Pour bien l’identifier…
- Beaucoup plus petit que son cousin l’hippopotame amphibie.
- Corps massif et arrondi, à la forme ramassée et étroite.
- Peau nue de couleur noire.
- Pattes courtes.
- Yeux, oreilles et narines moins proéminents que son cousin amphibie.
Fiche d’identité
Généralités
L’hippopotame pygmée, ou hippopotame nain, a longtemps été considéré comme un juvénile, voire même une variété « naine » de l’hippopotame amphibie auquel il ressemble fortement. Ce n’est qu’au XIXème siècle qu’il a été décrit comme une espèce à part entière.
L’hippopotame pygmée est quinze fois plus petit que son cousin l’hippopotame amphibie, ne mesurant, au garrot, que la moitié de la taille de son cousin et pesant moins du quart de son poids ! L’hippopotame nain diffère aussi de son cousin amphibie par un mode de vie solitaire et une préférence notable pour les forêts tropicales humides.
Il est par conséquent moins adapté à un mode de vie semi-aquatique, ses oreilles, ses yeux et ses narines n’étant pas situés sur le sommet de son crâne, ce qui l’oblige à lever la tête hors de l’eau pour respirer et surveiller son environnement.
Répartition et habitat
L’hippopotame pygmée est aujourd’hui cantonné à une petite région de l’ouest de l’Afrique. La majorité des individus se rencontrent au Liberia (d’où le nom scientifique de l’animal) et quelques populations subsistent dans les pays limitrophes (Sierra Leone, Côte d’Ivoire et Guinée).
Cette version miniature de l’hippopotame amphibie fréquente, à contrario de ce dernier, les marais et cours d’eau traversant les forêts tropicales humides. D’ailleurs, son corps massif présente un dos arrondi avec l’arrière-train plus haut que le garrot, ce qui est une adaptation à ce mode de vie forestier. En effet, cette particularité lui faciliterait sa progression dans les sous-bois denses qu’il fréquente.
Régime alimentaire
Comme son cousin, l’hippopotame nain est herbivore et parcourt la forêt durant la nuit pour se nourrir de feuillages, de fougères, de fruits ainsi que de racines, qu’il parvient à déterrer facilement à l’aide de ses grosses incisives.
Il se repère olfactivement en balisant les sentiers avec ses crottes. Il peut également consommer des plantes aquatiques lorsqu’il se trouve dans l’eau.
Mode de vie et reproduction
Contrairement à l’hippopotame amphibie, l’hippopotame pygmée vit de manière solitaire, mâles et femelles ne se rencontrant alors que pendant la saison de reproduction. Les mâles évitent les rencontres avec leurs congénères et leurs territoires se chevauchent rarement.
Après une gestation de 6 à 7 mois, la femelle donne naissance à un unique petit, sur la terre ferme, qu’elle allaitera pendant 8 mois. Celui-ci restera cependant plusieurs années aux côtés de sa mère avant de prendre son indépendance et atteindra sa maturité sexuelle entre 4 et 5 ans.
Menaces et conservation
L’hippopotame pygmée est gravement menacé par la fragmentation de son habitat due à la déforestation, et par la pollution des eaux.
Il est également braconné pour sa viande et ses dents et les agriculteurs l’abattent parfois en prévention des dégâts qu’il peut causer aux cultures et aux berges.
Il resterait actuellement moins de 2 500 individus à l’état sauvage. L’espèce est classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le saviez-vous ?
Pour éviter que sa peau ne se dessèche et pour lutter contre la chaleur, celle-ci sécrète un mucus rose, appelé « sueur sanguine », qui brunit en séchant et créant alors une protection solaire efficace.
En parc zoologique
L’hippopotame pygmée est aujourd’hui présent dans moins d’une dizaine de zoos français. Découvrez la liste des parcs zoologiques qui hébergent des hippopotames pygmées.
L’hippopotame nain fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo de Bâle, en Suisse.