pour suivre de près cette gestation inédite. Cette naissance, la première viable de toute l’histoire du Zoo de Montpellier, est une véritable récompense de tous les efforts réalisés au sein du Zoo de Montpellier pour assurer le bien-être animal. En effet, d’importants travaux ont été réalisés depuis fin 2022 pour transformer l’enclos et le bâtiment et ainsi améliorer la qualité de vie des animaux avec notamment l’augmentation de la surface et la végétalisation de l’enclos, la mise en place d’un système de brumisation mais aussi d’un espace dédié pour la mise-bas de la femelle. Tous les nouveau-nés sont en loge ou en enclos aux côtés de leurs parents mais ne sont pas toujours visibles.

Parrot World annonce la naissance d’une petite femelle jaguar

Emma, la femelle jaguar de Parrot World, a donné naissance à la toute fin du mois de juin à un nouveau petit. Il s’agit d’une petite femelle au pelage totalement noir, à l’image de sa mère, qui a vu le jour le 29 juin dernier après environ trois mois de gestation et qui a été nommée Zuma. Cinquième bébé jaguar né dans le monde cette année, elle est aussi le troisième petit à naître à Parrot World depuis 2020 et le second en France en 2024 après le nouveau-né du Zoo de Bordeaux-Pessac. Le parc avait en effet enregistré les naissances de deux petits mâles en 2022, partis au cours des derniers mois dans d’autres parcs zoologiques européens. Malgré des premières semaines de vie sensibles pour cette espèce, la petite Zuma est en parfaite santé et se trouve visible aux côtés de sa mère depuis le début du mois d’août. Le jaguar est considéré comme « Quasi menacé » (NT) par l’UICN et il l’objet d’un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) dans lequel sont inscrits les jaguars de Parrot World. « Cette naissance au sein de Parrot World représente un espoir pour la survie de l’espèce, aujourd’hui en danger à cause de la déforestation et du braconnage », explique Eric Vignot, fondateur de Parrot World et de la Parrot Wildlife Foundation.

Le carnet rose des dernières semaines

1 tatou à six bandes au Zoo de La Boissière du Doré / 1 babiroussa au CERZA / 2 oryx beïsa, 1 grand koudou et 1 pigeon de Nicobar au Zoo de La Palmyre / 1 pélican frisé aux Terres de Nataé / 1 fuligule de Baer au ZooParc de Trégomeur / 1 ara de Coulon et plusieurs saïmiris du Pérou au Lumigny Safari Reserve / 1 zébu nain et 3 yacks au Parc animalier d’Écouves / 1 saki à face blanche au Zoo de Guyane / 6 loutres naines d’Asie au Parc animalier de La Barben / 5 tortues d’Hermann et 2 trionyx épineux à la Vallée des Tortues / Plusieurs flamants du Chili au Zoo de La Flèche / 1 saïmiri du Pérou à la Vallée des Singes / 2 aras rouges et 1 alpaga à Parrot World / 1 alpaga au Zoo de Jurques / 1 alpaga au Zoo de Champrépus / 1 alpaga au Zoo de Labenne / 1 suricate et 1 oryx algazelle au ZooSafari de Thoiry / 1 cerf-souris, 1 oryx beïsa et 1 magot au ZooParc de Beauval / 2 touracos violets au Parc des Oiseaux / Plusieurs tégus noirs et blancs et plusieurs tortues-boîtes communes à Padiparc / 1 hocco de Daubenton au Zoo d’Asson / 1 kangourou gris au Parc Australien / 4 écureuils de Swinhoe au Spaycific’Zoo / 2 ibis rouges à la Ferme aux Crocodiles

Nouveautés

Le Parc de Sainte-Croix accueille un couple de pygargues à queue blanche

Depuis le début du mois de juillet 2024, le Parc animalier de Sainte-Croix participe à un vaste plan de réintroduction du pygargue à queue blanche et abrite un couple reproducteur dans une toute nouvelle volière. Toundra, la femelle, est née en 2013 au Puy du Fou et Bolchoï, le mâle, est né en 2016 au zoo de Veldhoven en Hollande. Ils ont rejoint le Parc animalier de Sainte-Croix ensemble le 3 juillet dernier et ont vite pris possession de leur nouvelle volière. D’une superficie de 650 m² et d’une hauteur de 8 mètres, cette nouvelle volière est l’une des plus grandes d’Europe et la première à avoir été construite en milieu naturel en France. Elle a été spécialement conçue pour étudier et favoriser le comportement naturel des pygargues mais aussi permettre aux visiteurs de comprendre les comportements et le mode de vie de l’espèce à l’état sauvage. Le pygargue à queue blanche avait disparu depuis les années 1950, principalement en raison de la pollution et de la dégradation de son habitat. Pour remédier à cette situation, un Plan National d’Action (PNA) a été mis en place, et un programme de réintroduction a été mis en place par le parc animalier des Aigles du Léman en France. Ce programme est devenu rapidement crucial pour permettre à l’espèce de reconquérir de nouveaux territoires et de renforcer son patrimoine génétique. Une fois le couple formé à Sainte-Croix, il sera transféré aux Aigles du Léman où leurs petits pourront être réintroduits à l’état sauvage. Cette arrivée marque une étape importante dans l’engagement du parc pour la protection et la réintroduction de cette espèce emblématique, considérée comme « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN en France.

L’Observatoire des Élans ouvre ses portes au Parc animalier de Gramat

Cet été, le Parc animalier de Gramat a inauguré l’Observatoire des Élans et présente désormais cette nouvelle espèce au public. Après la restructuration des enclos des loups et des ours et la création de trois enclos d’immersion, le parc inaugure cette année un espace complétement inédit consacré aux élans européens. Le parc a ainsi accueilli deux nouveaux pensionnaires, une femelle qui est arrivée d’un zoo en Pologne ainsi qu’un jeune mâle d’un an originaire du Zoo de Munich en Allemagne. Les deux individus se sont bien acclimatés à leur nouvel environnement et ont déjà pris une vingtaine de kilos depuis leur arrivée. Le nouvel habitat dans lequel ils ont été installés a été pensé pour recréer un environnement respectueux des besoins de l’espèce dans son milieu naturel. L’enclos est ombragé, il comprend une mare ainsi qu’un bassin suffisamment profond pour permettre aux élans de nager et de s’immerger entièrement. Le nouveau bâtiment, semi-enterré pour garantir la fraicheur et pour l’intégrer au paysage, a été conçu pour assurer le bien-être des animaux en concertation avec le responsable animalier du parc. L’intérieur comporte deux box communiquant par un couloir médical afin de permettre aux animaliers de réaliser le suivi des individus telles que les pesées ou pour effectuer des prises de sang lorsque cela est nécessaire. Pour les visiteurs, le parcours offre de nombreux points d’observation avec des plateformes et des espaces vitrés leur permettant d’avoir une vue imprenable sur les animaux sans perturber leur tranquillité. Avec ce nouveau projet, le Parc animalier de Gramat continue son engagement en faveur de la conservation de la biodiversité. Les élans, bien que répandus dans les régions boréales, sont rarement vus en France et leur arrivée à Gramat vise à sensibiliser le public à l’importance de la protection des espèces et de leurs habitats.

Deux nouveaux carnivores en présentation au Domaine des Fauves en 2024

En 2024, le Domaine des Fauves a accueilli deux nouvelles espèces de carnivores rares en parc zoologique. Depuis le début du mois de mars, un petit groupe de coyotes a rejoint le parc, il s’agit de trois jeunes femelles nées en 2020 qui sont arrivées en provenance du Parc animalier de Sainte-Croix, premier parc européen a présenter l’espèce depuis 2019. Plutôt farouches au cours de leurs premières semaines, les jeunes femelles ont rapidement pris possession de leur nouvel environnement et sont désormais bien visibles dans leur espace. Le Domaine des Fauves devient ainsi le quatrième parc zoologique français et le cinquième en Europe à présenter des coyotes au public. Autre nouvelle espèce mais cette fois-ci de félin, le chat-léopard de Sibérie. Une femelle née au Lumigny Safari Reserve, d’où elle arrive, a pris place dans l’un des enclos du Domaine des Fauves à la fin du mois de mars. Cette sous-espèce du chat-léopard est classée en « Préoccupation mineure » (LC) et se trouve elle aussi rare en captivité puisque seuls trois zoos français en hébergent des individus aujourd’hui. Dans le courant du mois de septembre, un mâle chat-léopard de Sibérie est également arrivé au parc afin de former un couple avec la femelle. Pour le Domaine des Fauves, présenter ces nouvelles espèces renforce l’intérêt d’abriter des animaux peu communs qui sont en plus adaptés à la thématique 100% carnivores du parc. Dans les prochains mois également, l’équipe technique du zoo souhaite réaménager quelques enclos pour les agrandir et offrir plus d’espace aux animaux déjà présents. C’est le cas par exemple des caracals, qui ont été installés dans un nouvel environnement en début d’année, et des chats pêcheurs qui devraient eux aussi déménager et permettre l’agrandissement de l’enclos des lions d’Afrique.

Le Zoo de Champrépus accueille un nouveau couple de lémurs à front blanc

Nouvelle espèce pour le Zoo de Champrépus pour 2024 ! Depuis le mois de juin, le parc normand abrite un nouveau couple de rares lémurs à front blanc, un lémurien menacé de disparition et visible dans peu de parcs zoologiques en France. Le Zoo de Champrépus a déjà accueilli cette espèce par le passé, il s’agit donc de son grand retour au sein du parc. Le mâle, nommé Mahitsy, est arrivé en provenance du Zoo Santo Inácio au Portugal où il a vu le jour en 2014. La femelle, Fiaraha, l’a rejoint quelques jours plus tard depuis un zoo en Pologne. Les deux lémuriens ont rapidement été mis en contact au sein de leur nouvel environnement, une volière aménagée récemment et située près des autres lémuriens du parc mais aussi des cercopithèques. Le lémur à front blanc est classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN et se trouve principalement menacé par la disparition de son habitat. « Nous sommes heureux de pouvoir faire redécouvrir cette espèce à nos visiteurs, explique Juliette Robert, chargée de pédagogie au Zoo de Champrépus. Elle nous permet de les sensibiliser à la dégradation des forêts dont les lémurs à front blanc et les très menacés makis varis roux dépendent. » En participant activement à la protection du vari roux, inscrit dans un EEP et dans un grand projet de réintroduction, le parc contribue indirectement à la sauvegarde du lémur à front blanc qui vit au même endroit. Ce dernier n’est actuellement visible que dans quatre parcs zoologiques à travers la France.

Décès

Les adieux a un pensionnaire emblématique aux Terres de Nataé

Dans le courant du mois d’août, les équipes des Terres de Nataé ont du dire adieu à l’un des pensionnaires emblématiques du parc, Kédar, le mâle panthère des neiges. Ce dernier s’est éteint à l’âge de 18 ans, une belle longévité pour cette espèce qui vit en moyenne une douzaine d’années dans le milieu naturel. « Nous nous souviendrons tous de son poil duveteux, de ses pattes incroyables et de son regard si touchant qui aura fait rêver tant de petits et de grands, a commenté Sébastien Musset, directeur des Terres de Nataé sur les réseaux sociaux du parc. Tu resteras dans nos cœurs pour toujours, grand Kédar et… bientôt… un projet d’envergure portera ton nom pour que nous ne t’oublions pas. » Avec le décès de Kédar, les Terres de Nataé n’abrite plus de panthères des neiges mais espèrent, dans les mois ou années à venir, réaménager et agrandir l’espace qui leur était dédié.

Une girafe meurt au Zoo de La Boissière du Doré

C’est à la fin du mois d’août que le Zoo de La Boissière du Doré a lui aussi partagé une mauvaise nouvelle. Winnie, la doyenne du groupe de girafes de Rothschild du parc, est décédée à l’âge de 21 ans après plusieurs semaines de soins prodigués par l’équipe animalière. Son état général s’est dégradé suite à l’affaiblissement de ses organes. « C’était une girafe exceptionnelle, a partagé Anthony, le responsable du secteur des plaines sur les réseaux sociaux du Zoo de La Boissière du Doré. Son caractère bien a elle nous a fait vivre quelques aventures… et de nombreuses réparations de clôtures. L’équipe, tout comme les visiteurs, pouvaient toujours compter sur elle : Winnie était toujours au rendez-vous ! Elle ne reculait jamais devant l’opportunité d’un bon goûter. Avec ses idées audacieuses, elle rendait notre quotidien plein de surprises. Notre sacrée Winnie, repose en paix ! » Winnie a donné naissance à plusieurs petits au cours de sa vie, notamment Windie, une femelle née en 2013 et visible aujourd’hui au Natur’Zoo de Mervent.

Décès de Magellan, l’otarie de Californie mâle du Zoo d’Amnéville

En même temps que l’annonce de la naissance d’une nouvelle petite otarie de Californie, le Zoo d’Amnéville a souhaité partager le décès d’un grand représentant de l’espèce au parc. Magellan, le vieux mâle reproducteur du groupe d’otaries de Californie est mort à l’âge exceptionnel de 31 ans à la suite d’une longue maladie. En effet, le pinnipède a été diagnostiqué d’un cancer de la peau alors qu’il était âgé de 29 ans. « Sa qualité de vie a pu être maintenue et prolongée grâce à une intervention innovante réalisée par le Dr Pierre Thireau et la clinique vétérinaire Alvetia », a précisé le parc dans son communiqué. Père et grand-père a de nombreuses reprises, c’est en tant que plus vieux mâle de son espèce en parc zoologique dans le monde que Magellan s’est éteint, après avoir marqué de nombreux soigneurs et visiteurs du parc.

Divers

Observer le brame du cerf à l’Espace Rambouillet

À l’Espace Rambouillet, la fin de l’été rime avec le brame du cerf. En ce moment, de septembre jusqu’à la mi-octobre, les visiteurs du parc pourront avoir la chance d’observer les premiers signes de la période du brame. Sur le chemin de visite, dans la zone immersive de la forêt sauvage, les visiteurs croisent habituellement les cerfs paisibles regroupés en harde. Mais de septembre à la mi-octobre, le parc devient le théâtre de la célèbre parade amoureuse du cerf. Pendant un mois, les mâles pousseront de puissants cris rauques et gutturaux pour faire savoir aux biches qu’ils veulent se reproduire et aux autres cerfs qu’ils ne doivent pas rester sur leur territoire. Durant le rut, le cerf va cesser de s’alimenter, il va parader, défier ses concurrents, et va surtout émettre le raire, ce cri audible à plusieurs kilomètres à la ronde symbole de l’automne dans nos forêts. La compétition est rude pour s’approprier les femelles, fécondes seulement quelques heures dans l’année. S’il arrive à attirer les biches à lui, il devra veiller à les garder afin de pouvoir s’accoupler avec lorsqu’elles seront réceptives à la reproduction. Plus il brame fort, plus il a de chances d’éloigner les concurrents et de conserver près de lui les biches. Si toutefois les raires et les odeurs ne suffisent pas, il s’engagera alors dans un combat avec les autres mâles. Une fois le brame terminé, l’Espace Rambouillet se métamorphosera pour offrir à ses visiteurs de nouveaux moments magiques et exceptionnels avec son événement « Les Esprits de la forêt ». Des animations, des spectacles et des activités autour des contes et légendes d’automne, un programme riche et de belles surprises pour célébrer cette saison en famille ou entre amis pendant les vacances de la Toussaint.

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