© Philippe Rivier

Okapi

Pour bien l’identifier…

  • Robe brun chocolat avec des zébrures blanches sur les pattes et l’arrière-train.
  • Pattes arrière blanches en dessous des genoux.
  • Oreilles larges et particulièrement mobiles.
  • Deux cornes osseuses, uniquement chez le mâle.
  • Longue langue préhensile noir bleuté.

Fiche d’identité

Généralités

L’okapi a été l’un des derniers grands mammifères découverts, puisqu’il ne fut officiellement décrit qu’en 1901. D’abord décrit comme une nouvelle espèce de zèbre, en raison des rayures noires et blanches qui arborent les pattes et la croupe de l’animal (qui sont d’ailleurs uniques à chaque individu), l’okapi a finalement été classé dans la famille des girafes : les Giraffidés. C’est notamment suite à une étude réalisée sur son crâne que l’on s’est rendu compte qu’il était plus apparenté aux girafes qu’aux zèbres. 

En effet, l’okapi présente de nombreuses similitudes physiques avec la girafe :

  • La présence de deux ossicônes (petites cornes) sur le dessus du crâne, qui sont en réalité des os recouverts de peau et de poils. Ils ne sont présents que chez le mâle okapi, alors que les deux sexes en possèdent chez la girafe ;

  • Une démarche à l’amble, c’est-à-dire que les deux membres du même côté avancent simultanément ;

  • Un régime alimentaire folivore, c’est-à-dire composé de feuilles ;

  • Une langue de plus de 30 centimètres de longueur pour atteindre les feuilles hautes.

Répartition et habitat

L’okapi est une espèce endémique de la République démocratique du Congo en Afrique centrale, ce qui signifie qu’on ne la retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Elle est très localisée à l’intérieur même du pays, ne vivant que dans certaines parties du centre, du nord et de l’est. L’animal fréquente les forêts tropicales denses et humides, entre 500 et 1 500 mètres d’altitude. 

Régime alimentaire

L’okapi est exclusivement herbivore et se nourrit principalement de feuilles, qu’il saisit avec sa longue langue préhensile. Il consomme aussi des branches, des graminées, ainsi que quelques fruits, bourgeons et champignons. 

Mode de vie et reproduction

L’okapi est un animal solitaire, les mâles et les femelles ne se rencontrent que durant la saison de reproduction. Les mâles se livrent alors à des combats pour accéder aux femelles.

Après environ 15 mois de gestation, la femelle donne naissance à un seul petit pesant une vingtaine de kilos, dans un nid qu’elle a conçu auparavant à l’aide de végétaux. Fait rare chez les mammifères, le petit revêt déjà la robe de sa mère à la naissance, ce qui lui confère un camouflage optimal dans la forêt tropicale.

Le petit est capable de se lever au bout d’une vingtaine de minutes seulement. Il passera les deux premiers mois de sa vie caché dans la végétation pour éviter les prédateurs et sera sevré entre 6 et 10 mois. La maturité sexuelle sera atteinte vers 2 ans.

Menaces et conservation

L’okapi est malheureusement menacé de disparition par le braconnage et la destruction de son habitat naturel. Il vit dans une région de l’Afrique où le coltan, un minerai utilisé dans la fabrication de composants électroniques des téléphones et tablettes, est extrait en grande quantité. Les forêts sont également rasées au profit de l’expansion agricole, avec notamment la culture sur brûlis qui détruit des milliers d’hectares chaque année.

À cela s’ajoute l’instabilité politique et les conflits armés qui fragilisent le pays et compliquent la protection de la faune sauvage. 

Avec moins de 10 000 individus sauvages, l’okapi est actuellement classé « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le saviez-vous ?

Certaines plantes inclues dans le menu de l’okapi, comme l’euphorbe, s’avèrent être toxique pour l’Homme. C’est pour se prémunir de ces toxines que l’animal ingère parfois de l’argile ou du charbon de bois, qu’il trouve suite à des feux de forêts. Ces éléments permettent aussi à l’okapi de compléter son apport en minéraux.

En parc zoologique

L’okapi est une espèce rare en parc zoologique, puisque seulement 5 zoos en hébergent en France à l’heure actuelle.

L’okapi fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo d’Anvers, en Belgique.

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