Éléphant de savane d’Afrique

Pour bien l’identifier…

• Le plus gros animal terrestre.
• Larges oreilles.
• Présence ou non de grandes défenses.
• Ouverture de la trompe constituée de deux lobes.
• Dos creusé.
• Crâne formé d’une seule bosse proéminente.

Fiche d’identité

Généralités

Avec un poids pouvant avoisiner les 7 tonnes, l’éléphant de savane d’Afrique est le plus gros animal terrestre de la planète. Il se distingue de son cousin asiatique par son plus gros gabarit, ses plus grandes oreilles (qui évoquent d’ailleurs la forme du continent africain !) qui lui permettent de réguler sa température corporelle et par la possible présence de défenses chez les deux sexes (seuls les mâles asiatiques en possèdent).

Il existe une autre espèce d’éléphant en Afrique : l’éléphant de forêt (ci-dessous). Ce dernier est légèrement plus petit que l’éléphant de savane.

Répartition et habitat

Comme son nom l’indique, l’éléphant de savane d’Afrique se rencontre dans les savanes africaines, ainsi que dans les prairies sèches et parfois les déserts.

Il est réparti dans une quarantaine de pays sur le continent, depuis le Cameroun jusqu’en Afrique du Sud, en passant par l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Botswana, la Centrafrique, le Congo, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Équatoriale, le Kenya, le Liberia, le Malawi, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, la Tanzanie, le Togo, la Zambie, le Swaziland et le Zimbabwe.

Régime alimentaire

L’éléphant de savane d’Afrique est herbivore et se nourrit d’herbes, de branchages et de feuillages, de racines et d’écorces ainsi que de fruits. Il saisit la nourriture à l’aide de sa trompe pour l’amener jusqu’à sa bouche.

En raison de sa taille et de la pauvreté nutritive de ces aliments, l’éléphant doit consommer près de 250 kilos de végétaux quotidiennement ! Il ne doit jamais s’éloigner trop loin des points d’eau car il doit également boire jusqu’à 200 litres d’eau par jour !

Mode de vie et reproduction

Chez les éléphants africains de savane, les femelles vivent en groupes familiaux très structurés, appelés hardes, composés de 5 à 15 femelles et de leurs petits, menés par la femelle la plus âgée appelée la matriarche. Quant à eux, les mâles vivent en solitaire ou se rassemblent en petits groupes. Ils rejoignent les hardes de femelles uniquement pour la saison de reproduction, qui peut avoir lieu toute l’année. 

La gestation de l’éléphant dure en moyenne 22 mois, c’est la plus longue du règne animal ! Au terme de celle-ci, la femelle donne naissance à un unique petit pesant déjà une centaine de kilos, qu’elle allaitera pendant 2 à 3 ans. À sa naissance, l’éléphanteau ne sait pas encore se servir de sa trompe et va donc téter directement avec sa bouche. 

Les jeunes mâles sont amenés à quitter le groupe familial aux environs de leurs 8 ans et atteindront leur maturité sexuelle entre 12 et 15 ans. Les femelles, quant à elles, vont passer leur vie dans leur groupe natal et atteindront la maturité sexuelle plus tôt que les mâles, dès 10 à 11 ans. 

Menaces et conservation

Les principales menaces qui pèsent sur les éléphants de savane d’Afrique sont causées par l’Homme. La réduction de son habitat au profit de constructions humaines, l’utilisation des ressources biologiques, les guerres civiles ou encore l’agriculture et l’élevage de bétail sont autant de pratiques qui mettent en péril la survie de cette espèce.

De plus, le réchauffement climatique intensifie les sécheresses, fatales pour ces animaux, et développe des maladies contagieuses. Et bien évidemment, ce colosse est aussi menacé par le braconnage pour l’exploitation de l’ivoire contenue dans ses défenses. 

Actuellement, les populations d’éléphants africains de savane sont estimées entre 450 000 et 550 000 individus sauvages avec, selon les régions, une tendance à la hausse ! Une augmentation due aux efforts de conservation entrepris par les gouvernements et les associations de protection de la nature. L’espèce reste tout de même fragile et est classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le saviez-vous ?

La trompe de l’éléphant, qui résulte de la fusion entre le nez et la lèvre supérieure, contient près de 100 000 muscles !

En parc zoologique