© Philippe Rivier

Ara chloroptère

Pour bien l’identifier…

  • Tête et une grande partie du corps rouges.
  • Ailes rouges, bleues et vertes.
  • Joues nues, blanches et traversées par de fines lignes de plumes rouges.
  • Mandibule supérieure du bec couleur ivoire, fortement recourbée et avec la pointe noire.
  • Mandibule inférieure massive et entièrement noire.

Fiche d’identité

Généralités

Également appelé ara à ailes vertes, l’ara chloroptère doit son nom à la couleur verte de ses ailes, qui le différencie de son proche cousin l’ara rouge (Ara macao). 

Comme la plupart des Psittacidés, ce grand perroquet est doté d’un puissant bec crochu lui permettant de casser des graines dures telles que des noix. Ce bec sert aussi à l’oiseau à se défendre et se suspendre aux branches, faisant alors office de « troisième patte ».

Répartition et habitat

L’ara chloroptère se rencontre dans les forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, du Panama au nord de l’Argentine en passant par la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, le Pérou, la Guyane, le Brésil et le Paraguay.

Cet ara vit la plupart du temps en dessous de 1 000 mètres d’altitude mais il peut grimper localement jusqu’à 1 400 mètres.

La présence de cet oiseau dépend beaucoup de l’existence de grands arbres et de falaises rocheuses, qui sont des sites prisés pour la nidification. 

Régime alimentaire

L’ara chloroptère a un régime alimentaire exclusivement granivore et frugivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de graines et de fruits. Son puissant bec lui permet de broyer des noix, qu’il décortique ensuite en les tenant à l’aide de l’une de ses pattes (les aras étant droitiers ou gauchers) et en utilisant sa langue charnue. 

Mode de vie et reproduction

Les aras chloroptères sont monogames, un mâle et une femelle s’unissant pour la vie. Ils peuvent aussi se rassembler en bandes importantes et se joignent parfois à d’autres espèces comme l’ara bleu.

La saison de reproduction varie selon les régions et le nid est généralement placé dans le creux d’un tronc d’arbre voire dans une fissure de rocher ou un trou de falaise. Il est souvent conservé sur plusieurs générations par les parents. Des conflits peuvent avoir lieu entre les différents couples pour obtenir ces nichoirs qui ne sont pas faciles à trouver, certaines cavités étant trop petites ou inondées.

La femelle pond entre 2 et 4 œufs qu’elle couvera durant quasiment un mois. Les oisillons revêtiront leur plumage d’adulte au bout de 12 semaines mais resteront aux côtés de leurs parents durant encore quelques semaines. Ils seront matures sexuellement entre 4 et 5 ans.

Menaces et conservation

Comme bon nombre d’espèces évoluant dans la forêt tropicale amazonienne, l’ara chloroptère est victime de la dégradation et de la fragmentation de son habitat dues à la déforestation. De plus, du fait de son intelligence et de ses couleurs vives, c’est un oiseau prisé par les trafiquants qui le capturent en nombre pour le revendre en tant qu’animal de compagnie.

Malgré ces menaces, les effectifs de l’ara chloroptère sont assez importants pour que l’espèce ne soit pas considérée comme menacée de disparition. Elle est classée en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le saviez-vous ?

Certains fruits dont se nourrit l’ara chloroptère s’avèrent toxiques pour l’oiseau. Pour remédier à cela, ce grand perroquet ingère parfois de l’argile, qui contient des minéraux capables de neutraliser la toxicité de ces fruits !

En parc zoologique

L’ara chloroptère est l’un des perroquets les plus communs dans les établissements zoologiques en France. Consultez la liste des zoos qui hébergent cette espèce en France.

L’espèce ne fait l’objet ni d’un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP), ni d’un Stud-Book Européen (ESB).

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