© Parc animalier d'Auvergne
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Nouvelles espèces et naissances exceptionnelles en 2022 au Parc animalier d’Auvergne

L’année 2022 est bien lancée pour le Parc animalier d’Auvergne qui a accueilli de nouveaux pensionnaires et enregistré de jolies naissances.

Coendou, takins, binturong… Un carnet rose qui se remplit !

Ces derniers mois ont été prolifiques en naissances au Parc animalier d’Auvergne. Le 20 octobre 2021, un petit coendou à queue préhensile est né des amours de Sarina et Henk, un couple qui en est à son troisième petit en seulement 2 ans. Le dernier-né s’appelle Palmito et il est aujourd’hui visible aux côtés des ses parents. À la fin du mois de février 2022, les deux femelles takins de Mishmi du parc ont mis bas à quelques jours d’intervalle. En France, la sous-espèce du takin de Mishmi n’est actuellement hébergée que dans trois parcs zoologiques qui participent au Programme d’Élevage Européen (EEP) du takin et dont le Parc animalier d’Auvergne est le coordinateur. Le takin est aujourd’hui classé comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UCIN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Un autre heureux événement a eu lieu un peu plus tôt dans l’année au parc avec la naissance chez une autre espèce qui se reproduit bien au Parc animalier d’Auvergne. Un bébé binturong, une espèce encore très méconnue du grand public, est né le 30 janvier 2022. Il s’agit du second petit de Fifi et Bangka, le couple de binturongs arrivé en Auvergne en 2019. Cet événement est également une excellente nouvelle pour le parc et pour la conservation du binturong puisque ce dernier est classé « Vulnérable » (VU) par l’UICN. Originaire d’Asie du sud-est, cet animal ressemblant à un petit ours aux allures de chat fait partie de la famille de viverridés au même titre que le suricate et la genette. Omnivore et surtout arboricole, ses populations ont diminué de plus de 30% au cours des 30 dernières années notamment à cause de la déforestation et du braconnage. Au Parc animalier d’Auvergne, les binturongs sont inscrits dans un EEP dont l’objectif et de favoriser leur reproduction dans les différents zoos européens qui en hébergent pour, à terme, viser une éventuelle réintroduction dans leur milieu naturel. Pour participer à la conservation in situ (dans la nature) du binturong, le parc soutient l’association ABConservation, première organisation mondiale dédiée à la sauvegarde de cette espèce atypique. Cette année, l’objectif du Parc animalier d’Auvergne est de verser 6 000€ à l’association afin de participer au projet de restauration des milieux naturels des binturongs et de lutter contre les feux de forêts à Bornéo.

Deux nouvelles espèces en 2022

Cette année, le Parc animalier d’Auvergne a également choisi de présenter deux nouvelles espèces qui n’étaient jusqu’ici pas hébergées au parc. La première est arrivée il y a quelques mois déjà, c’est le fourmilier géant. Le Parc animalier d’Auvergne a accueilli un jeune mâle nommé Anoki qui est aujourd’hui visible dans la plaine sud-américaine en compagnie des tapirs terrestres, des capybaras, des nandous de Darwin et des saïmiris. Originaire d’Amérique du Sud, celui que l’on appelle également le tamanoir est la plus grande espèce de fourmilier. Actuellement classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN, il subit principalement la réduction de son milieu de vie ainsi que le braconnage et dans les parcs zoologiques, il est lui aussi inscrit dans un Programme d’Élevage Européen (EEP). Avec l’association Play for Nature, le Parc animalier d’Auvergne a décidé de soutenir financièrement, à hauteur de 6 000€, un projet de l’ICAS (Institut de Conservation de la Faune Sauvage) au Brésil dont le but est d’étudier le mode de vie des fourmiliers géants pour mieux les protéger.

Une autre nouvelle espèce est arrivée dernièrement pour tenir compagnie à l’un des pensionnaires les plus emblématiques du Parc animalier d’Auvergne. Jules l’hippopotame cohabite désormais avec un petit trio de dik-diks de Kirk, l’une des plus petites antilopes du monde que l’on rencontre dans les broussailles de l’est et du sud-ouest de l’Afrique. Cette espèce ne mesure qu’une trentaine de centimètres de hauteur pour un poids avoisinant les 4 kg seulement. Et pour améliorer les conditions de vie de Jules, les équipes se sont mobilisées cet hiver pour lui offrir un nouvel enclos ainsi qu’un nouveau bâtiment beaucoup plus spacieux comprenant plusieurs loges et une piscine intérieure.

L’arrivée d’un mâle panthère de l’Amour

En 2021, le Parc animalier d’Auvergne avait inauguré un tout nouvel enclos pour y présenter des panthères de l’Amour. Il s’agit à l’heure actuelle du plus grand espace pour cette espèce en Europe et le parc avait accueilli, l’an passé, une femelle panthère de l’Amour nommée Suyiana. À la toute fin du mois de mars, et après une attente interminable, le parc a enfin pu accueillir un mâle afin de former un couple reproducteur avec Suyiana. Ce dernier se nomme Baruto, il vient tout juste de fêter son 11ème anniversaire et arrive du Parco Faunistico La Torbiera, un parc zoologique italien. Cela faisait 18 mois que le Parc animalier d’Auvergne travaillait sur l’accueil d’un mâle panthère de l’Amour. À la fin de l’année 2020, la coordinatrice de l’espèce avait indiqué au parc qu’un mâle, originaire d’un zoo anglais, était compatible génétiquement avec Suyiana, mais le transfert a été annulé à la suite du BREXIT. La direction du Parc animalier d’Auvergne a alors travaillé pendant près d’un an avec un second zoo situé en Ukraine. Un mâle présent dans ce parc devait être transféré en Auvergne à la fin du mois de février mais la situation actuelle du pays n’a évidemment pas permis le transfert. Finalement, la coordinatrice de l’espèce a recommandé Baruto, un mâle hébergé au Parco Faunistico La Torbiera en Italie. Le transfert a eu lieu dans de très bonnes conditions et Baruto est arrivé au parc le 30 mars 2022.

La panthère de l’Amour est l’un des félins les plus menacés de la planète. Classé « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN, les scientifiques estiment qu’il pourrait ne rester qu’une centaine d’individus dans la nature. Le nom de l’espèce provient du fleuve Amour situé en Asie qui constitue une frontière naturelle entre la Chine et la Russie et où sont concentrées les dernières populations du félin. En France, seuls quelques parcs hébergent des panthères de l’Amour et les naissances sont extrêmement rares. Le Parc animalier d’Auvergne espère, avec Suyiana et Baruto, voir de jeunes panthères de l’Amour naître dans les mois et les années à venir afin de participer à la sauvegarde de cette espèce gravement menacée de disparition.

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