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Girafe

Pour bien l’identifier…

  • Animal terrestre le plus haut du monde.
  • Robe composée de rosaces brun orangé bordées de blanc.
  • Tête ornée de deux ossicônes (appendices osseux recouverts en permanence par de la peau) terminés par une touffe de poils noirs.
  • Très long cou.
  • Pattes longues et fines.
  • Langue bleutée de plus de 40 cm de longueur.

Fiche d’identité

Généralités

Figure emblématique des savanes africaines, la girafe est le plus grand animal terrestre, avec une hauteur pouvant avoisiner les 6 mètres ! Cet élégant mammifère est aussi caractérisé par un pelage recouvert de taches de toutes formes et aux motifs différents selon les sous-espèces. Sa tête est quant à elle surmontée de petites « cornes » appelées ossicônes. Ce sont en réalité des os recouverts de peau et ornés d’une touffe de poils à leur sommet. 

Le nom scientifique de la girafe, Giraffa camelopardalis, tire son origine du fait que les premiers Hommes à l’avoir observé pensaient qu’il s’agissait d’un croisement entre un chameau et un léopard.

Répartition et habitat

La girafe fréquente les savanes et les plaines broussailleuses (parfois les déserts) de l’Afrique subsaharienne, où elle est répartie dans une trentaine de pays.

En fonction des régions et des différences morphologiques, on distingue 9 sous-espèces de girafes : 

  • Giraffa camelopardalis reticulata, ou girafe réticulée, que l’on rencontre en Éthiopie, en Somalie et au nord du Kenya ;

  • Giraffa camelopardalis camelopardalis, ou girafe de Nubie, au sud du Soudan et en Éthiopie ;

  • Giraffa camelopardalis antiquorum, ou girafe du Kordofan, présente au nord du Cameroun, au sud du Tchad et en République centrafricaine ;

  • Giraffa camelopardalis peralta, ou girafe du Niger, qui vit au Niger ;

  • Giraffa camelopardalis rothschildi, ou girafe de Rothschild, en Ouganda et au Kenya ;

  • Giraffa camelopardalis tippelskirchi, ou girafe Masaï, au Kenya et en Tanzanie ;

  • Giraffa camelopardalis thornicrofti, ou girafe de Thornicroft, que l’on trouve en Zambie ;

  • Giraffa camelopardalis angolensis, ou girafe d’Angola, qui habite l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie et le Botswana ;

  • Giraffa camelopardalis giraffa, ou girafe du Cap, dans le sud du continent africain.

Selon plusieurs études génétiques et selon les auteurs et les ouvrages, il existerait en fait 4 espèces de girafes, avec chacune leurs sous-espèces :

  • Giraffa camelopardalis, la girafe du Nord ;
  • Giraffa reticulata, la girafe réticulée ;

  • Giraffa tippelskirchi, la girafe Massaï ;

  • Giraffa giraffa, la girafe du Sud.

Régime alimentaire

La girafe est essentiellement folivore, c’est-à-dire qu’elle se nourrit surtout de feuilles, en particulier d’acacias, les muqueuses épaisses de sa bouche la rendant insensible aux épines de ces arbres. Elle peut également consommer des fleurs, des fruits et parfois des herbes. Elle mange entre 35 et 65 kg de nourriture par jour.

Grâce à son long cou et sa longue langue préhensile d’une cinquantaine de centimètres, elle peut atteindre facilement les feuilles les plus hautes, inaccessibles à la plupart des autres herbivores.

Mode de vie et reproduction

La girafe vit généralement en petits troupeaux de 5 à 6 individus. Les mâles sont plutôt solitaires et se livrent à de violents combats à coups de tête lorsqu’ils se rencontrent et qu’ils recherchent des femelles.

Il n’existe pas de période définie de reproduction chez la girafe, elle peut avoir lieu toute l’année. Après une gestation d’environ 15 mois, la femelle met au monde un unique petit, debout, ce dernier faisant alors une chute de plus de 2 mètres de haut !

À sa naissance, le girafon pèse déjà une cinquantaine de kilos et mesure environ 2 mètres, et grandira d’environ 3 centimètres par jour. Il n’y a que 50 % de chance de survie dans la nature pour un girafon et celui-ci sera sevré vers l’âge d’un an. Un mâle atteint sa maturité sexuelle vers ses 5 ans, contre 3 à 4 ans pour une femelle.

Menaces et conservation

La girafe n’a comme seuls prédateurs naturels les lions et les hyènes. Du fait de sa grande taille, elle représente une proie difficile, mais elle est plus vulnérable lorsqu’elle se penche en écartant les pattes avant pour boire. Les prédateurs s’attaquent donc plus facilement aux girafons, plus à leur portée.

La girafe est principalement menacée de disparition par la dégradation et la perte de son habitat dues à l’expansion agricole et urbaine. Elle est aussi braconnée pour sa viande et les poils de sa queue, avec lesquels sont confectionnés des bracelets. De plus, dans certaines régions, elle est à l’origine de conflits avec les humains car elle dégrade les cultures.

Dans sa globalité, l’espèce est classée « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), avec une population estimée à moins de 100 000 individus sauvages. Certaines sous-espèces sont cependant classées comme « En danger critique d’extinction » (CR), telles que la girafe du Kordofan (Giraffa camelopardalis antiquorum) et la girafe de Nubie (Giraffa camelopardalis camelopardalis).

Le saviez-vous ?

Malgré sa taille, le cou de la girafe, qui peut mesurer près de 2 mètres de long, a le même nombre de vertèbres cervicales que le nôtre, soit 7 ! Seulement, chacune d’elles mesure une quarantaine de centimètres !

En parc zoologique

À l’heure actuelle, 5 sous-espèces de girafes sont présentées dans de très nombreux zoos en France. Découvrez dans quels parcs zoologiques peut-on observer chaque sous-espèce :

La girafe, dans sa globalité, fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par l’Opel Zoo, en Allemagne.

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