La Réserve Zoologique de la Haute-Touche a récemment annoncé la naissance exceptionnelle d’une portée de hyènes rayées, la seule enregistrée en Europe jusqu’à présent en 2025.
Deux bébés hyènes rayées, un événement dans les zoos européens
Le 26 mai 2025, deux petites hyènes rayées (Hyaena hyaena), un mâle et une femelle, sont nées à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche après une courte gestation de trois mois. Après deux petits en 2020 puis deux autres en 2022, il s’agit de la troisième portée pour le couple reproducteur du parc, formé de Sira, la femelle de 9 ans, et Kifungo, le mâle de 8 ans, tous deux arrivés à la Haute-Touche en 2018. Mais il s’agit surtout de la première naissance de l’espèce en Europe au cours des douze derniers mois. À l’échelle mondiale, une seule autre portée a été enregistrée fin 2024 au sein d’un parc zoologique en Thaïlande. La naissance d’une nouvelle portée en France constitue une étape importante pour le Programme d’Élevage Européen (EEP), coordonné par le CERZA en Normandie et auquel participe activement la Réserve Zoologique de la Haute-Touche. La hyène rayée, actuellement classée comme « Quasi menacée » (NT) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), est confrontée à la destruction de son habitat, qui s’étend de l’Afrique jusqu’à l’Inde, ainsi qu’à la chasse et aux représailles des éleveurs. Contrairement aux idées reçues, cette espèce est omnivore et n’attaque pas le bétail de manière significative. Au contraire, elle joue un rôle écologique essentiel en contribuant à l’élimination des déchets organiques et permet le maintien de l’équilibre des écosystèmes qu’elle occupe. La population de hyènes rayées en parc zoologique s’élève à environ 200 individus dans le monde actuellement, alors qu’il en existe moins de 10 000 dans la nature.
Une année 2025 riche en naissances pour le parc
Cette année, de nombreuses autres naissances ont également marqué le quotidien de la Réserve Zoologique de la Haute-Touche. Les équipes animalières ont accueilli des petits chez les antilopes nilgaut, les sitatungas, les gnous à queue blanche, les cerfs élaphes ou encore les ibis sacrés. De nombreux petits sont également nés chez des espèces menacées d’extinction dans la nature comme les grues couronnées, les cerfs de Duvaucel, et les bouquetins de Nubie, classés « Vulnérable » (VU), mais aussi chez les pandas roux, les cerfs cochons et les oryx algazelle, des espèces considérées comme « En danger d’extinction » (EN) par l’UICN. Le parc a également enregistré la première naissance d’un cheval de Przewalski depuis la création de son nouveau groupe reproducteur. Disparu à l’état sauvage, le cheval de Przewalski est aujourd’hui reclassé « En danger d’extinction » (EN) grâce aux programmes de réintroduction menés notamment par l’EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums) et les parcs zoologiques européens. Enfin, plusieurs petits cerfs sika du Vietnam sont également nés cette année, une excellente nouvelle pour cette sous-espèce du cerf sika considérée comme « Éteinte à l’état sauvage » (EW).
