© Zoo de Guadeloupe
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Un bébé atèle à face rouge à l’histoire singulière au Zoo de Guadeloupe

Née en novembre 2024, Malya, une jeune femelle atèle à face rouge du Zoo de Guadeloupe, revient de loin et incarne aujourd’hui une véritable réussite pour le parc après un début de vie particulièrement difficile.

C’est avant tout une excellente nouvelle pour la préservation de l’atèle à face rouge, un primate sud-américain dont l’aire de répartition s’étend du nord du Brésil jusqu’à la Guyane française, la Guyane et le Suriname. Classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), il voit malheureusement sa population sauvage diminuer sous l’effet de la pression humaine et de la dégradation progressive de son habitat.

L’espèce est tout aussi rare en parc zoologique, avec à peine une soixantaine d’individus recensés dans le monde. Seule une poignée de structures en France présentent l’espèce (la Vallée des Singes, le Zoo de Guyane, le Zoo de Martinique et le Zoo de Guadeloupe) et participent aujourd’hui à sa conservation ex situ en maintenant de petits groupes reproducteurs, inscrits dans un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP).

Les naissances chez cette espèce sont rares, et celle de Malya revêt donc une importance particulière. Sa mère, Mimi, a également connu un parcours délicat avant d’être accueillie au parc puisqu’elle avait longtemps vécu isolée de ses congénères et a dû réapprendre lentement les codes sociaux propres à son espèce avant de parvenir, après des mois d’adaptation, à mettre au monde son premier petit.

La mise bas ayant été compliquée et nécessitant une intervention vétérinaire, Mimi, affaiblie, n’a pas pu établir immédiatement le lien maternel essentiel avec son bébé. Les soigneurs sont restés présents à ses côtés pour maintenir un contact entre les deux femelles et permettre à Malya de recevoir le colostrum (lait maternel) indispensable à ses défenses immunitaires au cours de ses premiers jours.

Malheureusement, l’équipe animalière a dû mettre en place un élevage à la main particulièrement exigeant, avec des nourrissages au biberon toutes les 1h30, de jour comme de nuit, avant d’espacer progressivement les repas et d’introduire des aliments solides. Les soigneurs ont également veillé à préserver le lien social de la petite avec les autres individus, d’abord en grâce à des contacts visuels et olfactifs, puis en la plaçant dans des loges attenantes aux autres atèles pendant la journée.

Aujourd’hui, alors que Malya approche de son premier anniversaire, elle est en parfaite santé et interagit quotidiennement avec sa mère, son père et les autres membres du groupe, laissant à l’équipe animalière du Zoo de Guadeloupe l’espoir d’une intégration complète dans l’enclos familial au cours des prochains mois.

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