À la Réserve Africaine de Sigean, dans l’Aude, un événement rarissime vient de se produire : le 21 mai dernier, un vautour à capuchon a vu le jour pour la toute première fois dans le parc. Cette naissance représente une excellente nouvelle pour cette espèce de rapace, aujourd’hui au bord de l’extinction.
Après une incubation d’une cinquantaine de jours environ, le poussin reste entièrement dépendant de ses parents, qui le nourrissent avec des morceaux de viande et d’insectes préalablement régurgités. Il devrait prochainement effectuer son premier vol et continuer d’être accompagné par ses parents pendant quelques mois encore. Le couple reproducteur de la Réserve Africaine de Sigean, visible dans la Petite Volière Africaine de la partie piétonne du parc, est arrivé en 2018 dans le cadre du Programme Européen d’Élevage (EEP) de l’espèce, qui regroupe environ 200 individus au sein des parcs zoologiques européens.
Le vautour à capuchon (Necrosyrtes monachus), discret et de petite taille, est considéré comme l’un des oiseaux les plus menacés de la planète. Depuis 2015, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) le considère comme « En danger critique d’extinction » (CR) sur sa liste rouge des espèces menacées. En moins de 40 ans, ses effectifs sauvages ont chuté d’environ 90 %, principalement en Afrique de l’Ouest, victimes du braconnage et du commerce illégal de certaines parties de leur corps.
Reconnaissable à son plumage sombre, sa petite tête recouverte d’un duvet fin et son bec légèrement crochu, le vautour à capuchon est le plus petit représentant des vautours africains. Peu connu du grand public, il joue pourtant un rôle sanitaire crucial, à l’instar des autres vautours, en éliminant rapidement les carcasses, il empêche la prolifération de bactéries et limite la propagation de maladies dangereuses pour la faune et parfois pour l’être humain.
