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Gnou bleu

Pour bien l’identifier…

  • Pelage gris foncé nuancé de bleu.
  • Tête massive, surmontée d’une paire de cornes courbées latéralement et pointées vers le haut.
  • Long bouc noir ou blanc selon les sous-espèces.
  • Crinière et queue noires.

Fiche d’identité

Généralités

Le gnou bleu est aussi appelé gnou à queue noire. C’est l’un des herbivores les plus emblématiques du continent africain.

Répartition et habitat

Le gnou bleu se rencontre au sud et à l’est de l’Afrique, du Kenya à l’Afrique du Sud en passant par la Tanzanie, le Zimbabwe, la Zambie, le Mozambique, le Swaziland, le Botswana, l’Angola et la Namibie. Ce ruminant évolue dans les grandes savanes ouvertes, les vastes plaines herbeuses ainsi que les forêts tropicales sèches. Il peut également s’accommoder de milieux plus arides tant qu’il a la possibilité de s’abreuver.

Régime alimentaire

Le gnou bleu est exclusivement herbivore et se nourrit principalement d’herbes courtes et de plantes basses qu’il broute dans les plaines et les savanes. Dans les régions plus désertiques, ou en cas de pénurie d’herbe, il peut consommer des feuilles d’arbustes et d’arbres secs, des racines et certains fruits comme les melons. Le gnou bleu reste dépendant d’un point d’eau, celle-ci lui étant en effet indispensable.

Mode de vie et reproduction

Comme la plupart des bovidés africains, le gnou bleu est un animal grégaire qui vit et se déplace en grands troupeaux pouvant rassembler plusieurs dizaines de milliers d’individus lors de la migration. En effet, tous les ans, certaines populations de gnous (dont celles vivant au nord de l’aire de répartition de l’espèce) migrent depuis le Serengeti en Tanzanie jusqu’au Masaï Mara au Kenya, sur près de 1 500 kilomètres, pour rejoindre les pâturages.

Le reste de l’année, les troupeaux comptent 3 à 30 individus en moyenne et sont uniquement composés de mâles célibataires ou d’un seul mâle dominant, de femelles, qui constituent son harem, et de jeunes. Les gnous sont très sociables et les membres d’un même groupe s’entraident et communiquent entre eux par divers cris et attitudes. Ce sont des animaux bruyants qui expriment facilement leurs émotions.

Lors de la période de rut, les mâles territoriaux défendent leur harem contre les mâles rivaux, parfois à travers de violents combats à coups de cornes, de sabots et de charges. La saison des amours a généralement lieu à la fin de la saison des pluies, d’avril à mai. La femelle donne naissance à un unique petit après une gestation de 8 mois, souvent au sein même du troupeau, ce qui permet au petit d’être protégé au mieux des prédateurs. Le jeune gnou est capable de se dresser sur ses pattes quinze minutes seulement après sa naissance pour ensuite suivre sa mère, avec laquelle il restera jusqu’à l’âge de son sevrage, soit vers 9 mois. 

Menaces et conservation

Le gnou bleu n’est pas une espèce menacée d’extinction, ses effectifs étant encore estimés à plus d’un million d’individus. Il est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). 

Cependant, ce bovidé est chassé pour sa viande ou dans le cadre de la pratique de la chasse sportive, qui consiste à payer une forte somme d’argent pour abattre un animal. D’autres menaces pèsent sur l’espèce comme la fragmentation de son habitat causée par l’expansion agricole et le réchauffement climatique, entraînant la disparition des points d’eau qui lui sont indispensables. Certaines populations subissent aussi des déclins périodiques notamment lors des sécheresses. Le gnou reste aussi vulnérable face aux maladies transmises par le bétail. L’ensemble de ces menaces pourraient, à terme, compromettre la survie de ce ruminant africain emblématique.

Le saviez-vous ?

  • La femelle du gnou est appelée la « maroufle ». Quant au petit, on le nomme « gaou ».
  • Les cornes, présentes chez les deux sexes, apparaissent à partir de l’âge de 3 mois et sont d’abord dirigées vers le haut. Elles commencent à se recourber vers l’extérieur à l’âge de 8 mois.
  • Les gnous bleus sont complémentaires avec les zèbres. En effet, les équidés se nourrissent des herbes hautes et laissent les herbes basses aux gnous. Les deux espèces migrent ensemble et les immenses troupeaux qu’elles constituent servent à impressionner les prédateurs qu’elles ont en commun, comme les lions.
  • La migration des gnous bleus est l’une des plus spectaculaires du règne animal. Elle est même considérée comme la plus grande migration terrestre en terme de nombre d’animaux : 1 à 2 millions de gnous se rassemblent chaque année lors d’une longue et périlleuse migration.

En parc zoologique

Le gnou bleu est présent dans une quinzaine de parcs zoologiques en France. Consultez la liste des zoos français qui hébergent cette espèce.

Le gnou bleu ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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