Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois d’avril 2021.
La femelle panda géant de Beauval pourrait être gestante
Nouvelle étape pour la reproduction du couple de pandas géants du Zoo de Beauval ! Le 20 mars dernier, Huan Huan et Yuan Zi ont été mis en contact par les équipes du parc, conduisant à de nombreux accouplements entre les deux ursidés. Une insémination artificielle avait également été réalisée pour maximiser les chances de réussites. Beauval nous apprend aujourd’hui que les premiers résultats des analyses hormonales sont positifs et qu’ils semblent aller dans le sens d’une fécondation réussie ! « Semblent » car pour l’instant rien n’est certain… La femelle débute ce que l’on appelle la diapause embryonnaire, une période pouvant durer plusieurs mois durant laquelle le développement de l’embryon est stoppé au stade d’œuf, permettant à la femelle de se préparer. Et s’il ne s’agit pas d’une pseudo-gestation (lorsque tous les signes comportementaux et hormonaux laissent penser que la femelle est gestante, alors qu’il n’y a pas d’embryon), la gestation pourra reprendre par la suite pour une durée de 3 à 6 semaines. Une bonne nouvelle mais patience, le verdict tombera d’ici 3 à 6 mois.
Naissance d’un petit babiroussa au CERZA !
Un petit babiroussa est né au CERZA il y a quelques jours. Il s’agit déjà de la deuxième naissance de cette espèce pour le zoo normand. Fin 2019, le parc avait accueilli un couple de babiroussa, Tomini et Sula, arrivé en provenance d’Angleterre. Les deux suidés ont été présentés au public en 2020 dans un tout nouvel espace, le village indonésien, entourés des tapirs malais, des macaques noirs à crête ou encore des binturongs. Il n’a fallu que quelques mois à la femelle pour donner naissance à son premier petit baptisé Salamy. Il y a quelques jours, un second petit est né, il se promène avec sa mère et porte ainsi le nombre de babiroussas du parc à quatre. Le CERZA est le seul parc zoologique à présenter des babiroussas actuellement en France. À travers l’Europe, l’espèce est inscrite dans un EEP (Programme d’Elevage Européen) mais est peu représentée et a bien failli disparaître des zoos tant la population était vieillissante. Chaque naissance est donc très importante pour la conservation ex situ de cette merveilleuse espèce. Dans son milieu naturel, le babiroussa vit principalement sur l’île de Sulawesi en Indonésie où il est classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN.
Un jeune mâle oryctérope est arrivé au Bioparc de Doué-la-Fontaine
Le Bioparc de Doué-la-Fontaine compte un nouveau pensionnaire depuis quelques jours. Un jeune mâle oryctérope est arrivé en provenance du Zoo d’Olomouc en République-Tchèque. Depuis 2020 et l’ouverture au public du Cratère des Carnivores, le Bioparc de Doué-la-Fontaine accueille deux femelles oryctéropes du Cap, Nuru et Bomani. Ces dernières sont présentées aux côtés des otocyons et des suricates avec qui elles partagent un parc de 800 m². Le jeune mâle nommé Klu prend ses marques au sein de son nouvel environnement et devrait découvrir le parc extérieur rapidement avant de rencontrer les deux femelles. Cet étrange animal surnommé « Cochon de Terre » est un mammifère fourmilier de la taille d’un petit cochon pesant de 40 à 80 kg. Il se nourrit essentiellement de termites et de fourmis qu’il capture à l’aide de sa très longue langue gluante. Il est capable d’ingérer jusqu’à 50 000 insectes en une seule nuit. Le Bioparc est le seul zoo à présenter cette espèce en France.
Les ibis chauves de Besançon et Mulhouse ont été relâchés
En février 2021, des ibis chauves provenant du Parc Zoologique et Botanique de Mulhouse et de la Citadelle de Besançon sont partis dans le sud de l’Espagne dans le but d’être réintroduits. Au début du mois de février 2021, 8 individus du Jardin Zoologique de la Citadelle de Besançon et 5 du Zoo de Mulhouse ont été envoyés en Andalousie, avec d’autres ibis de parcs zoologiques européens, dans le cadre du « Proyecto Eremita », un projet de réintroduction de l’espèce dans la nature. Après environ un mois dans une volière d’acclimatation, les portes se sont ouvertes et les jeunes oiseaux nés en captivité se sont envolés. Ils vivent désormais en liberté totale et ont rejoint la colonie d’ibis chauves sauvages, déjà présente à cet endroit. Un bel exemple de réintroduction réalisée par les parcs zoologiques européens pour une espèce classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN.
