© Zoo de Bordeaux-Pessac
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Les actualités en bref du mois d’août 2024

Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois d’août 2024.

Naissances

Deux lynx des Carpates sont nés à Bio-Topia Dunkerque

Au parc Bio-Topia à Dunkerque, deux petits lynx des Carpates viennent de voir le jour. Cette double naissance était plutôt inattendue du côté des équipes animalières et figurent parmi les rares en Europe cette année pour cette sous-espèce de lynx. Celle-ci n’est visible que dans quelques zoos actuellement en France, avec un faible nombre de naissances et il s’agit de la première dans le pays en 2024. Les deux jeunes félins ont récemment été reçus par le vétérinaire du parc pour la traditionnelle première visite médicale qui a permis de les pucer mais aussi de les sexer, confirmant qu’il s’agit de deux petits mâles. Les lynx vivent à Bio-Topia depuis 2015 et c’est la troisième fois que le zoo dunkerquois accueille des naissances après une première portée en 2017 puis une seconde en 2021. Le lynx des Carpates est une sous-espèce du lynx boréal ou lynx d’Europe, il est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN au niveau international mais a déjà disparu de nombreuses régions européennes. Le Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) dédié au lynx boréal estime que pour maintenir la population présente dans les parcs zoologiques dans les années à venir, il faut une trentaine de naissances par an sur l’ensemble des zoos en Europe. En 2023, le programme n’a dénombré qu’une dizaine de petits et les deux nouveau-nés de Bio-Topia constituent les 14ème et 15ème bébés de l’année 2024 à travers l’Europe. À la fin du mois de mai, Bio-Topia a également vu naître une jolie portée de 6 loutres naines d’Asie, la seconde en l’espace de quelques mois seulement pour cette espèce menacée, après une autre portée de 6 petits nés en fin d’année 2023. Au cours des dernières semaines il y a également eu quatre bébés ibis chauves, une espèce classée « En danger d’extinction » (EN) ainsi qu’un jeune pélican frisé, de belles marques de l’implication du parc en matière de préservation d’espèces menacées.

Quatre lémuriens et une gazelle de Mhorr sont nés au Parc animalier d’Auvergne

Après les naissances récentes de deux bouquetins, deux potamochères, deux kulans et quatre cerfs sika du Vietnam, le Parc Animalier d’Auvergne annonce une nouvelle fois de bonnes nouvelles. À la fin du mois de mai, la femelle lémur couronné a donné naissance à un petit mâle, imitée quelques semaines après par les femelles makis cattas qui enregistrent l’arrivée de trois nouveau-nés. Menacés dans leur milieu naturel, par la déforestation notamment, ces naissances de lémuriens sont de très bonnes nouvelles pour ces deux espèces classées « En danger d’extinction » (EN) par l’UICN. Les petits sont pour le moment encore accrochés à leurs mères et auront bientôt la visite du vétérinaire pour leur premier examen de santé et leur sexage. Dans la plaine des girafes, une petite femelle gazelle de Mhorr a également pointé le bout de son nez le 12 juillet dernier, rejoignant le groupe de 4 gazelles de Mhorr du parc. Sous-espèce de gazelle la plus menacée au monde, il ne resterait que quelques centaines d’individus à l’état sauvage, la classant « En danger critique d’extinction » (CR).

Les premiers petits saïmiris du ZooParc de Beauval pointent le bout de leur nez

Depuis quelques semaines, le Dôme équatorial du ZooParc de Beauval compte de nouveaux petits pensionnaires. Le groupe de saïmiris de Bolivie s’est récemment agrandi avec les naissances de trois petits de trois mères différentes. Initialement composé uniquement de mâles à l’ouverture du Dôme en 2020, le groupe a été remplacé à la suite du départ de l’ensemble des individus vers d’autres parcs zoologiques afin de lancer la reproduction de l’espèce à Beauval. Les équipes du parc ont ainsi accueilli un nouveau groupe constitué de 12 femelles et de 4 mâles castrés, rejoint quelques semaines plus tard par un mâle reproducteur avec qui les mises en contact, effectuées entre décembre et janvier derniers, se sont bien déroulées. Les trois nouveau-nés sont les premiers petits saïmiris à voir le jour au ZooParc de Beauval, ils sont nés le 19 juin, le 1er juillet et le 13 juillet 2024.

Une nouvelle portée de lionceaux voit le jour au Zoo de La Boissière du Doré

C’est une grande nouvelle pour le Zoo de La Boissière du Doré qui a récemment vu naître une nouvelle portée de petits lions. Celle-ci est composée de trois bébés, trois mâles qui ont été nommés Mao, Kumo et Djibo par leurs soigneurs. C’est la seconde fois que le parc enregistre une naissance dans sa troupe de lions d’Afrique depuis son installation en 2020 dans les 2 hectares du Royaume des Lions. La précédente portée, également composée de trois petits, deux mâles et une femelle nés en juillet 2022, vit toujours sur place aux côtés des trois lions adultes. Une autre bonne nouvelle a été annoncée par le parc avec la naissance d’un nouveau petit gélada qui agrandi une fois de plus le groupe qui se reproduit chaque année avec succès.

Carnet rose bien rempli pour les pandas roux des zoos de France

Il y a une espèce pour qui la reproduction en parc zoologique est devenue chose courante au fil des années. En 2024, et plus précisément au cours du mois de juin, plusieurs établissements français ont annoncé des naissances de pandas roux dont justement le Zoo de La Boissière du Doré qui a vu naître une portée de deux bébés, un mâle et une femelle, le 7 juin dernier. Et comme les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, c’est au Zoo de Jurques qu’une autre naissance gémellaire a été enregistrée quelques jours plus tôt, le 3 juin, alors que le parc n’avait pas vu naître de petits chez cette espèce depuis 5 ans. Puis vient le tour du ZooParc de Beauval où deux autres petits mâles sont nés le 21 juin, jour-même du départ de Darshan, un petit né au parc en juin 2023, vers un autre parc zoologique. Enfin, la palme revient aux Terres de Nataé qui ont vu naître un total de quatre petits pandas roux de deux portées différentes entre le 27 et le 29 juin derniers. À peine plus d’un an après l’arrivée de deux femelles dans une cohabitation plutôt exceptionnelle avec un mâle, deux portées de deux bébés sont nés à seulement deux jours d’écart. Des naissances qui représentent un immense espoir pour la préservation du panda roux pour qui les populations sauvages souffrent principalement de la déforestation, de la fragmentation de leur habitat, du braconnage pour la fourrure et du trafic pour être vendues comme animaux de compagnie. L’espèce est inscrite comme « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN et fait partie d’un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) auquel participe l’ensemble des parcs zoologiques français qui abritent des pandas roux.

Le carnet rose des dernières semaines

2 ratons crabiers au Domaine de Pescheray / 2 ibis chauves au Zoo de Champrépus / 2 tamarins labiés et 2 aras bleu et jaune au Zoo d’Upie / 1 tamarin-lion à tête dorée et 2 ouistitis pygmée à la Vallée des Singes / 1 héron goliath et 2 cacatoès des Philippines au Parc des Oiseaux / 1 zèbre des plaines au CERZA / 3 grues royales au Spaycific’Zoo / 1 langur de Java au ZooParc de Trégomeur / 2 grands koudous et 7 roussettes des palmiers africaines au Parc Zoologique de Paris / 2 ocelots au ZOA de Sanary-sur-Mer / 7 renards polaires, 1 tamarin de Goeldi et 3 suricates au Zoo de Jurques / 1 saki à face blanche et 1 roulroul couronné au Zoo des Sables / 1 atèle à ventre blanc au Parc de Branféré / 1 ibis rouge au Zoo d’Amiens / 21 boas empereurs et quelques crotales de Basse-Californie à Planet Exotica / 3 loutres cendrées au Zoo du Bassin d’Arcachon / 1 zèbre des plaines au Safari de Peaugres / 4 kamichis à collier, 7 sarcelles à ailes bleues, 1 pigeon de Nicobar et 1 langur de Java au ZooParc de Beauval / 3 pélicans gris, 1 grand koudou et 1 talapoin du Gabon à la Réserve Africaine de Sigean

Transferts

Le Zoo de La Flèche accueille sa première femelle rhinocéros indien

Le 17 juillet dernier, une femelle rhinocéros indien a fait son arrivée au Zoo de La Flèche. Cette jeune femelle de 3 ans, nommée Kiran, provient du Zoo de Wroclaw en Pologne où elle est née en 2021. Le Zoo de La Flèche, membre de l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA), participe activement à l’EEP dédié au rhinocéros indien et coordonné par le Zoo de Berlin en Allemagne. Celui-ci gère la population de rhinocéros indiens présente dans les parcs zoologiques européens. C’est suite aux recommandations de la coordinatrice que Bali, l’un des deux rhinocéros du Zoo de La Flèche présents depuis 2017, a été transféré au Mexique en septembre 2023 (voir les actualités en bref d’octobre 2023). Ce départ a permis au parc d’accueillir Kiran afin de lancer dans quelques années la reproduction de l’espèce avec Bys, l’autre mâle resté sur place. Après un temps d’acclimatation, Kiran a pu découvrir sa nouvelle plaine et se trouve désormais visible pour les visiteurs du parc. Par le biais de l’AFdPZ (Association Française des Parcs Zoologiques), le Zoo de La Flèche soutient l’International Rhino Foundation, une organisation qui œuvre pour la protection des rhinocéros à l’échelle mondiale, avec une antenne dédiée au rhinocéros indiens en Inde.

Un nouveau serval s’installe au Zoo d’Amiens

Il y a quelques semaines, un nouveau mâle serval est arrivé au Zoo d’Amiens en provenance de l’association Tonga Terre d’Accueil de l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine situé dans la Loire. Ces dernières années, le trafic de servals a explosé, encouragé par les réseaux sociaux et des éleveurs de Savannah peu scrupuleux qui détiennent des servals en toute illégalité et au mépris de leur bien-être. Ce félin africain se rencontre en Afrique subsaharienne, il est menacé par le commerce illégal, car victime d’un effet de mode : son hybridation avec des chats domestiques. L’animal issu de cette hybridation est ensuite reconnu comme étant un Savannah, une nouvelle race de chat. Afin de lutter contre ce phénomène, l’association Tonga Terre d’Accueil se voit confier chaque année des dizaines d’individus saisis par la justice ou échappés des élevages. Ses membres ont pour objectif de leur offrir les meilleures conditions de vie possible et ont également mis en place le ROAR Project, un projet visant à réhabiliter les félins à la vie sauvage afin de les relâcher dans leur milieu naturel. Le nouveau mâle du Zoo d’Amiens, nommé Prince Harry, a pris place dans l’enclos consacré à cette espèce au parc et vide depuis le décès du précédent serval il y a quelques mois.

Un lémurien menacé quitte Le PAL pour se reproduire

Dans le cadre du Programme Européen pour les Espèces Menacées (EEP) consacré au lémur à collier blanc, le PAL a annoncé récemment le transfert du mâle Jako vers le Shuttleworth Zoological Education Center en Angleterre. Ce départ de haute importance vise à former un nouveau couple reproducteur chez cette espèce qui ne compte à ce jour que 5 couples et un total de 17 individus répartis dans seulement quatre parcs zoologiques européens. Cette espèce, endémique du Sud-Est de Madagascar, est classée « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN, les principales menaces étant la déforestation massive, la chasse illégale et la fragmentation de son habitat naturel. La population de lémurs à collier blanc a diminué de manière alarmante. Depuis 2005, l’espèce a perdu près de 80% de son effectif, rendant impératif tout effort de conservation ex-situ. Le PAL ne présentant désormais plus cette espèce, il n’est désormais possible de l’observer qu’à la Réserve Zoologique de Calviac en France.

Arrivée d’une deuxième loutre d’Europe aux Terres de Nataé

Lura, une loutre d’Europe de 3 ans, est arrivée il y a quelques semaines aux Terres de Nataé. La mise en contact avec Talisker, le mâle présent au parc depuis la fin d’année 2023, a été rapide et s’est très bien déroulée. Si la proximité avec les castors est paisible et enrichissante pour les deux espèces, les loutres d’Europe sont des animaux sociaux qui ont besoin de contacts avec leurs congénères, leurs territoires sont souvent partagés par un mâle et plusieurs femelles. Le parc animalier Les Terres de Nataé, en accueillant une deuxième loutre d’Europe, s’engage sur le long terme dans le Programme d’Élevage Européen (EEP) de la loutre d’Europe. « L’arrivée de Lura, recommandée par l’EEP, va lui permettre, ainsi qu’à Talisker, d’adopter des comportements naturels qu’ils ne peuvent adopter qu’en présence d’autres membres de leur espèce, explique Coralie Leroy, Responsable des secteurs bassin et reptilarium des Terres de Nataé. Nous sommes heureux et fiers de pouvoir répondre à ce besoin. » La loutre d’Europe est une espèce qui a vu sa population fortement décliner au cours des 19ème et 20ème siècle. Désormais protégée, cette espèce n’est plus menacée par la chasse qui est strictement interdite mais reste menacée par la pollution des eaux, les chocs routiers, les conflits avec les pêcheurs ou les pisciculteurs, la conduisant à être considérée comme « Quasi menacée » (NT) par l’UICN.

Nouveautés

Le Zoo de Lille présente une toute nouvelle espèce

Au Zoo de Lille, après plusieurs semaines de travaux dans l’espace Terres d’Afrique, laissé libre depuis le départ des rhinocéros blancs, une toute nouvelle espèce a fait son apparition. Depuis juin dernier, trois femelles cobes de Mrs Gray ont pris place dans cet espace rénové pour l’occasion. C’est ainsi qu’ont été créés de nouveaux points de vision pour les visiteurs ainsi qu’une nouvelle clôture, que des enrochements ont été déplacés pour créer des îlots de végétation et que le bâtiment, qui hébergeait les rhinocéros, a été réaménagé pour être adapté aux antilopes. Les trois femelles, nommées Ufa, Boma et Ajwara, sont nées au Safari Park Dvůr Králové et au Zoo d’Ostrava, en République Tchèque. Cette nouvelle espèce est présentée au Zoo de Lille dans le cadre d’un EEP qui permettra au parc d’accueillir un mâle dans le courant de l’année, dans l’espoir d’une reproduction future. Le cobe de Mrs Gray, également appelé cobe du Nil, est originaire du Soudan du Sud et d’Éthiopie où il est considéré comme « En danger d’extinction » (EN). La dégradation de l’habitat naturel provoquée par le pâturage du bétail domestique en saison sèche et les pressions de la chasse sont les principales menaces pesant sur cette antilope africaine. Sans en dévoiler davantage, le Zoo de Lille annonce également l’arrivée prochaine d’une autre nouvelle espèce qui viendra cohabiter avec le groupe de cobes de Mrs Gray.

Un groupe de 11 babouins de Guinée s’installe à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche

Le 24 mai dernier, un groupe de 11 mâles babouins de Guinée est arrivé à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche en provenance du Parc Zoologique de Paris, deux sites du MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle). Les nouveaux primates ont très vite pris leurs marques sur l’île végétalisée de 3000 m² spécialement aménagée pour eux au cours des derniers mois. Le parc abritait déjà des babouins de Guinée, un groupe d’un mâle et deux femelles âgées qui vivent dans un autre espace mais qui sont toujours visibles et présents dans le circuit de visite. Les visiteurs de la Haute-Touche peuvent désormais observer le comportement social du nouveau groupe qui explorent les rochers et les hautes herbes de l’île. Pour la Réserve, ce nouvel espace représente un investissement de 700 000 € comprenant également des volières extérieures d’isolement et un nouveau bâtiment parfaitement adapté aux besoins des babouins permettant d’accueillir ce groupe de mâles dans les meilleures conditions. Leur arrivée se fait dans le cadre de l’EEP de l’espèce qui compte près de 250 babouins répartis à travers quelques parcs zoologiques européens seulement. Ce primate se trouve actuellement classé comme « Quasi menacée » (NT) sur la liste rouge de l’UICN. Même s’il n’existe pas de chiffres précis concernant la population de babouins de Guinée dans la nature, leur aire de répartition est la plus restreinte et la plus fragmentée des 6 espèces de babouins.

Des lions sauvés d’Ukraine prennent place au Zoo de Bordeaux-Pessac

À la suite du départ des deux lions Apollon et Athéna en février 2022, de grands travaux de réhabilitation ont été entrepris au Zoo de Bordeaux-Pessac pour réaménager l’espace de vie des lions. Le parc a imaginé un nouvel enclos de 2000 m² capable d’accueillir un groupe de lions dans les meilleures conditions possibles. Ce nouvel habitat, pensé pour favoriser l’épanouissement et le bien-être physique et psychologique des animaux, permet également aux équipes de soigneurs de disposer d‘un environnement de travail adapté. Depuis quelques semaines, le Zoo de Bordeaux-Pessac accueille ainsi une nouvelle troupe de lions comprenant un mâle, Gyz âgé de 4 ans, ainsi que trois femelles, Nila, Flori et Kiara, âgées de 3 à 6 ans. Les quatre félins sont arrivés en provenance d’Ukraine où ils ont vécu des débuts de vie difficiles. Détenus par des particuliers en appartement et exploités en boîte de nuit et dans un centre commercial, ils ont été sauvés par l’AAP (Animal Advocacy and Protection), une association néerlandaise qui recueille de nombreux animaux sauvages en détresse et qui est allée les chercher en Ukraine, eu égard également de l’insécurité liée à la guerre. Après un séjour de plusieurs semaines dans un refuge en Espagne où ils ont pu être pris en charge et remis sur pied, les lions ont pu prendre la direction du Zoo de Bordeaux-Pessac qui a souhaité participer activement à ce sauvetage et qui les accueille depuis le début du mois de juillet. À la rentrée prochaine, les visiteurs du parc devraient également avoir la possibilité de réserver une nuit au plus près du groupe de lions grâce à l’ouverture prochaine d’un nouveau lodge avec une vue à 360° sur le nouveau territoire.

Décès

Décès de la femelle fourmilier géant du ZooSafari de Thoiry

Au début du mois d’août, le ZooSafari de Thoiry a malheureusement annoncé la disparition de Kutsi, la femelle fourmilier géant présente à Thoiry depuis 7 ans. Âgée de 8 ans, la femelle faisait partie des animaux emblématiques du parc, comptant de nombreux parrains et marraines. « Malheureusement, et malgré tous les efforts de nos équipes vétérinaires pendant plusieurs jours, elle a succombé à de graves troubles digestifs », détaille le parc sur les réseaux sociaux. Kutsi laisse derrière elle sa fille Mila, née en novembre 2022, qui est pour le moment la dernière représentante de son espèce à Thoiry.

La Réserve Zoologique de la Haute-Touche perd l’un de ses guépards

Autre décès, celui de Kumbi, l’un des guépards de la Réserve Zoologique de la Haute-Touche dans le courant du mois d’août. Arrivé à la Haute-Touche en juillet 2011 en provenance du Zoo de Krefeld en Allemagne, Kumbi était un guépard de grande taille. « Ce qui caractérisait le plus Kumbi était surtout son comportement calme, raconte le parc sur sa page Facebook. Il n’a jamais montré de signes d’agressivité envers ses soigneurs. C’est certainement pour cette raison qu’il était particulièrement apprécié de tous et qu’il fut le tout premier animal de la Réserve avec qui les soigneurs ont réalisé un training médical ! » Le félin aurait fêté son quinzième anniversaire en août mais son état de santé s’était gravement détérioré au cours des dernières semaines, conduisant les animaliers à prendre la décision difficile d’abréger ses souffrances.

Conservation

Des chouettes de l’Oural nés dans des zoos français réintroduites en Allemagne

Chaque année, plusieurs parcs zoologiques français participent à la réintroduction d’une espèce de chouette européenne : la chouette de l’Oural. Et en juillet 2024, ce sont 9 jeunes chouettes de l’Oural nées en France qui ont été réintroduites dans la forêt du Haut-Palatinat en Allemagne, provenant notamment du Zoo de La Flèche, du Zoo d’Amnéville, de l’Espace Rambouillet, du Puy du Fou, du Parc Argonne Découverte ou encore du Parc animalier de Sainte-Croix. Ce dernier justement, supervise depuis quelques années le Programme d’Élevage Européen (EEP) de l’espèce à travers les zoos européens et participe aux côtés d’autres structures zoologiques à un grand programme de réintroduction en Allemagne. La chouette de l’Oural avait disparu de son milieu naturel au XIXe siècle à cause du braconnage et de la destruction de son habitat. Fondé en 2009, le VLAB (Association pour la conservation du paysage et la protection des espèces de Bavière) a instauré un projet de réintroduction de la chouette de l’Oural dans les forêts bavaroises, rejoint par différents parcs zoologiques pour fournir des poussins qui pourront être relâchés dans leur milieu naturel. Au total, ce sont 83 chouettes de l’Oural qui ont été réintroduites depuis le lancement du projet et cette année, deux couples réintroduits au cours des années précédentes ont donné naissance à des poussins en pleine nature. C’est une première depuis plus d’un siècle qui récompense les efforts de conservation de l’espèce. Cette année, pour la première fois, les individus réintroduits sont équipés de balises GPS afin de collecter des informations cruciales sur leurs déplacements dans la nature.

Divers

Le Jardin Zoologique Tropical fête son 35ème anniversaire

En juillet, le Jardin Zoologique Tropical de la Londe-les-Maures a célébré son 35ème anniversaire. Ce parc animalier et botanique a ouvert ses portes aux visiteurs en juillet 1989. Depuis, il reçoit varois et vacanciers tout au long de l’année. Créer par Michèle et Danièle Dupuyoo, son premier nom est Jardin d’Oiseaux Tropicaux. D’abord spécialisé sur la faune aviaire des antipodes, il s’est diversifié en recevant au cours du temps des wallabies, des lémuriens, des singes, des tortues et des suricates. De nombreuses naissances ont lieu chaque année et l’établissement s’efforce de contribuer à la protection des espèces rares par leur élevage. Il s’agit aussi d’une retraite animalière qui a reçu d’anciens animaux de laboratoire. Durant ces 35 années de travail passionné, le Jardin Zoologique Tropical s’est continuellement enrichi de plantes rares et a reçu le Label Jardin Remarquable. Les collections de yuccas, de cactées et d’autres essences exotiques en font un parc botanique apprécié des visiteurs. Pour plus d’informations sur le Jardin Zoologique Tropical, rendez-vous sur sa fiche détaillée en cliquant ici.

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