La Parrot Wildlife Foundation (PWLF), dont le centre de conservation est situé au parc animalier Parrot World en Seine-et-Marne, lance un appel aux dons pour les perroquets gris du Gabon.
Une nouvelle volière au sein de Parrot World
La Parrot Wildlife Foundation (PWLF) est un Fonds de dotation dont le rôle est d’assurer la conservation des différentes espèces de perroquets du monde et de leur venir en aide, notamment dans leur habitat naturel, via des programmes de reproduction et de protection. Dans cet esprit, la fondation apporte par exemple son soutien financier au Limbe Wildlife Centre au Cameroun, qui œuvre notamment à la réhabilitation des perroquets gris du Gabon issus de trafics dans le but de les réintroduire dans des zones protégées. Depuis 2018, la PWLF accueille sur son site à Parrot World, des gris du Gabon issus de saisies administratives, de demandes de placement par des particuliers qui ne peuvent plus s’en occuper ou abandonnés par leurs propriétaires. Plus de 80 perroquets ont déjà été recueillis, mais ces derniers ne pouvant pas survivre dans leur milieu naturel, ils restent au centre de conservation de la fondation où les volières commencent à être saturées.
La structure s’est donnée pour objectif en 2023 de construire une volière immersive de plus de 400 m² afin d’offrir de meilleures conditions de vie et beaucoup plus d’espace pour voler à une soixantaine de gris du Gabon hébergés à la fondation. Cette nouvelle volière sera située dans la future section africaine de Parrot World et permettra aux visiteurs du parc de découvrir cette espèce menacée, son mode de vie et les menaces qui pèsent sur elle. Etant donné l’urgence de la situation, la construction a déjà démarré et devrait avoisiner un coût total de 100 000 €. La Parrot Wildlife Foundation lance donc un appel aux dons envers les privés comme les entreprises pour l’aider à financer ce projet. Celle-ci ayant un statut de Fonds de dotation, chaque don est défiscalisable à hauteur de 66 %. À partir de 50 €, les donateurs seront invités à l’inauguration de la volière et se verront offrir une entrée au parc animalier Parrot World.
Pour venir en aide à la Parrot Wildlife Foundation et participer financièrement à la construction de cette nouvelle volière, rendez-vous sur la plateforme Helloasso en cliquant sur le bouton ci-dessous. Il est également possible de faire un don par virement ou par chèque à l’ordre de la Parrot Wildlife Foundation.
Un perroquet très commun en captivité mais menacé dans son milieu naturel
Même s’il est très commun en captivité, le gris du Gabon n’en reste pas moins une espèce menacée dans la nature, notamment à cause de la déforestation. Il lui arrive aussi d’être chassé par les locaux pour protéger leurs cultures de maïs. Son célèbre talent d’imitateur en a fait un animal de compagnie très prisé des particuliers dans le monde entier. Cela a entraîné un important trafic de l’espèce, faisant fortement décliner les populations de l’oiseau à l’état sauvage. On estime que plus de 600 000 gris du Gabon ont été capturés pour alimenter ce trafic entre les années 1980 et 2000, la majorité ayant été exportée en Europe et aux États-Unis. L’espèce est actuellement classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le gris du Gabon est un perroquet très intelligent et doué de rapports sociaux très complexes. Il est capable d’exprimer des émotions et à la capacité extraordinaire d’apprendre et d’imiter le langage humain. « Ces caractéristiques en font le perroquet le plus vendu au monde comme animal de compagnie et l’espèce historiquement la plus persécutée de la planète, explique Eric Vignot, fondateur de la PWLF et de Parrot World. Déjà à l’époque des Romains, ils étaient capturés en Afrique et enfermés dans des petites cages ». Avec une espérance de vie de près de 60 ans en captivité, ces perroquets se retrouvent souvent abandonnés pour diverses raisons tels que le décès de leur propriétaire, un changement de situation familiale ou des saisies issues de trafics, comme c’est le cas pour les 60 individus de la fondation.