Trois petits loups à crinière ont vu le jour au Parc Zoo du Reynou au mois de décembre 2020, une naissance annoncée par le zoo il y a quelques jours.
Une bonne nouvelle pour la conservation du loup à crinière
Ils sont nés le 6 décembre dernier après une gestation d’environ 2 mois, mais commencent seulement à sortir de leur abri en compagnie de leurs parents Kaa-Lya et Uyuni, le couple de loups à crinière du Parc Zoo du Reynou. La naissance a eu lieu sans complications et les équipes de soigneurs et de vétérinaires ont déjà pu approcher les trois petits pour, dans un premier temps, les équiper de puces électroniques, nécessaire à leur identification et qu’ils garderont toute leur vie. Ce premier contact a également permis au vétérinaire d’effectuer un premier contrôle de santé, et de constater qu’il s’agissait d’un mâle et de deux femelles, le tout dans le calme et sans stress ni pour la mère, ni pour les petits.
Les parcs zoologiques européens, dont le Parc Zoo du Reynou et une dizaine d’autres zoos français, participent à la conservation de l’espèce grâce à un Programme d’Elevage Européen (EEP), permettant un mixage génétique des individus et dont chaque naissance est une très bonne nouvelle.
Un canidé menacé dans son milieu naturel
Le loup à crinière est classé Quasi menacé (NT) sur la liste rouge de l’UICN mais reste une espèce gravement menacée dans son milieu naturel. Avec ses longues pattes et son pelage roux et noir, le loup à crinière ressemble davantage à un grand renard qu’à un loup. Il appartient lui aussi à la famille des canidés, mais il s’agit du seul représentant du genre Chrysocyon.
A l’inverse du loup qui vit en meute, le loup à crinière semble vivre en couple uni pour la vie dans la nature. Il est omnivore mais se nourrit autant de viande (rongeurs, oiseaux ou poissons) que de fruits, qui composent la moitié de son alimentation. On rencontre le loup à crinière seulement en Amérique du Sud (du Brésil à l’Argentine) où il a été exterminé dans certaines régions car on pensait, à tort, qu’il s’attaquait au bétail. Aujourd’hui protégé, sa population peine à s’étoffer et de nombreuses menaces continuent de peser sur l’espèce notamment la destruction de son habitat au profit de l’agriculture et l’élevage intensif ou encore les accidents de voiture provoqués par la proximité des réserves naturelles avec les villes.
En attendant une éventuelle réouverture du Parc Zoo du Reynou, les passionnés et visiteurs du parc pourront prochainement participer au choix des prénoms des trois petits loups à crinière. Pour cela, rendez-vous sur les réseaux sociaux du zoo. A noter également la naissance de trois autres loups à crinière au Zoo de Mulhouse il y a quelques semaines.