© Zoo de La Flèche
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De nouveaux environnements pour les lions et les guépards du Zoo de La Flèche

Le Zoo de La Flèche a inauguré il y a quelques mois deux nouveaux espaces animaliers, repensés et élargis, consacrés à deux félins africains. Situé sur une extension du parc, ces nouveaux environnements sont accompagnés du « Safari Suite », un nouveau concept d’hébergement pour le parc.

Deux nouveaux enclos pour deux emblèmes du continent africain

Au cours de l’été 2023, le Zoo de La Flèche a inauguré la première phase d’une extension de plusieurs hectares visant à reloger certains de ses pensionnaires emblématiques dans de meilleures conditions. « L’objectif est que ces animaux soient relogés dans le cadre d’une refonte complète de ce que nous appelons le plateau historique, c’est-à-dire toute la zone de l’entrée du parc jusqu’aux girafes et hippopotames », explique Cyril Hue, vétérinaire du Zoo de La Flèche. « Nous avons entamé la rénovation et l’agrandissement de cette zone, qui est vraiment dédiée aux espèces africaines. » Plusieurs des espèces présentes dans ce plateau historique ont progressivement été déplacés pour permettre le lancement des travaux des deux premiers nouveaux espaces animaliers. « Nous avons franchi la route et commencé à agrandir vers l’ancien parking sur une zone d’environ 5 hectares au total. Cet agrandissement a donc commencé avec l’enclos des guépards et celui des lions qui se situent de part et d’autre d’un nouveau complexe d’hébergement que nous avons appelé le « Safari Suite » et qui a été inauguré aussi en 2023. » Le Zoo de La Flèche a acquis de nouveaux terrains il y a quelques années dans le but de déplacer le parking et agrandir le parc sur l’actuelle zone de stationnement.

Depuis la fin du mois de juin 2023, les guépards et les lions du parc profitent d’environnements bien plus spacieux, pensés avant tout pour favoriser leur bien-être avec une végétalisation luxuriante et des espaces de repos à l’abri du regard des visiteurs. « C’est un très net agrandissement des enclos et un très gros changement pour les animaux, on a des espaces qui sont autour de plus de 4000 m² chacun. C’est presque a minima 4 fois que ce qu’avaient les lions avant cela. Ce sont des espaces complètement repensés avec des espaces verts, des cachettes de repos et pour les guépards, il y a également un système de poursuite qui est prévu. » Chacune de ces deux espèces dispose d’un nouveau bâtiment adapté et d’un pré-parc, utile notamment lors de l’introduction d’un nouveau pensionnaire mais aussi pour permettre aux animaux d’avoir toujours un accès à l’extérieur. « Les nouveaux bâtiments vont faciliter le médical training avec ces animaux, il y a des couloirs et des sas prévus pour cela. Ils sont également munis d’une balance de pesée ce qui permet aux soigneurs d’avoir un suivi beaucoup plus fin et régulier de leurs animaux. »

Un groupe de lions et une fratrie de guépards

Les lions et les guépards vivaient déjà au Zoo de La Flèche, leur installation dans ces nouveaux espaces a été précédée d’un jeu de chaises musicales entre les différentes espèces du parc. Les loups à crinière à la place des lions blancs, les chimpanzés partis du parc, les kangourous et les émeus déplacés… Une longue préparation et plusieurs déplacements qui facilitent peu à peu la restructuration profonde du plateau historique du zoo. Avant d’emménager à cet endroit, les lions n’étaient visibles que des résidents de quelques lodges, en dehors du circuit de visite. « Nous avons fait le choix de déplacer notre groupe de lions phénotypes « sauvages » sur le circuit de visite alors qu’auparavant ils étaient sur le circuit lodges, explique Cyril Hue. Les lodges se retrouvent uniquement avec les lions blancs qui sont désormais hors circuit de visite. Et à leur place, nous avons transféré les loups à crinière. » Le groupe de lions du Zoo de La Flèche est donc composée d’Ebo, un mâle de 8 ans, Malindi, une femelle de 10 ans et Malaïka, une autre femelle de 2 ans arrivée en juin 2023. « Nous avions déjà un mâle et une femelle mais nous avons reçu une femelle supplémentaire, quelques temps après le transfert de nos animaux. Elle vient de Tonga Terre d’Accueil, c’était un choix du parc de participer à la mission de replacement des félins qui sont saisis ou déposés à Tonga et effectivement, c’est une jeune femelle qui vient d’un cirque. Les présentations sont en cours, elle a été présentée aux deux autres lions mais nous prenons notre temps en essayant de positiver chaque étape. L’idée c’est de prendre un maximum de temps pour habituer chaque animal à la présence d’un autre. »

Du côté des guépards, le Zoo de La Flèche abrite Sam et Solo, deux frères âgés de 6 ans, arrivés au parc en 2019 et restés sur place le temps des travaux de la préparation de leur nouvel enclos. « Nous avons conçu des installations qui nous permettent d’avoir 4 à 5 guépards et entre 5 et 6 lions, poursuit le vétérinaire du parc. En l’état, il n’y aura pas de nouvelle arrivée car c’est très difficile de faire cohabiter deux fratries de guépards dans un même environnement. Mais c’est plus en prévision d’un avenir, à moyen ou long terme, où nous serions par exemple amenés à devoir héberger une fratrie de 4 individus. » Présenter au public les lions et les guépards, félins emblématiques du continent africain, dans de nouveaux environnements, est un excellent moyen pour le Zoo de La Flèche de mettre en lumière ces deux espèces et les menaces qui pèsent sur elles. « Il y a des enjeux de conservation pour ces deux espèces aujourd’hui, notamment avec le CCF (Cheetah Conservation Found) qui est l’organisme de référence pour les guépards. Nous accompagnons également une association, qui s’appelle Wildlife Angel qui a une action de formation de patrouilleurs anti braconnage en Afrique. » Les deux espèces sont considérées comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), leurs populations sauvages sont en forte diminution ces dernières années. « Parmi les menaces principales qui pèsent sur ces animaux il y a la diminution de l’espace vital, le braconnage évidemment, la compétition avec le pâturage pour l’espace ou les conflits avec les éleveurs. Pour le guépard il y a aussi d’autres menaces un peu plus sourdes comme celle des nouvelles modes qui consistent à avoir des guépards comme animaux de compagnie. » Les deux espèces font actuellement l’objet de Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) menés à travers les zoos européens qui les abritent et qui participent à leur reproduction en captivité.

Le Safari Suite, un hôtel au milieu des félins

L’ouverture des nouveaux territoires des félins africains s’accompagne d’un nouveau type d’hébergement pour le Zoo de La Flèche baptisé le « Safari Suite », installé au milieu des félins. « C’est un concept hôtel de 12 suites, indique Sandra Vivien, Responsable Communication et Marketing au Zoo de La Flèche. Cet hôtel est directement implanté au milieu des deux territoires. Le bâtiment est construit en forme de H, il y a une aile qui est face aux guépards et l’autre face aux lions, avec la jointure qui est composée du restaurant et du bar et qui permet de dîner face aux guépards ou de profiter d’un verre au bar face aux lions. » Inspirée de l’expérience immersive du Safari Lodge, cette nouvelle offre se compose de 12 suites agencées façon loft avec une mezzanine et d’une capacité de 5 personnes chacune. Au total, cinq suites donnent sur l’environnement des guépards et sept autres permettent d’admirer les lions. Toutes les suites disposent d’un salon chaleureux doté d’une large baie vitrée de quatre mètres offrant une vue imprenable sur l’une des deux espèces. « C’est un concept qui a beaucoup de succès, nous avions la volonté forte qu’il soit cohérent et à la hauteur des hébergements Safari Lodge, il propose une expérience très immersive et haut de gamme car tous nos lodges hormis ceux des lémuriens, possèdent cette baie vitrée où vous êtes vraiment intégré dans le territoire des animaux. »

Pour offrir à ses hôtes un dépaysement total, le Zoo de La Flèche a également apporté un soin particulier aux décorations et à l’ambiance, avec des inspirations contemporaines issues de l’art africain. Au-delà de la proximité unique avec les félins, l’une des particularités du Safari Suite réside dans la création d’espaces conviviaux. « Ce qui plaît beaucoup dans cette expérience est la nouvelle offre de bar et de restaurant qui n’existait pas avant et qui permet d’avoir une expérience différente et plus complète au niveau gastronomique. » L’offre d’hébergement globale du parc est désormais composée de 32 logements, avec une capacité d’accueil de près de 170 hôtes chaque soir. Le Zoo de La Flèche ambitionne ainsi d’accueillir, dès 2024, plus de 30 000 hôtes chaque année, ce qui contribuerait à asseoir la position du parc en tant que deuxième destination touristique des Pays de la Loire. « Sur la période qui va de l’ouverture de juillet jusqu’à octobre nous étions sur un taux d’occupation de 100 %, donc c’est un beau succès. Et puis depuis cet hiver, nous sommes quand même sur un taux de remplissage qui est autour des 80 %. »

Une nouvelle extension pour les girafes

Le Zoo de La Flèche prévoit une extension de plus grande ampleur dont la prochaine phase est actuellement en cours d’aménagement. « Comme nous l’avions planifié, nous poursuivons nos travaux d’agrandissement du parc, nous sommes en train de terminer la nouvelle plaine africaine qui va nous permettre de reloger nos girafes. C’est un projet majeur qui était dans nos cartons depuis plusieurs années, mais pendant très longtemps il nous a manqué à la fois le financement et le foncier pour pouvoir faire ce type d’agrandissement. » détaille Cyril Hue. La nouvelle plaine doit s’étendre sur une surface d’environ 2 hectares et comprendra un nouveau bâtiment de 500 m² qui devrait héberger le groupe reproducteur de girafes ainsi que quelques autres herbivores africains qui vont partager le même espace. « Pour l’instant, nous sommes encore en cours de négociations avec les différents parcs et les différents programmes pour finaliser les transferts. Le choix est à peu près arrêté, pour l’essentiel il s’agira d’espèces en EEP (Programme d’Élevage Européen), mais tant que les animaux ne sont pas là, nous préférons rester prudent parce que cela peut encore changer au dernier moment évidemment. » Le transfert des girafes est prévu au printemps mais les visiteurs du Zoo de La Flèche devront probablement attendre l’été 2024 pour pouvoir découvrir ce nouveau territoire. « Il y a d’autres projets qui vont venir se greffer ensuite autour de cette plaine africaine qui vont nous permettre, soit de reloger des espèces que nous avons déjà au parc, soit d’en accueillir de nouvelles. Les hippopotames amphibies font bien entendu partie du projet, les budgets qui ont été alloués à cette extension africaine nous permettent de réaliser une nouvelle présentation pour les hippopotames amphibies. L’ensemble de ces nouveautés représente un projet qui doit durer entre 3 et 4 ans, nous avons commencé en 2023 et cela va s’étendre au minimum jusqu’en 2026. »

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