© Corinne Puch

Dendrolague de Goodfellow

Pour bien l’identifier…

  • Pelage court et laineux de couleur brun-roux.
  • Joues, gorge, ventre et pieds jaune pâle à beige.
  • Deux bandes dorées parcourent la colonne vertébrale.
  • Tête « d’ourson » arrondie et dotée d’oreilles rondes et de petits yeux.
  • Queue aussi longue que le corps.
  • Pattes avant courtes.
  • Griffes recourbées.
  • Pattes arrière un peu plus longues et munies de coussinets antidérapants.

Fiche d’identité

Généralités

Le dendrolague de Goodfellow est l’une des 12 espèces de dendrolagues recensées à l’heure actuelle. Ces marsupiaux sont aussi appelés kangourous arboricoles puisqu’ils sont apparentés aux kangourous terrestres et vivent dans les arbres. Ils descendent rarement au sol où ils sont assez maladroits.

C’est un animal parfaitement adapté à la vie dans les arbres. En effet, il possède de puissantes griffes recourbées l’aidant à s’accrocher fermement aux branches et une longue queue lui servant de balancier ou de contrepoids. Le dimorphisme sexuel est assez faible chez cette espèce, la femelle étant légèrement plus grande et plus lourde que le mâle.

Répartition et habitat

Le dendrolague de Goodfellow est un marsupial endémique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, au nord de l’Australie. Il vit dans les arbres des forêts tropicales humides de montagne, entre 1 000 et 2 000 mètres d’altitude, dans des zones difficiles d’accès.

Régime alimentaire

Le dendrolague de Goodfellow se nourrit essentiellement de ce qu’il peut trouver dans les arbres, à portée de pattes : feuilles, fruits ramassés sur les arbres, écorces, fleurs… Si besoin, il peut même descendre de son perchoir pour récupérer quelques aliments tombés au sol. De temps en temps, quelques petits suppléments peuvent s’ajouter à son menu, comme des insectes, des œufs voire même des oisillons !

Lors d’une étude menée en milieu naturel, il a été découvert que ce kangourou arboricole consommait près de 160 espèces de plantes différentes. Il saisit sa nourriture à l’aide de ses mains et de ses doigts agiles, qui peuvent faire penser à ceux des singes.

Mode de vie et reproduction

Le comportement du dendrolague de Goodfellow est très peu connu dans la nature, son pays d’origine étant encore très difficile d’accès. Il semble que ses habitudes de vie varient selon le degré de pression apporté par les activités humaines : nocturne dans les régions les plus peuplées, crépusculaire et diurne dans les forêts intactes. C’est un animal principalement solitaire mais qui peut parfois être observé en couple, fait rare chez les marsupiaux. S’ils viennent à se rencontrer, les mâles peuvent s’affronter assez violemment.

Chez cette espèce, la femelle donne généralement naissance à un seul petit, les jumeaux étant exceptionnellement rares, après une gestation d’un peu plus d’une quarantaine de jours. Bien que très brève, c’est pourtant une gestation bien longue pour un marsupial ! Le nouveau-né vient au monde à l’état embryonnaire, comme chez tous les marsupiaux, et rampe ensuite jusqu’à la poche maternelle où il s’accroche à l’une des 4 mamelles qui s’y trouvent. Il commence à sortir de poche vers 7 à 8 mois et la quitte définitivement à 10 mois. Le jeune reste très proche de sa mère pendant 2 ou 3 mois supplémentaires.

Menaces et conservation

Le dendrolague de Goodfellow est une espèce classée « En danger d’extinction » (EN) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Il est principalement menacé par la chasse intensive pour sa viande et par l’empiètement humain sur son territoire qui engendre une perte progressive de son habitat.

Ce marsupial est aussi braconné pour sa peau, ses dents, ses griffes, ses os et sa queue avec lesquels des bijoux et ornements rituels sont confectionnés. Les petits trouvés dans les poches sont parfois élevés par les tribus comme animaux de compagnie. L’animal est aussi victime de la prédation par les chiens domestiques ou semi-sauvages. On estime que le kangourou arboricole de Goodfellow a perdu la moitié de ses effectifs en l’espace de 30 ans.

Le saviez-vous ?

  • Bien qu’étant généralement silencieux, le dendrolague de Goodfellow émet parfois des sifflements, des grognements ou des claquements de langue à de rares occasions, comme lors de la parade amoureuse.
  • Il est capable de sauter au sol depuis plus de 9 mètres de haut, sans se blesser !
  • Comme tous les dendrolagues, il est aussi capable de tourner la plante de ses pieds vers l’intérieur, ce qu’aucun autre marsupial ne sait faire. Par contre, son aptitude au saut est bien plus faible que celle des kangourous terrestres.
  • Le nom de « dendrolague » signifie littéralement « le lièvre des arbres ». L’origine de cette expression est douteuse, il est possible que les premiers explorateurs européens visitant la Papouasie-Nouvelle-Guinée aient consommé sa viande préparée à la façon du lièvre !

En parc zoologique

Le dendrolague de Goodfellow est la seule espèce de kangourou arboricole visible dans les parcs zoologiques français. Seulement deux d’entre eux hébergent cette espèce en France.

Le dendrolague de Goodfellow fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo de Krefeld, en Allemagne.

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