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Touraco violet

Pour bien l’identifier…

  • Magnifique plumage bleu violet.
  • Menton, gorge et cou de couleur bleu noir violacé brillant.
  • Poitrine et ventre de même couleur mais avec des reflets verts.
  • Queue également teintée de vert.
  • Dessous des ailes rouge vif.
  • Pattes et doigts noirâtres.
  • Tête très colorée : nuque et calotte rouges ; sorte de casque frontal convexe et jaune vif surmontant un bec rouge ; bande blanche à l’arrière des yeux, brun foncé cerclés de peau nue et rouge. 

Fiche d’identité

Généralités

Le touraco violet est facilement reconnaissable à son plumage d’un bleu violet intense, à son casque jaune et à sa couronne rouge. Comme la majorité des espèces de touracos, ses ailes une fois ouvertes laissent apparaître un rouge vif et intense. Cette coloration caractéristique des touracos est due à un pigment à base de cuivre, la touracine, qui a donné leur nom à ces oiseaux. Ce pigment est unique dans le monde aviaire !

Il existe un peu plus d’une vingtaine d’espèces de touracos. Ces oiseaux trapus ont très souvent un plumage et des attributs très colorés, à l’image du touraco violet. Ils forment la famille des Musophagidés, qui compose à elle seule l’ordre des Musophagiformes.

Répartition et habitat

Comme toutes les espèces de touracos, le touraco violet est originaire du continent africain. Cette espèce se rencontre plus précisément à l’ouest, du Sénégal au Cameroun en passant par la Gambie, la Côte d’Ivoire, la Guinée ou encore le Nigeria. Des populations isolées se rencontrent au Tchad et en République Centrafricaine, plus au centre.

Cet oiseau fréquente généralement les forêts-galeries et les lisières des forêts. Il est souvent présent à proximité de l’eau où poussent de grands arbres fruitiers. Il n’est pas rare de l’observer dans les parcs et les jardins qui possèdent de grands arbres à la périphérie des villes. Il est possible de rencontrer le touraco violet jusqu’à 1 000 mètres d’altitude.

Régime alimentaire

Le touraco violet est un oiseau principalement frugivore. Parmi les fruits et les baies dont il se nourrit, les figues sont les plus appréciées et il en consomme en toutes saisons. Il ne dédaigne pas non plus quelques graines, feuilles, fleurs et bourgeons. Pendant la saison de reproduction où les besoins en protéines sont importants, le touraco violet mange également des larves d’insectes ainsi que des escargots et des limaces.

Mode de vie et reproduction

Le touraco violet est un oiseau essentiellement arboricole qui est capable de se déplacer très rapidement dans les arbres en courant et en sautillant de branche en branche, notamment lorsqu’il recherche sa nourriture. C’est un oiseau qui ne vole finalement que très peu ! Il ne descend au sol qu’occasionnellement, pour boire ou se baigner.

Les touracos violets sont souvent observés en couple mais il est aussi possible de les apercevoir au sein de petits groupes d’une dizaine d’individus. Ces oiseaux se reproduisent à la saison des pluies. Lorsqu’elle débute, des parades sont observées et les oiseaux se montrent davantage bruyants. Les partenaires se poursuivent d’arbre en arbre, exposent les attributs colorés de leur tête et déploient leurs ailes afin de mettre en valeur leur belle couleur rouge vif. 

Le couple construit ensuite une sorte de plate-forme rudimentaire à l’aide de morceaux de bois et de brindilles qui fera office de nid. Celui-ci est placé dans un arbre touffu à environ six mètres de hauteur. La femelle y pond généralement deux œufs ovales de couleur blanc grisâtre. Les deux partenaires assurent à tour de rôle la couvaison pendant quasiment un mois. Les poussins sont ensuite nourris par régurgitation durant les premières semaines de leur vie. Ils commencent à explorer les branches environnantes au bout de deux à trois semaines et sont capables de voler dès l’âge de quatre à cinq semaines. Cependant, ils dépendent encore quelques temps de leurs parents pour la nourriture.

Menaces et conservation

Le touraco violet ne semble pas être une espèce menacée d’extinction actuellement. Sa population globale est stable et il peut même être relativement commun dans certaines régions où l’habitat est adapté à ses besoins. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) classe cet oiseau en « Préoccupation mineure » (LC).

Cependant, les populations de certains pays s’avèrent être lourdement piégées pour alimenter le commerce des oiseaux d’ornement. C’est le cas en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Ghana. Aucun chiffre n’est connu quant aux effectifs du touraco violet dans la nature.

Le saviez-vous ?

Lorsqu’il se sent menacé par un prédateur, le touraco violet est capable de perdre soudainement une grande quantité de plumes afin de faire diversion !

En parc zoologique

Le touraco violet est visible dans une douzaine de parcs zoologiques français. Consultez la liste des zoos qui hébergent cette espèce en France.

Le touraco violet fait l’objet d’un ESB (Stud-Book Européen), coordonné par le Zoo de Varsovie, en Pologne.

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