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Potamochère roux

Pour bien l’identifier…

  • Porc sauvage au corps massif et au pelage long de couleur fauve presque orange.
  • Sorte de crinière claire sur le haut du dos.
  • Tête souvent noire et blanche avec des bosses sur le côté du museau.
  • Longues oreilles pointues terminées par un pinceau de poils blancs.
  • Grandes canines recourbées.

Fiche d’identité

Généralités

Le potamochère roux est un cousin africain du sanglier européen. Il est surnommé le « sanglier rouge des rivières » en raison de son pelage de couleur fauve presque orange. Les mâles possèdent des protubérances faciales,  sortes de bosses sur le côté du museau, ainsi que de longues défenses servant lors des combats.

Répartition et habitat

Le potamochère roux se rencontre au centre et à l’ouest de l’Afrique, sur un large territoire s’étendant du Sénégal à l’Ouganda. Il évolue dans des milieux humides comme les forêts tropicales et les marécages des bords de rivières. Il se retrouve également dans les savanes. Son corps massif l’aide à forcer le passage dans les broussailles. Cet animal passe ses journées dans des bauges dont la boue le rafraîchit et le protège des piqûres d’insectes et autres parasites.

Régime alimentaire

Le potamochère roux est un omnivore opportuniste qui s’active au crépuscule pour rechercher sa nourriture. Il utilise son groin muni de défenses pour détecter puis déterrer racines et tubercules. Il consomme également diverses herbes ainsi que des fruits, des insectes et des petits animaux comme des lézards, des mollusques ou des rongeurs. Il lui arrive parfois de manger des charognes.

Mode de vie et reproduction

Le potamochère roux est un animal grégaire qui vit en groupe d’une dizaine à une vingtaine d’individus, mené par un mâle dominant. Les membres d’un clan communiquent entre eux par des sécrétions odorantes émises par des glandes situées sur les pattes, le cou et près des yeux. Chez cette espèce, les accouplements ont lieu de septembre à avril. Les mâles s’affrontent alors pour l’accès aux femelles en utilisant leurs protubérances et leurs défenses proéminentes.

Après une gestation de 4 mois, la femelle donne naissance à une portée pouvant compter 1 à 6 marcassins (entre 3 et 5 en moyenne). La mère met au monde ses petits dans un nid tapissé d’herbes ou de roseaux, qu’elle a auparavant dissimulé au sein d’un épais fourré. Les jeunes tètent leur mère pendant 3 mois et deviennent matures sexuellement aux alentours de 3 ans.

Menaces et conservation

Le potamochère roux est encore abondant en milieu naturel et n’est pas considéré comme une espèce menacée d’extinction. Il est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Cependant, comme bon nombre d’espèces, il souffre de la destruction de son habitat notamment à cause de la déforestation. De plus, il peut être chassé pour sa viande, sa peau ou sa graisse.

Étant porteur du virus de la peste porcine, il est souvent abattu par les éleveurs qui craignent pour leurs cochons domestiques. Les agriculteurs, eux aussi, chassent régulièrement le potamochère roux qu’ils considèrent comme un nuisible, l’animal causant d’importants dégâts dans les cultures qu’il ravage pour se nourrir.  

Le saviez-vous ?

Le nom de cet animal signifie littéralement « cochon du fleuve ».

En parc zoologique

En France, il est possible d’observer le potamochère roux dans quasiment une quinzaine de zoos. Découvrez la liste des parcs zoologiques français qui hébergent des potamochères roux.

Le potamochère roux fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), qui semble vacant à l’heure actuelle.

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