Ces dernières semaines, de nombreux jeunes animaux ont vu le jour au Zoo de La Flèche qui a par ailleurs accueilli plusieurs nouveaux pensionnaires.
Naissances chez les atèles et les jaguarondis
Chaque année, le Zoo de la Flèche enregistre de nombreuses naissances et en cet été 2022, le parc promet de jolies rencontres au détour des allées. Il y a quelques semaines, le groupe d’atèles noirs de Colombie s’est agrandi avec la naissance d’une petite femelle nommée Tagli par ses soigneurs. Celle-ci restera environ un mois fermement accrochée au ventre de sa mère avant de le quitter pour rejoindre son dos. L’atèle noir de Colombie est une espèce de primate originaire, comme son nom l’indique, de Colombie. Majoritairement arboricole, celui que l’on surnomme également singe-araignée pour son agilité et sa queue préhensile, subit notamment les effets de la déforestation. Dans les parcs zoologiques européens, l’espèce est inscrite dans un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP). Ailleurs dans le parc, le couple de jaguarondis, présent au Zoo de La Flèche depuis maintenant quelques années vient de nouveau donné naissance à une petite femelle à la mi-juin. Les deux félins semblent bien s’entendre puisqu’il s’agit déjà de leur seconde portée en seulement 10 mois. Le jaguarondi, également surnommé chat-loutre du fait de son allure similaire à celle d’un mustélidé (la famille des loutres), est un petit félin sauvage d’Amérique du Sud assez peu représenté en captivité puisque seuls 6 parcs zoologiques en hébergent en France.
Le Zoo de La Flèche accueille actuellement près d’une cinquantaine d’espèces faisant l’objet de Programmes Européens pour les Espèces menacées (EEP). Un EEP est un programme de reproduction, dans les parcs zoologiques européens, destiné à la conservation d’une espèce animale menacée dans son milieu naturel. Chaque EEP est géré par un coordinateur qui collecte les informations sur les individus de l’espèce, réalise des analyses démographiques et génétiques afin d’élaborer une gestion sur une longue durée de l’espèce en question. Le coordinateur a également pour rôle de transmettre des recommandations sur les transferts ou sur la reproduction des individus de l’espèce dont il a la charge. Le Zoo de La Flèche compte également deux naissances chez les wallabies de Bennett, deux autres chez les manchots de Humboldt mais aussi un oisillon chez les étourneaux de Bali, une espèce d’oiseau classée « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Deux loups à crinière et un ocelot débarquent au zoo
En plus des naissances récentes, le Zoo de La Flèche a également accueilli deux nouveaux loups à crinières. Ces deux jeunes mâles nommés Cliord et Belém sont arrivés à la mi-juillet en provenance de la Réserve Zoologique de Calviac où ils sont nés l’an passé. Les deux canidés ont rejoint La Flèche dans le cadre du programme d’élevage dédié à l’espèce mais aussi à la suite à la disparition de Salma, une louve à crinière de 16 ans et présente au parc depuis 8 ans. La longévité du loup à crinière est comprise entre 12 et 15 ans et du haut de ses 16 ans, Salma figurait parmi les doyennes de son espèce dans le monde. Cliord et Belém ont déjà pris possession de leur nouvel environnement après quelques jours d’acclimatation et ont laissé apparaître un tempérament joueur et dynamique.
Une femelle ocelot, prénommée Hollis et âgée de 6 ans, a également fait son entrée au parc il y a quelques semaines. Arrivée en provenance du Parc des Félins en Seine-et-Marne, Hollis a pu découvrir tranquillement son espace extérieur après une courte acclimatation à son nouveau lieu de vie. D’ici quelques jours, les équipes du parc désirent mettre en contact la femelle avec Diégo, un ocelot mâle de 15 ans et déjà présent au parc depuis plusieurs années. L’objectif principal de cette rencontre étant la reproduction des deux félins, les équipes du Zoo de La Flèche espèrent compter de jolies naissances dans les mois à venir. Originaire des forêts denses d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, l’ocelot est un excellent grimpeur mais aussi un très bon nageur. C’est un prédateur nocturne bâtit pour vivre au sol comme dans les arbres qui n’hésite pas à chasser différentes espèces d’oiseaux, de lézards, de tortues, de serpents, ou encore des mammifères comme les tatous ou les agoutis. L’espèce est malheureusement victime de la dégradation de son habitat mais aussi du braconnage notamment pour sa fourrure.