Au printemps dernier, les équipes du Bioparc de Doué-la-Fontaine et celles du Zoo du Bassin d’Arcachon ont enregistré des naissances de panthères de neiges.
Au Bioparc de Doué-la-Fontaine, le 25 mai dernier, Wajra, une femelle âgée de trois ans, a donné naissance à ses deux premiers petits. Cette portée est composée d’une femelle de prénommée Bahini et d’un mâle baptisé Akela. Les deux jeunes félins grandissent aujourd’hui sous la vigilance de leur mère, qui fait preuve d’un instinct maternel remarquable, dans un espace de 2000 m² conçu pour reproduire leur habitat naturel de montagne. Wajra est arrivée en 2024 au Bioparc de Doué-la-Fontaine dans le but de former un nouveau couple avec Armin, un mâle de dix ans, avec qui le courant est vite passé.
Le Zoo du Bassin d’Arcachon a lui aussi accueilli récemment une naissance de deux panthères des neiges. Si l’un des deux petits n’a pas survécu, le second se développe normalement et a effectué ses premières sorties en extérieur sous l’œil attentif de l’équipe animalière du parc. Ce suivi souligne la fragilité de cette espèce, dont la survie des jeunes reste aléatoire, même en captivité. Comme au Bioparc de Doué-la-Fontaine, cette naissance s’inscrit dans le cadre du Programme d’Élevage Européen (EEP) de l’espèce, qui vise à maintenir une diversité génétique suffisante pour garantir l’avenir de la population en captivité.
Ces naissances sont d’autant plus précieuses qu’elles ne concernent en moyenne qu’une dizaine de petits par an au sein des parcs zoologiques européens, qui hébergent environ 160 individus actuellement. Chaque naissance constitue donc une avancée concrète pour l’EEP mais aussi plus globalement pour l’espèce qui se trouve actuellement classée « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
La panthère des neiges est originaire des montagnes d’Asie centrale où subsisteraient moins de 3500 individus sauvages. Ces derniers sont malheureusement encore braconnés pour leur fourrure et tués par les éleveurs qui craignent pour leur bétail, et sont aussi victime de la raréfaction de leurs proies et des effets du changement climatique.




