Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois de février 2024.
Naissances
Un petit ocelot a vu le jour au Parc de l’Auxois
Il y a quelques semaines, le couple d’ocelots du Parc de l’Auxois a donné naissance à un nouveau petit, la première femelle ! Après les naissances de Thalo en septembre 2021 et de Manaus en octobre 2022, c’est la troisième fois en trois ans que le parc animalier enregistre une naissance chez cette espèce. Encore à l’abri dans le bâtiment aux côtés de sa mère, la petite femelle pourrait faire ses premiers pas à l’extérieur au printemps prochain. Le Parc de l’Auxois abrite un couple, Paprika et Guacamole, qui vit au parc depuis 2019 et qui semble s’entendre à merveille. L’ocelot est originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du sud et sa reproduction en parc zoologique reste peu fréquente. Longtemps victime du commerce de sa fourrure, l’espèce était autrefois considérée comme « Vulnérable » (VU) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), mais les nombreux efforts de conservation permettent à l’ocelot d’être aujourd’hui considéré en « Préoccupation mineure » (LC).
Le ZooParc de Beauval voit naître un âne de Somalie
Le 5 décembre 2023, un petit âne de Somalie a vu le jour au ZooParc de Beauval. C’est une petite femelle qui a été nommée Mélo par les équipes du parc et qui se porte très bien. Ce n’est pas la première fois que Beauval enregistre une naissance chez cette espèce, il s’agit même de l’une des espèces qui se reproduisent le mieux au parc puisque chaque année, de nouveaux petits voient le jour. Et c’est une excellente nouvelle car l’âne sauvage de Somalie est actuellement considéré comme « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN, faisant également l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP). La jeune femelle née à Beauval est déjà visible des visiteurs aux côtés du reste du groupe mais également des cobes de Lechwe et des oryx beïsa.
Deux jeunes atèles noirs de Colombie sont nées au Zoo des Sables
Le Zoo des Sables vient de rouvrir ses portes et les premiers visiteurs ont pu rencontrer les derniers-nés du parc. Le 13 janvier et le 3 février derniers, deux jeunes atèles de Colombie y ont vu le jour. Ces deux petites femelles vont passer plusieurs mois accrochées au ventre de leur mère avant de par la suite grimper sur leur dos. L’atèle noir de Colombie fait partie des plus grands singes d’Amérique du Sud mais se trouve également menacé d’extinction. L’UICN le classe comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge des espèces menacées. Présent dans une dizaine de parcs zoologiques en France, ce primate fait l’objet d’un EEP visant la conservation de l’espèce et coordonné par le Zoo de Chester au Royaume-Uni. Cet hiver, le Zoo des Sables a également enregistré une nouvelle naissance chez les manchots du Cap, la seconde en l’espace de quelques mois. Le manchot du Cap est aussi une espèce menacée puisque l’UICN le classe dans la catégorie « En danger d’extinction » (EN) depuis déjà plusieurs années.
Quatre nouveaux bébés accueillis au Parc Zoologique de Paris
Au Parc Zoologique de Paris, le mois de décembre a été marqué par deux naissances importantes chez deux espèces différentes. Dans la plaine africaine d’abord où une jeune gazelle de Mhorr a vu le jour le 9 décembre dernier. Il s’agit d’un petit mâle qui a été nommé Koutbao par ses soigneurs et qui est déjà visible à l’extérieur aux côtés du reste du groupe mais aussi des autres espèces de la plaine. Autre bonne nouvelle pour le parc, la naissance d’un petit lémur à ventre roux le jour de Noël, lui aussi visible, le plus souvent accroché au dos de son père. Enfin, dans la serre tropicale du parc, le couple de tatou à six bandes a donné naissance à deux petits. Les nouveau-nés ont vu le jour le 23 janvier dernier et commencent à explorer leur environnement aux côtés de leurs parents.
Deux girafons sont nés au Zoo de La Boissière du Doré et au Touroparc Zoo
À seulement deux jours d’intervalle, le Zoo de La Boissière du Doré et le Touroparc Zoo ont chacun vu leur groupe de girafes s’agrandir en fin d’année 2023 ! Le premier, Kwanza, un petit mâle girafe de Rothschild a vu le jour au Zoo de La Boissière du Doré le 20 décembre dernier. Il a été suivi le 22 décembre par la venue au monde d’Hugo, un autre petit mâle de la sous-espèce du Kordofan qui est né au Touroparc. Les deux nouveau-nés peuvent sortir dans leur parc extérieur en fonction des conditions météorologiques, qui peuvent être parfois délicates à cette saison. Nul doute qu’aux beaux jours, ceux-ci seront davantage visibles des visiteurs des deux parcs. Ces naissances représentent d’excellentes nouvelles pour l’espèce qui est globalement considérée comme « Vulnérable » (VU) par l’UICN et qui fait l’objet d’un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP).
Le carnet rose des dernières semaines
1 rhinocéros indien au Parc de Branféré / 1 rhinocéros blanc et 1 tatou à six bandes au CERZA / 2 grues du Japon et 1 tatou à six bandes au Zoo de Jurques / 1 cerf sambar à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche / 2 maras au Safari de Peaugres / 2 ptilopes superbes au Naturospace / 2 tamarins pinchés au Lumigny Safari Reserve / 1 dromadaire, 1 cobe de Lechwe et 1 zèbre des plaines à la Réserve Africaine de Sigean / 1 maki catta au Zoo d’Asson
Transferts
Le ZooParc de Trégomeur a accueilli une femelle ourse malais
Arrivée en provenance du Burgers’ Zoo d’Arnhem aux Pays-Bas, Madu, une femelle ourse malais a rejoint le ZooParc de Trégomeur. Cette jeune femelle âgée de 4 ans est arrivée il y a quelques semaines et a déjà bien pris ses marques dans son nouvel environnement, à l’intérieur comme à l’extérieur. L’ours malais est menacé de disparition, du fait notamment de la destruction de son habitat, du braconnage et de son utilisation en médecine traditionnelle. Il est actuellement considéré comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN et sa présence en parc zoologique reste assez rare. En France, l’espèce est visible dans seulement trois parcs zoologiques et dans un peu plus d’une quinzaine de zoos européens. Sa reproduction en captivité est difficile et les naissances sont très rares.
Le Zoo de Lille se sépare de ses rhinocéros blancs
À la fin du mois de janvier, les deux rhinocéros blancs du Zoo de Lille ont été transférés vers deux parcs zoologiques en Israël. Leur transfert a été organisé dans le cadre du Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) consacré aux rhinocéros blancs. Eno et Mapenzi sont deux jeunes mâles d’une dizaine d’années qui avaient rejoint le Zoo de Lille en 2016 en provenance respectivement de l’Allwetterzoo de Münster en Allemagne et du Zoo de La Boissière du Doré. Aujourd’hui, ils ont atteint l’âge de la maturité sexuelle et il est temps pour eux de rejoindre des groupes de femelles dans le but de se reproduire à leur tour. Après un long transfert par avion entre la France et Israël, Mapenzi a rejoint le Zoo de Ramat Gan et Eno le Zoo de Jérusalem où ils s’acclimatent progressivement. Pour le Zoo de Lille, le départ des rhinocéros annonce le début d’une nouvelle ère puisque ces derniers ne seront pas remplacés et l’espèce ne sera désormais plus présentée. L’espace « Terres d’Afrique » où ils étaient hébergés, sera réaménagé et de nouvelles espèces peu représentées dans les parcs zoologiques pourraient être accueillies prochainement.
Deux panthères du Sri Lanka ont quitté le Zoo de Maubeuge
Nées en juin 2021 au Zoo de Maubeuge, deux panthères du Sri Lanka viennent de quitter le parc nordiste pour deux destinations différentes. Okanda, la femelle, a rejoint le Bioparc Fuengirola en Espagne où elle a rencontré un jeune mâle afin de former un nouveau couple reproducteur. Son frère, Kélani, a lui été transféré vers l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine dans la Loire. Ces deux transferts ont été organisés dans le cadre du Programme Européen d’Élevage (EEP) consacré à la panthère du Sri Lanka. Cette sous-espèce de la panthère est endémique de l’île du même nom, elle est aujourd’hui classée comme « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN et ne serait représentée que part un millier d’individus dans la nature.
Échanges de jaguars au Lumigny Safari Reserve
En novembre dernier, le Lumigny Safari Reserve s’est séparé de l’un de ses pensionnaires, Téo, un jaguar noir de 5 ans. Celui-ci vivait depuis quelques années aux côtés de Leila, une femelle de 7 ans avec qui il a eu deux petits en 2021, deux mâles partis au début de l’année 2023 vers d’autres zoos européens. Téo a quitté le Parc des Félins en novembre pour s’installer au Zoo de Stuttgart en Allemagne où il a rencontré une nouvelle femelle. Son transfert a été organisé dans le cadre de l’EEP consacré au jaguar qui a permis au Lumigny Safari Reserve d’accueillir dans le même temps un nouveau mâle qui aura pour mission de se reproduire avec Leila. Le nouveau pensionnaire se nomme K’arka, il est né au Randers Regnskov Tropical Zoo au Danemark en 2022 et a rejoint le Parc des Félins en novembre également, juste après le départ de Téo. Après quelques semaines d’adaptation, K’arka a pu rencontrer Leila et les deux félins sont désormais visibles dans le même espace, près de l’entrée du parc.
Trois lions, rescapés de la guerre en Ukraine, rejoignent le Parc de l’Auxois
À la fin du mois de janvier dernier, trois lions sont arrivés au Parc de l’Auxois en provenance d’un refuge en Ukraine. C’est le début d’une nouvelle vie pour le lion Atlas et les deux lionnes Queen et Luladja, retirés à des propriétaires privés ukrainiens car maintenus dans de mauvaises conditions. Les trois félins avaient été placés en 2022 au Wild Animal Rescue, un refuge pour animaux situé près de Kiev, mais l’actuelle guerre dans le pays ne garantissant pas leur sécurité, la structure a lancé un appel à l’aide à travers l’Europe, relayé par l’Association Française des Parcs Zoologiques (AFdPZ) et arrivé jusqu’au Parc de l’Auxois. Après un long transfert entre les deux pays, les trois jeunes lions âgés d’environ 2 ans sont arrivés en Bourgogne en bonne santé et prennent peu à peu possession de leur nouveau territoire de 5000 m². Mis en contact progressivement, ils vivent désormais tous les trois dans l’environnement extérieur du parc et pourront prochainement faire la rencontre de Mikroula, une autre lionne qui vit déjà au Parc de l’Auxois depuis plusieurs années. Cette dernière était restée seule depuis le décès de son mâle Kavango en juillet dernier. Ce sauvetage de grande ampleur doit sa réussite à la collaboration entre le Parc de l’Auxois et l’organisation à but non lucratif IFAW, qui œuvre à la protection des animaux et leurs habitats et lutte contre le trafic des espèces sauvages menacées.
Décès
Le Parc animalier des Pyrénées perd sa femelle lynx
Elle s’appelait Yura et elle était âgée de 18 ans. Il y a quelques jours le Parc animalier des Pyrénées a annoncé le décès de l’un de ses pensionnaires emblématiques. « C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Yura, notre Lynx de 18 ans, annonce l’équipe du parc sur les réseaux sociaux. Arrivée au Parc dès son plus jeune âge, Yura était particulièrement adorée par l’équipe du Parc Animalier mais aussi des visiteurs. Nous garderons en mémoire sa gentillesse envers les soigneurs ainsi que de magnifiques souvenirs. » Le Parc animalier des Pyrénées abrite toujours des lynx avec la présence notamment d’Anis, une autre femelle et de sa fille, Lunis, née en 2021.
Le Parc de Merlet annonce le décès de son bouquetin François
Emblème également du Parc de Merlet en Haute-Savoie, le bouquetin François est mort à l’âge de 12 ans. « Notre vieux roi s’est éteint doucement en décembre sans souffrance apparente, précise le parc sur sa page Facebook. Deux semaines auparavant, il avait cédé son titre de chef de troupeau à son premier concurrent, ce qu’il n’a pas semblé supporter car c’est depuis cette nouvelle situation qu’il s’est laissé dépérir. Il était vraiment un roi dans l’âme ! » Le bouquetin mâle était connu pour passer de longues heures sur le toit de la cheminée du four à pain situé dans le Parc de Merlet, se laissant admirer par les visiteurs et photographié à cet endroit depuis de nombreuses années.
Divers
Plusieurs saïmiris du Jardin Zoologique Tropical retrouvés
À la fin du mois de janvier, 14 saïmiris avaient été dérobés au Jardin Zoologique Tropical de la Londe-les-Maures. Depuis, et grâce à une collaboration entre les services de la gendarmerie du Var et la SPA, certains d’entre eux ont pu être récupérés. À ce jour, quatre saïmiris ont été retrouvés à Marseille et un cinquième dans l’Oise, à plus de 900 kms du parc. Les primates sont d’abord placés en quarantaine avant de réintégrer progressivement leur groupe. Les recherches se poursuivent pour tenter de mettre la main sur les 9 singes qui restent aujourd’hui toujours introuvables. Pour rappel, toute personne ayant des informations à ce sujet est invitée à contacter le 17 ou le parc directement par mail à contact@zootropical.com.
Conservation
Don record du Bioparc de Doué-la-Fontaine en faveur de la conservation
Chaque année, le Bioparc de Doué-la-Fontaine et son Fonds de dotation Bioparc Conservation font le bilan du soutien financier apporté aux projets de conservation au cours de l’année écoulée. En 2023, le Bioparc et sa fondation ont reversé 524 025 € répartis entre 37 associations de défense de la nature à travers le monde. Après un don de 500 000 € en 2022, le parc monte encore d’un cran cette année en dépassant le demi-million d’euros de dons. Depuis 2001, le parc s’engage aux côtés des peuples du monde entier pour la préservation de la biodiversité sauvage en soutenant des projets portés par des acteurs locaux. De nouveaux projets sont venus s’ajouter en 2023, parmi lesquels la Réserve Naturelle Communautaire du Boundou au Sénégal qui abrite les oryctéropes, la forêt primaire de la Vallée Cachée de Machacuay au Pérou, mais aussi en France avec la plantation d’une mini-forêt à Saumur avec La Maison des Arbres ou SOS Hérisson et Noctis Hérisson en Anjou. « En tant que partenaire de ces associations, le Bioparc œuvre pour la préservation de la faune et de ses habitats naturels, tout en veillant à ce que les populations locales en soient bénéficiaires, détaille le parc dans un communiqué. Les fonds alloués sont entièrement dédiés à des actions concrètes telles que le financement de centres de secours, la lutte contre le braconnage, la reforestation, l’octroi de micro-crédits, la création d’aires protégées, l’acquisition de terres ou de matériel, ainsi que la sensibilisation des communautés locales. Ces actions essentielles contribuent à la sauvegarde des animaux encore présents dans leur milieu naturel et préparent le terrain pour le retour d’espèces menacées. » Depuis 2001, le soutien total du Bioparc en faveur de la conservation représente plus de 4 165 000 €, collectés grâce aux billets d’entrée (4% du chiffre d’affaires du Bioparc est reversé), aux donateurs particuliers et aux entreprises, ainsi qu’aux zoos partenaires.