Pour bien l’identifier…
- Animal massif, au corps long et athlétique.
- Pattes longues et fines.
- Pelage court et lisse variant du gris ocre au gris bleuâtre, avec 5 à 12 fines bandes blanches verticales sur les flancs.
- Crinière de longs poils courant le long du cou et jusqu’au milieu du dos.
- Frange de poils sur le dessous du cou et jusqu’au poitrail.
- Queue touffue blanche sur le dessous et à l’extrémité noire.
- Cou long et épais et tête allongée ornée de taches blanches (sur la gorge, la bouche, les joues et entre les yeux).
- Grandes oreilles en amande et petits yeux noirs.
- Mâle : paire de longues cornes torsadées, épaisses et puissantes.
- Femelle : pas de cornes.
Fiche d’identité
Généralités
Avec sa grande taille et son allure massive, le grand koudou compte parmi les plus grandes antilopes d’Afrique, juste derrière les élands. Malgré cela, c’est un animal relativement rapide et agile. Il peut atteindre une vitesse de pointe de 50 km/h et faire des sauts de 2 à 3 mètres de haut, sans élan !
Chez cette espèce, le dimorphisme sexuel est bien marqué. Tout d’abord, les mâles sont plus grands et plus lourds que les femelles. Ensuite, ils possèdent une frange de longs poils sur le dessous du cou et sur le poitrail. Enfin, ils portent une paire de cornes dont les femelles sont dépourvues. Celles-ci sont épaisses, torsadées et peuvent être très longues, atteignant parfois 1,80 mètre de longueur, ce qui fait du grand koudou l’antilope ayant les plus longues cornes !
Répartition et habitat
Le grand koudou se rencontre dans quasiment une vingtaine de pays africains, essentiellement à l’est et au sud du continent. Il est présent du Soudan à l’Afrique du Sud en passant par l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Kenya, la Tanzanie, le Zimbabwe ou encore le Botswana, entre autres. Cinq sous-espèces sont reconnues à travers cette aire de répartition.
Cette grande antilope vit principalement dans les régions montagneuses et les terrains accidentés et rocailleux. Elle fréquente également les savanes boisées et les bois le long des rivières. Cette espèce a tendance à éviter les prairies ouvertes et les forêts.
Régime alimentaire
Le grand koudou est un animal exclusivement herbivore. Son alimentation varie selon les saisons et se compose d’herbes (en particulier des graminées), de feuillages, de jeunes pousses, de fleurs et de bourgeons, de tubercules et de racines ainsi que de quelques fruits.
Grâce à ses longues pattes et son long cou, le grand koudou est capable d’atteindre sa nourriture à de grandes hauteurs, là où d’autres espèces d’antilopes en seraient incapables.
Mode de vie et reproduction
Le grand koudou est un animal qui passe généralement les heures les plus chaudes de la journée à se reposer à l’ombre. Il sera plus actif aux heures fraîches, c’est-à-dire à l’aube et au crépuscule. Comme beaucoup d’autres antilopes, le grand koudou est une espèce sociable et grégaire. En dehors de la période de reproduction, les mâles et les femelles vivent chacun de leur côté. Les premiers vivent en solitaire ou en petits groupes de célibataires peu soudés, tandis que les secondes évoluent en troupeaux d’une dizaine voire d’une vingtaine d’individus, composés de femelles adultes et de leurs jeunes.
La saison de reproduction a lieu à la fin de la saison des pluies. C’est à ce moment-là que les mâles rejoignent les troupeaux de femelles et peuvent être amenés à se battre entre eux à coups de cornes. Ces derniers sont polygames et s’accouplent chacun avec plusieurs femelles. Après une gestation de 7 à 8 mois, celles-ci donnent naissance à un unique petit au milieu des herbes hautes ou dans un endroit escarpé, où il restera caché durant les deux premières semaines de sa vie. Dès la venue au monde de son petit, la mère le lèche totalement afin de le débarrasser de toute odeur susceptible d’attirer des prédateurs. Ce n’est que lorsqu’il commence à s’alimenter de plantes et à dégager une odeur corporelle que le jeune commence à suivre le troupeau dans ses déplacements en quête de nourriture.
Le jeune koudou est complètement sevré à l’âge de 6 mois. Les femelles deviennent sexuellement matures entre 15 et 21 mois et les mâles quelques mois plus tard. Chez ces derniers, les cornes « s’enroulent » au fur et à mesure de leur croissance. Un jeune mâle de 2 ans n’aura qu’une spirale tandis qu’un mâle de 4 ans aura entre deux et trois spirales.
Menaces et conservation
À l’heure actuelle, le grand koudou n’est pas considéré comme une espèce menacée d’extinction. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classe en « Préoccupation mineure » (LC). Il est encore largement répandu sur une bonne partie de son aire de répartition et se porte bien dans les parcs nationaux et les réserves privées. Cependant, ses effectifs ont tendance à régresser partout ailleurs et en particulier dans le nord de son aire de répartition, où la situation de l’espèce est plutôt précaire et devra sa survie à la mise en place de mesures de protection et de gestion adaptées.
En effet, le grand koudou fait tout de même face à plusieurs menaces. Les deux principales sont la dégradation de son habitat, au profit de l’expansion humaine et agricole, et le braconnage pour sa viande ou pour ses cornes, très prisées par les chasseurs de trophées. Les populations de l’espèce sont aussi sensibles aux épidémies comme la peste bovine mais semblent heureusement capables de récupérer rapidement de la mortalité causées par les maladies.
Le saviez-vous ?
- Le grand koudou émet peu de sons. Il ne pousse parfois que des sortes d’aboiements servant à prévenir ses congénères d’un danger.
- Les mâles en rut sont facilement reconnaissables à leur encolure gonflée laissant apparaître des muscles saillants.
En parc zoologique
Le grand koudou est présent dans une douzaine de parcs zoologiques en France. Consultez la liste des zoos français qui hébergent cette espèce.
Le grand koudou fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le ZOOM Erlebniswelt Gelsenkirchen, en Allemagne.