© Philippe Rivier

Flamant rose

Pour bien l’identifier…

  • Plumage rose pâle à blanc sur tout le corps.
  • Grandes ailes au dessous rouge et noir.
  • Longues pattes rose vif, fines et palmées.
  • Long cou fin.
  • Gros bec recourbé vers le bas, rose avec le bout noir.
  • Yeux jaunes.

Fiche d’identité

Généralités

Le flamant rose est la plus grande des six espèces de flamants répertoriées à travers le monde. Cet échassier peut voler à une vitesse de 60 km/h sur plusieurs centaines de kilomètres. Son vol est vif et constitué de grands battements d’ailes, le cou et les pattes étant allongés.

Répartition et habitat

Le flamant rose a la plus vaste aire de répartition de tous les flamants. On le rencontre dans plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Il est présent sur tout le pourtour méditerranéen, de l’Espagne à la Turquie en passant par la France qui accueille environ 25 % des flamants roses présents en Europe. La majeure partie d’entre eux viennent se reproduire et nicher en Camargue. En Afrique, le flamant rose est répandu du nord au sud du continent et, en Asie, il évolue du Moyen-Orient à l’Inde.

Cet échassier vit dans différents types de zones humides, principalement dans les milieux côtiers à proximité d’eaux saumâtres peu profondes. On le retrouve aussi le long des marais salants, des lagunes et des grands étangs littoraux, comme l’étang de Berre dans le sud de la France.

Régime alimentaire

Le flamant rose se nourrit essentiellement d’invertébrés aquatiques tels que les mollusques, les crustacés ainsi que les insectes et leurs larves. Il peut également consommer des petits poissons, des algues et des graines de plantes aquatiques comme le riz. 

Pour capturer ses proies, le flamant rose plonge sa tête dans l’eau et remue la vase avec ses pattes. Il râcle ensuite le fond avec son bec incurvé. La langue sert de piston pour aspirer l’eau et la boue puis, à l’intérieur du bec, des lamelles cornées filtrent les petits invertébrés et les algues. C’est ce régime alimentaire très spécialisé qui explique la couleur du flamant : sa nourriture principale, une petite crevette (l’Artemia salina) contient du carotène, le pigment responsable de la coloration du plumage de ces oiseaux.

Mode de vie et reproduction

Le flamant rose est un oiseau grégaire qui vit et niche en vastes colonies comptant d’une centaine à plusieurs milliers d’individus. Ils communiquent entre eux par différents types de cris : on dit que les flamants cancanent. Les plus grands rassemblements sont observés lors du nourrissage ou de la nidification.

Lors de la période de reproduction, mâles et femelles s’adonnent à des parades nuptiales caractéristiques de l’espèce composées de marches en groupe, de mouvements vifs de la tête et de déploiements d’ailes. Les couples se forment ensuite et construisent, proches les uns des autres, des nids de forme conique à même le sol, sur un îlot ou un monticule de vase, d’une trentaine de centimètres de haut. La femelle y pondra un seul œuf que les deux parents vont couver alternativement pendant environ un mois ; pendant que l’un couve, l’autre nourrit son partenaire.

Le poussin naît recouvert d’un duvet grisâtre et avec un bec droit qui s’incurvera progressivement pour permettre à l’oiseau de râcler les fonds marécageux. Il quitte le nid au bout d’une dizaine de jours et rejoint les petits des autres couples de la colonie au sein d’immenses crèches, où les adultes reconnaissent leur jeune grâce à ses cris et le nourrissent d’un « lait » qu’ils régurgitent. Les jeunes flamants prennent leur premier envol au bout de 10 à 12 semaines et arboreront leur plumage d’adulte à partir de 3 ans.

Menaces et conservation

Le flamant rose n’est pas une espèce menacée, il est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Ses effectifs seraient stables depuis plusieurs années et même en augmentation. Cependant, la dégradation de son habitat causée par le réchauffement climatique et l’urbanisme représente un réel danger pour l’espèce. La pollution est aussi une menace pour les flamants qui se retrouvent parfois à ingérer des proies contaminées par des métaux lourds.

C’est un oiseau très craintif et sensible aux perturbations de son environnement et notamment celles causées par les activités humaines comme le tourisme de masse. S’il se trouve dérangé pendant sa période de reproduction ou de nidification, les couvées de la colonie entière peuvent être menacées. Le flamant rose est également sensible aux conditions climatiques. Lors d’hivers froids et longs, il n’est pas rare de voir ces oiseaux mourir de faim le long des étangs gelés.

Le flamant rose est un oiseau protégé en France depuis un décret de 1981. Il est donc interdit de le chasser, de le capturer, de le perturber, de détruire ses œufs ou son nid, ou de dégrader son environnement.

Le saviez-vous ?

Le flamant rose est un migrateur partiel : seuls les individus vivant le plus au nord de l’aire de répartition migrent chaque année à l’automne vers le sud. Ces migrations se déroulent le plus souvent la nuit pendant laquelle plusieurs centaines de kilomètres peuvent être parcourus.

En parc zoologique

Le flamant rose est présent dans une vingtaine de zoos à travers la France. Consultez la liste des parcs zoologiques français qui hébergent cette espèce.

Le flamant rose ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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