© Phothony - Les Terres de Nataé
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Une loutre d’Europe et des macaques crabiers accueillis aux Terres de Nataé

Ces dernières semaines, trois macaques crabiers sortis de laboratoire ainsi qu’un mâle loutre d’Europe ont rejoint les pensionnaires du parc animalier des Terres de Nataé.

Trois femelles macaques sorties de laboratoire

Alors que les Terres de Nataé accueillent déjà un groupe de 6 macaques crabiers, 3 nouvelles pensionnaires viennent de les rejoindre en provenance d’un laboratoire de recherche médicale. Les animaux qui participent à des protocoles expérimentaux en laboratoires afin de faire avancer la recherche en faveur de la santé humaine ont besoin de lieu de retraite pour éviter leur euthanasie et c’est dans ce cadre que le parc recueille ces individus. Le macaque crabier a par ailleurs été récemment répertorié comme une espèce « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et c’est tout naturellement que les Terres de Nataé, dont l’enjeu prioritaire est de soutenir la conservation des espèces menacées, accueillent ces animaux.

Avec l’arrivée de Carrie, Tildé et Nevia, le groupe de macaques des Terres de Nataé est aujourd’hui composé de 5 mâles et de 4 femelles dont l’accueil a été rendu possible par le travail de l’association le GRAAL (Groupe de Réflexion et d’Action pour l’AnimaL). Cette association a récemment fêté ses 26 ans d’expérience en matière de bien-être animal et de recueil d’animaux en situation de détresse, notamment pour la recherche de solutions dans l’accueil d’animaux de laboratoire. Au total, ce sont plus de 6000 animaux qui ont été réhabilités par le GRAAL. Nat & Form, entreprise ancrée à Kervignac a démontré un soutien très fort au projet grâce à un don historique pour la volière des macaques crabiers, nouvel équipement construit récemment au parc. « Toute l’équipe Nataé tient à remercier tous les particuliers et toutes les entreprises qui nous ont aidé en contribuant financièrement à cet incroyable projet », indique le parc dans un communiqué. Ketua, Malili, Manchu et Mata, issus du premier groupe, ainsi que Madame et Apollon arrivés dans un second temps, évoluent dans leur nouvelle volière depuis déjà quelques mois. Les trois femelles récemment arrivées seront d’abord mises en contact avec la femelle déjà sur place avant de rejoindre les mâles et être visibles des visiteurs.

Un mâle loutre d’Europe également accueilli

C’est en toute fin d’année 2023 qu’un autre nouvel habitant a également rejoint les Terres de Nataé. Arrivé en provenance du NaturOparC en Alsace, Thasliker, un mâle loutre d’Europe a pris possession de son nouveau territoire dans le Morbihan. Âgé de bientôt 2 ans, le jeune mustélidé est passé dans un premier temps par Océanopolis à Brest afin d’y réaliser une quarantaine obligatoire avant son arrivée aux Terres de Nataé qui ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour la quarantaine d’une loutre d’Europe. « C’est un honneur pour nous de collaborer avec les équipes d’Océanopolis qui ont immédiatement répondu présentes à notre demande, explique Johanne Ferri-Pisani, Directrice adjointe et vétérinaire aux Terres de Nataé. “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.” Un établissement seul ne pourra jamais sauver les espèces qu’il héberge, le collectif est inhérent et nécessaire à la conservation. Et nous sommes heureux de faire partie de ce collectif aux côtés d’Océanopolis, dont l’expertise scientifique n’est plus à démontrer. »

Après quelques semaines à Océanopolis, le jeune Thalisker a pu rejoindre les Terres de Nataé dans le cadre du Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) mis en place au sein des parcs zoologiques européens et coordonné par la Ménagerie du Jardin des Plantes. La conservation et la protection de la loutre d’Europe sont primordiales car cette espèce a vu sa population fortement décliner entre le XIXe et le XXe siècle, la conduisant à être aujourd’hui considérée comme « Quasi menacée » (NT) par l’UICN. Désormais protégée, la loutre d’Europe a longtemps subit la chasse pour sa fourrure mais est aujourd’hui victime de la pollution des cours d’eaux dans lesquels elle évolue, des accidents de la route mais aussi des conflits avec les pêcheurs en eau douce et les pisciculteurs. Aux Terres de Nataé, le nouveau pensionnaire se familiarise progressivement à son nouvel habitat et se trouve d’ores et déjà visible aux côtés des castors d’Europe.

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