© ZooSafari de Thoiry
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Un quatrième éléphant rejoint le nouvel espace du ZooSafari de Thoiry

À la toute fin du mois de mai, un nouveau pensionnaire d’envergure a rejoint le ZooSafari de Thoiry : un éléphant africain mâle de 18 ans nommé Boten.

Boten, le 4ème éléphant de Thoiry

Après avoir maintenu un seul et unique mâle durant plusieurs années, le ZooSafari de Thoiry abrite aujourd’hui un beau groupe de quatre éléphants africains depuis l’arrivée d’un nouveau pensionnaire. Le 28 mai 2024, un convoi exceptionnel partait du Zoo de La Flèche avec à son bord, Boten, un éléphant mâle âgé de 18 ans et qui sera le nouveau compagnon des trois éléphants de Thoiry. Pour l’accompagner dans ses nouveaux repères, les soigneurs du Zoo de La Flèche l’ont accompagné et sont restés quelques jours à ses côtés. La rencontre s’est faite en premier lieu avec les deux plus jeunes éléphants, Moyo et Yabu, arrivés au parc depuis plusieurs mois déjà. Les trois éléphants se sont rapidement bien entendus et Boten s’est de suite imposé comme le « grand frère » du groupe. Pour ne pas brusquer Ben, le mâle historique du parc âgé de 42 ans, la rencontre s’est faite toute en douceur, avec dans un premier temps de nombreux contacts protégés. Le nouveau troupeau a également produit de nombreuses vocalises pour communiquer et l’acclimatation de Boten s’est parfaitement bien passée, les quatre pachydermes évoluant désormais tous ensemble au quotidien. Dans le milieu naturel, les éléphants vivent en troupeaux et ont une structure sociale très soudée. Les membres d’un troupeau se quittent et se retrouvent très souvent favorisant ainsi les moyens de communication. Les éléphants produisent grâce à leurs larynx, des infrasons inaudibles par l’homme et qui leur permettent de communiquer jusqu’à dix kilomètres.

Le ZooSafari de Thoiry travaille depuis plusieurs années avec le coordinateur du Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) des éléphants de savane d’Afrique. Le choix des individus et l’organisation des transferts ont pris plusieurs mois car la population d’éléphants africains présente en Europe est gérée un coordinateur et une commission composée de plusieurs scientifiques et professionnels spécialistes de l’espèce. Dans le cadre de l’EEP, le coordinateur gère et décide des transferts d’animaux entre les différents parcs zoologiques membres de l’EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums) afin d’éviter la consanguinité et de vérifier les capacités et conditions d’accueil. De plus, de nombreux facteurs entrent en jeu tels que l’âge des individus, le sexe, leurs comportements individuels, et le choix des bons partenaires demande une réflexion poussée et coordonnée au niveau européen. C’est ainsi que Ben, présent à Thoiry depuis plusieurs années, a été rejoint par Moyo en juillet 2022 en provenance d’un zoo allemand, puis par Jabu en avril 2023 depuis un zoo suédois, et enfin par Boten il y a quelques semaines.

Terres d’Afrique, un séjour et un territoire unique en France

Depuis octobre 2023, les visiteurs de Thoiry peuvent observer les éléphants du parc dans un tout nouvel espace. Ce vaste projet de réaménagement entamé il y a plusieurs années permet à la fois d’offrir un nouvel espace de près de 3 hectares au troupeau d’éléphants mais aussi la possibilité pour les visiteurs de dormir au plus près des éléphants. Avec 5 hébergements premium, doté chacun d’une terrasse privée offrant une vue imprenable sur le territoire des éléphants, les résidents ont la possibilité de vivre une expérience unique en France. Plus qu’un simple hébergement, Thoiry propose une immersion totale pour observer les animaux en toute discrétion, de jour comme de nuit grâce à un accès privilégié à la maison des éléphants. Cette expérience insolite comprend une nuit magique en lodge avec terrasse d’observation, l’accès au parc pendant 2 jours, le dîner et le petit-déjeuner, ainsi que des visites VIP dans la Maison des Éléphants pour assister à l’entraînement médical avec les soigneurs de Thoiry. Avant l’arrivée de ses nouveaux compagnons, l’éléphant Ben vivait seul depuis environ 7 ans dans un espace d’un hectare qui ne permettait pas l’accueil de nouveaux individus. Aujourd’hui, dans leur nouveau territoire, les éléphants de Thoiry profitent d’une plaine de 3 hectares, qu’il est possible de diviser en deux enclos, et d’un bâtiment neuf de 1400 m² situé à proximité des nouveaux lodges. Pour créer cette nouvelle plaine, le circuit en voiture a été repensé et un peu modifié, mais les visiteurs qui arpentent la piste safari pourront toujours observer les éléphants, qui se trouvent également visibles depuis le circuit piéton désormais.

Le ZooSafari de Thoiry engagé auprès des éléphants

L’éléphant de savane d’Afrique (Loxodonta africana) est l’une des trois espèces d’éléphants existantes à l’heure actuelle dans le monde. Il est considéré comme « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et est l’un des symboles du braconnage d’espèces menacées, tué notamment pour ses défenses en ivoire. Selon les dernières estimations, la population sauvage d’éléphants de savane d’Afrique a diminué d’au moins 60% au cours des 50 dernières années, un chiffre alarmant avec une situation loin de s’améliorer. Depuis septembre 2023, le ZooSafari de Thoiry est partenaire de l’association WildLife Angel, une ONG spécialisée dans la lutte anti-braconnage qui forme des rangers pour protéger les éléphants et les rhinocéros en Afrique. Plusieurs soigneurs du parc se sont d’ailleurs rendus sur place pour venir en aide concrètement à l’association sur le terrain en surveillant les réserves nuit et jour. Une conférence sur la protection de la faune sauvage en Afrique sera organisée par l’association le 24 et 25 août à Thoiry. Pour que l’expérience d’un séjour au plus près des éléphants soit également gage d’engagement fort pour la protection de l’espèce, le parc a choisi de reverser une partie des fonds à l’association « Game Rangers International ». Cette association prend en charge les éléphanteaux orphelins dont les parents ont été tués à cause du braconnage de l’ivoire. Les petits sont ensuite réhabilités pour être relâchés dans des réserves protégées.

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