© Philippe Rivier

Mangouste naine

Pour bien l’identifier…

  • Pelage court, dense et lisse, variant du jaunâtre au roux et au brun très sombre ; ventre légèrement plus clair ; pattes et queue plus foncées ; parfois présence d’une tache rouge sur la gorge et la poitrine.
  • Pattes courtes aux longues griffes.
  • Longue queue pointue.
  • Tête pointue aux petites oreilles rondes et au museau court.

Fiche d’identité

Généralités

La mangouste naine porte bien son nom puisqu’il s’agit de la plus petite espèce de mangouste mais également du plus petit carnivore africain ! 

Répartition et habitat

La mangouste naine se rencontre en Afrique subsaharienne, principalement à l’est et au sud du continent. Sa présence s’étend de l’Éthiopie et de l’Érythrée jusqu’à l’Angola et à l’Afrique du Sud. Plusieurs sous-espèces sont répertoriées à travers cette vaste aire de répartition.

Ce petit carnivore affectionne les savanes boisées et buissonneuses ainsi que les forêts claires, du niveau de la mer jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. 

Régime alimentaire

La mangouste naine est un carnivore à prédominance insectivore. Elle consomme en grande partie des insectes (coléoptères, larves, termites, criquets…) et complète son alimentation avec d’autres invertébrés comme les araignées ou les scorpions, des petits lézards et serpents, des petits oiseaux et leurs œufs ou encore des rongeurs.

Mode de vie et reproduction

La mangouste naine est un animal social qui vit en groupes familiaux pouvant comprendre jusqu’à une trentaine d’individus. Ces groupes ont un système matriarcal, c’est-à-dire qu’ils sont dirigés par une femelle dominante. Son partenaire est en seconde position et le couple dominant est généralement âgé. Les individus de même sexe appliquent une hiérarchie stricte entre eux et les femelles ont tendance à être dominantes par rapport aux mâles.

Dans un groupe de mangoustes naines, tous les membres coopèrent pour l’élevage des jeunes, y compris, pour ce qui est des femelles, en allaitant les petits de la femelle dominante ! Ils participent également tous à la protection contre les prédateurs, bien que ce soit le mâle alpha qui soit chargé de la surveillance de la tanière en scrutant le danger posté au sommet de celle-ci. Les groupes sont territoriaux et occupent des aires d’environ deux hectares dont la superficie varie en fonction de l’abondance en proies. Plusieurs aires peuvent se chevaucher mais les empiètements se traduisent souvent par des combats. Les mangoustes marquent leur territoire avec des sécrétions produites par leurs glandes ainsi qu’avec leurs déjections.

Les mangoustes naines sont des animaux diurnes qui passent la plus grande partie de la journée à rechercher de la nourriture en groupe. La nuit, elles dorment dans des termitières, des tas de pierres ou des arbres creux. Ces petits carnivores se reproduisent à la saison des pluies et les femelles peuvent avoir jusqu’à 3 portées par saison. Cependant, 80 %  des jeunes sont mis au monde par la femelle dominante, qui a aussi un accès privilégié à la nourriture et aux soins, les jeunes mis au monde par les autres femelles survivent plus difficilement. Chaque portée compte entre 3 et 6 petits qui restent cachés dans leur abri durant les deux ou trois premières semaines de leur vie. Leur croissance est rapide, ils accompagnent déjà le groupe dès l’âge d’un mois, bien qu’ils soient nourris par tous les membres du groupe jusqu’à l’âge de 10 semaines.

Chez les mangoustes naines, les mâles quittent leur groupe natal à l’âge de 2 ou 3 ans et peuvent en rejoindre un autre déjà existant où ils mèneront une vie de subalternes ou tenteront de déloger les mâles déjà en place. Ils peuvent également fonder leur propre groupe avec des femelles dispersées et sans lien de parenté avec eux. Quant à elles, les femelles restent généralement dans leur groupe natal, en tentant de se rapprocher d’une position dominante, mais il leur arrive aussi de s’en aller, notamment si elles perdent leur place au profit d’une sœur plus jeune par exemple. 

Menaces et conservation

La mangouste naine est une espèce relativement commune et répandue sur l’ensemble de son aire de répartition. Ses effectifs sont stables et elle ne bénéficie pas de mesures de protection spécifiques, bien qu’elle soit tout de même présente dans de nombreuses aires protégées. L’espèce ne fait pas face à de menaces majeures et l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) la classe en « Préoccupation mineure » (LC).

Le saviez-vous ?

  • La mangouste naine n’est pas un animal farouche et s’approche souvent des habitations humaines, en se laissant parfois apprivoiser par les habitants locaux !
  • Les mangoustes naines ont établi des relations de coopération avec les calaos terrestres. Les deux espèces s’alimentent ensemble et se préviennent mutuellement de la présence de prédateurs. En effet, ces gros oiseaux semi-terrestres profitent des petites proies que les mangoustes dénichent en fouillant le sol pour se nourrir sans trop se fatiguer. En retour, les calaos donnent l’alerte par de puissantes vocalises dès qu’un potentiel prédateur s’approche (rapaces, chacals, serpents, varans…).

En parc zoologique

La mangouste naine est une espèce qui se répand de plus en plus au sein des parcs zoologiques français. Aujourd’hui, elle est visible dans un peu plus d’une dizaine d’entre eux. Consultez la liste des zoos en France qui hébergent cette espèce.

La mangouste naine ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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