Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois de mai 2024.
Naissances
Un loup à crinière et deux chiens des buissons sont nés au Parc animalier de La Barben
Carnet rose chez les canidés du Parc animalier de La Barben ! Ces dernières semaines, deux espèces de canidés sud-américains hébergés au parc ont accueilli de bonnes nouvelles. Le 9 février dernier, le couple de loups à crinière a donné naissance à une petite femelle après deux mois de gestation. Celle-ci a effectué son premier examen vétérinaire à l’âge d’un mois afin de vérifier son état de santé général mais aussi pour permettre aux animaliers de la pucer. Autre bonne nouvelle pour le Parc animalier de La Barben, du côté des chiens des buissons cette fois chez qui les deux premiers petits du couple ont vu le jour. Cette petite portée est née le 25 février dernier, elle est composée d’un mâle et d’une femelle en parfaite santé. Les loups à crinière et les chiens des buissons sont classés comme « Quasi menacés » (NT) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), ces naissances sont d’excellentes nouvelles et s’inscrivent dans les Programmes d’Élevage Européen (EEP) consacrés à ces deux espèces et mis en place dans les parcs zoologiques européens.
Deux cerfs du Père David sont nés à Legendia Parc
Le parc animalier Legendia Parc a annoncé deux heureuses nouvelles en avril dernier. Deux bébés cerfs du Père David, une espèce au bord de l’extinction, y ont vu le jour en l’espace de quelques jours ! Actuellement, la harde de Legendia Parc se compose de deux mâles (l’un est né à Legendia Parc en 2009 et le second est arrivé de la Réserve Zoologique de la Haute Touche) ainsi que deux femelles nées en 2021 au Serengeti Park en Allemagne et arrivées au parc en 2022. Les nouveau-nés sont les premiers petits des deux femelles, ils n’ont pas encore été sexés mais ils sont en très bonne santé. Le cerf du Père David tire son nom du Père Armand David, le premier missionnaire européen à avoir décrit l’espèce, suite à sa découverte dans le parc impérial de Nanhaizi en Chine au XIXe siècle. Par chance, quelques spécimens furent envoyés en Europe avant que l’espèce ne disparaisse dans son milieu naturel à la suite de plusieurs drames. Avec le temps et les efforts, la reproduction a permis la réintroduction de l’espèce dans son habitat naturel. Aujourd’hui, le cerf du Père David est considéré comme « Éteint à l’état sauvage » (EW), dernier stade avant l’extinction totale de l’espèce, mais les espoirs sont permis puisqu’on estime que plus de 1300 cerfs du Père David se trouvent au sein de diverses réserves chinoises. Autre bonne nouvelle récente pour le parc, la naissance d’une portée de 4 louveteaux arctiques découvert le 4 mai dernier. Leur premier examen vétérinaire a révélé qu’il s’agissait de deux mâles et de deux femelles en parfaite santé. Avec cette naissance, la meute de loups arctiques de Legendia Parc compte 10 individus.
Deux oryx algazelles voient le jour au Parc de Branféré et au Zoo de La Palmyre
Deux autres bonnes nouvelles ont été annoncées chez les oryx algazelles du Parc de Branféré et du Zoo de La Palmyre qui ont chacun vu naître un nouveau-né. Les deux petits sont en très bonne santé et sont déjà visibles aux côtés de leur mère et de leurs groupes respectifs. Ils ont été identifiés par les animaliers des deux parcs, il s’agit donc d’un petit mâle pour le Zoo de La Palmyre et d’une petite femelle pour le Parc de Branféré. Ces naissances sont d’excellentes nouvelles pour cette espèce inscrite dans un ambitieux plan de conservation depuis de nombreuses années. Grâce à la présence dans les zoos du monde entier d’individus faisant l’objet de programmes de reproduction en captivité, des réintroductions d’oryx algazelles ont pu être menées dans des réserves clôturées au Maroc, au Sénégal, en Tunisie mais aussi depuis 2016 dans la Réserve faunistique de Ouadi Rimé-Ouadi Achim au Tchad. Des oryx nés au Zoo de La Palmyre ont d’ailleurs été envoyés vers la Tunisie au début des années 1990. Preuve de l’importance des parcs zoologiques dans la conservation d’espèces menacées, ce programme de réintroduction a permis le retour de l’espèce dans de nombreux pays d’où elle avait complètement disparue. L’oryx algazelle, qui était considéré comme « Éteint à l’état sauvage » (EW) par l’UICN depuis les années 2000, a pu être reclassé dans la catégorie « En danger d’extinction » (EN) en 2023.
Des naissances qui s’enchainent au Zoo de La Palmyre
Restons au Zoo de La Palmyre où l’actualité récente a été chargée, notamment du côté du carnet rose. En l’espace de quelques semaines, plusieurs nouveaux pensionnaires ont vu le jour chez plusieurs espèces différentes. En plus du petit oryx algazelle, les équipes du parc ont enregistré la naissance d’un petit girafon de Rothschild ! Nommé Gustave, ce jeune mâle est le tout premier petit de Riva, une femelle de 4 ans arrivée au parc en 2021, et le 28ème girafon du Zoo de La Palmyre. Il est né le 19 avril dernier et a déjà effectué ses premiers pas à l’extérieur, se trouvant visible du public. Deux autres bonnes nouvelles sont venues égayer le secteur des primates du Zoo de La Palmyre avec deux autres naissances. La première est intervenue dans le petit groupe de lémurs à ventre roux où le couple reproducteur, formé en 2019, a donné naissance à son troisième petit. Ce nouveau-né de près de 2 mois porte à 4 le nombre d’individus de cette espèce actuellement au parc. Enfin, chez les tamarins de Goeldi, une nouvelle petite tête a également fait son apparition avec la venue au monde d’un nouveau jeune au début du mois d’avril. Ces trois naissances sont importantes pour la conservation de ces espèces qui, en plus de faire toutes les trois l’objet de Programmes Européens pour les Espèces menacées (EEP), sont toutes considérées comme « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN.
Naissance de deux ouistitis pygmées aux Terres de Nataé
Au parc animalier Les Terres de Nataé, le couple de ouistitis pygmées vient de donner naissance à ses premiers petits ! Prada et Pinqakuy, réunis depuis moins d’un an, ont mis au monde leur première portée composée de deux bébés. Ces derniers ne pèsent qu’une quinzaine de grammes et ne mesurent pas plus de 5 cm. Ils vont peu à peu commencer à chasser seuls des insectes et seront ensuite sevrés par leur maman. Ils atteindront leur taille adulte à l’âge de 24 mois et pèseront entre 85 et 140 grammes. Classé « Vulnérable » (VU) par l’UICN, du fait notamment de la déforestation, le ouistiti pygmée est originaire d’Amérique du sud et fait partie des plus petits primates du monde. Pinqakuy, le mâle déjà présent au parc, a été rejoint par Prada, la femelle, en juillet 2023. La conservation de cette espèce s’inscrit parfaitement dans la raison d’être des Terres de Nataé qui s’ancre comme un centre d’élevage pour espèces, au delà du niveau vulnérable. « Au démarrage du projet Nataé, nous avons travaillé avec les coordinateurs internationaux pour former des couples sur certaines espèces en danger, explique Camille Beaufils, soigneuse du secteur primates des Terres de Nataé. Les ouistitis pygmées faisaient partie de cette ambition. La mise en contact de ces deux individus a été assez rapide. Le coup de foudre a été immédiat entre Prada et Pinqakuy ! Depuis la naissance de deux petits, ils se relaient afin de les porter et de s’en occuper, se sont de très bons parents. »
Deux naissances exceptionnelles de bouquetins ibériques au Parc animalier de Gramat
Le Parc animalier de Gramat a récemment vu naître deux petits bouquetins ibériques, une belle nouvelle accueillie avec joie par l’équipe du parc et ses visiteurs. Ces deux naissances témoignent des efforts de conservation du parc en faveur de la protection de cette espèce rare en France. Le bouquetin ibérique a disparu des Pyrénées au début du XXe siècle mais a pu être réintroduit avec succès il y a quelques années. Aujourd’hui, sa présence est restreinte à quelques petites zones dans les Pyrénées mais l’espèce est davantage représentée à travers la péninsule ibérique. Le Parc animalier de Gramat est actuellement le seul établissement en France, et l’un des seuls en dehors de l’Espagne, à présenter au public des bouquetins ibériques. Ces derniers sont présents au parc depuis 2022, dans un environnement adapté, et se reproduisent depuis l’an dernier. Les deux nouveau-nés, qui sont visibles aux côtés du reste du groupe, représentent une belle opportunité de sensibiliser les visiteurs à la préservation de cette espèce et de son habitat naturel. Pour offrir des informations complémentaires sur cette espèce et son histoire, des panneaux pédagogiques conçus par le Parc National des Pyrénées seront prochainement mis en place près de leur enclos.
Le carnet rose des dernières semaines
5 émeus d’Australie et 1 loutre à pelage lisse à Planète Sauvage / 1 émeu d’Australie au Zoo de Labenne / 1 dik-dik de Kirk, 1 bongo, 12 bernaches néné, 1 cerf souris et 1 vautour à tête blanche au ZooParc de Beauval / 1 vautour fauve, 2 chouettes de l’Oural et 1 élan d’Europe au Parc animalier de Sainte-Croix / 2 cerfs sika du Vietnam, 2 antilopes nilgauts, 2 cerfs cochons et 1 bouquetin de Nubie à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche / 2 manchots du Cap au Safari de Peaugres / 3 tantales ibis, 1 grue demoiselle et 1 pudu du Sud au Bioparc de Doué-la-Fontaine / 6 manchots de Humboldt au Zoo d’Amnéville / 2 vanneaux soldats et 4 nestors kéas au Parc des Oiseaux / 2 milans sacrés au Zoo de La Boissière du Doré / 1 dik-dik de Kirk et 1 flamant rose au Zoo d’Amiens / 5 loups arctiques au Zoo du Bois d’Attilly / 5 capybaras au Spaycific’Zoo / 1 isard à Zoodyssée / 2 mouflons à manchettes au Domaine de Pescheray / 2 chouettes hulottes et 1 vautour percnoptère au Donjon des Aigles / 1 argus géant à la Ménagerie du Jardin des Plantes / 1 grue du Japon au Parc animalier d’Écouves / 2 spatules blanches et 1 lémur noir au ZooParc de Trégomeur / 1 watusi au Zoo African Safari / 1 vautour charognard et 1 condor des Andes au Rocher des Aigles / 1 éland du Cap et 1 maki catta au Parc Zoo du Reynou / 2 suricates à Exoticamis / 1 grand-duc de Verreaux au Zoo d’Asson
Transferts
Arrivées de cinq nouveaux pensionnaires au Zoo de La Palmyre
Le Zoo de La Palmyre a accueilli cinq nouveaux pensionnaires de différentes espèces ces dernières semaines. Arrivées en provenance du Yorkshire Wildlife Park au Royaume-Uni, deux femelles lycaons ont été les premières a rejoindre le parc. Elles sont âgées de 7 ans et vont cohabiter avec deux mâles du même âge hébergés au parc depuis 2018. Avec quatre individus, les équipes désirent former une nouvelle meute en situation de reproduction. Autre arrivée importante, celle d’une jeune femelle chimpanzé il y a plusieurs semaines afin de l’intégrer dans le groupe reproducteur des chimpanzés d’Afrique centrale. La population captive de chimpanzés d’Afrique centrale, faisant l’objet d’un EEP, compte moins d’une quarantaine d’individus en Europe et il est important d’augmenter le nombre de naissances. Au Zoo de La Palmyre, la jeune femelle a été intégrée en 6 semaines au groupe déjà en place, composé de 4 mâles et 4 femelles. Enfin, plus récemment, le parc a également accueilli deux lionnes de 14 ans qui ont été confiées au parc par Tonga Terre d’Accueil, le refuge pour animaux sauvages fondé par l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. Cette arrivée fait suite au décès de la précédente femelle survenu il y a plusieurs semaines à l’âge de 16 ans, laissant seul le mâle originaire lui aussi du refuge. Les trois félins ont été progressivement mis en contact et sont visibles dans l’enclos extérieur depuis peu.
Un mâle girafe transféré du Parc animalier d’Auvergne vers le Parc Zoo du Reynou
Le 26 mars dernier, le Parc Zoo du Reynou a accueilli un nouveau pensionnaire, un mâle girafe venu du Parc animalier d’Auvergne. Celui-ci se nomme Rafiki, il est âgé de 8 ans et il appartient à la sous-espèce du Kordofan. Au sein des parcs zoologiques, la girafe bénéficie d’un EEP auquel participe le Parc Zoo du Reynou en accueillant un groupe de mâles non reproducteurs. Rafiki rejoint donc trois autres mâles déjà présents au parc, Melman, Jimbo et Qendrim appartenant à trois sous-espèces différentes, et la mise en contact entre les individus s’est très bien déroulée. Dans les parcs zoologiques, pour constituer un groupe reproducteur de girafes, il ne doit y avoir qu’un seul mâle aux côtés de plusieurs femelles. Le Parc animalier d’Auvergne, récemment passé en groupe reproducteur, a accueilli deux jeunes femelles et a du se séparer de trois de ses mâles pour n’en garder qu’un seul. Certains zoos, comme le Parc Zoo du Reynou, acceptent d’accueillir des mâles en surplus qui forment des groupes non reproducteurs afin d’assurer la bonne gestion de la population dans sa globalité. C’est dans ce contexte que Rafiki, né en 2016 au zoo de Planckendael en Belgique, a d’abord rejoint le Parc Animalier d’Auvergne en 2019 et va désormais poursuivre sa vie au Parc Zoo du Reynou avant d’un jour peut-être, devenir à son tour reproducteur dans un groupe de femelles.
De nombreux nouveaux pensionnaires à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche
De nouveaux pensionnaires sont arrivés à la Réserve Zoologique de la Haute ces dernières semaines. Du côté des herbivores d’abord, trois femelles markhors sont arrivées depuis le Zoo d’Olomouc en République Tchèque. À la fin du mois d’avril, ce sont un mâle cobe à croissant et une femelle oryx algazelle qui sont arrivés depuis le ZooSafari de Thoiry. Côté félin, Arya, une femelle lynx boréal née à la Haute-Touche en 2016 est récemment partie vers le Zoo des Marécottes en Suisse. Son transfert a été suivi d’une nouvelle arrivée, celle d’un jeune mâle de 3 ans nommé Nino qui aura pour mission de séduire Many, la femelle encore sur place afin de former un couple reproducteur. Enfin, une nouvelle femelle grue a cou blanc est récemment arrivée en provenance de la Ménagerie du Jardin des Plantes, autre zoo du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Elle sera bientôt rejointe par un jeune mâle né au Zoo de La Boissière du Doré dans le but de former, là encore, un nouveau couple.
Le Lumigny Safari Reserve envoie deux félins vers Taïwan…
Le Lumigny Safari Reserve a récemment fait partir deux de ses pensionnaires vers un autre parc zoologique. Nées au parc en 2019, Serikin et Shima, deux tigresses de Malaisie, ont été transférées au Taipei Zoo à Taïwan. Ce transfert intercontinental, qui a demandé une préparation de plusieurs mois, a eu lieu dans le cadre du studbook mondial de cette sous-espèce de tigre qui compte moins de 80 individus recensés dans le monde actuellement. Le Lumigny Safari Reserve abrite toujours deux tigres de Malaisie, Sirius et Salween, un couple âgé, parents des deux femelles parties. Ces deux pensionnaires viennent de prendre possession d’un nouvel espace, ils ont été déplacés dans l’un des enclos auparavant consacré aux tigres de Sibérie et libre depuis le départ de ses précédents habitants. En effet, Arès et Altesse, un frère et une sœur tigres de Sibérie âgés d’une dizaine d’années, ont eux aussi quitté le parc et ont rejoint le Centre de Conservation du Zoo de Cordoue en Espagne il y a quelques semaines, laissant la place aux deux tigres de Malaisie.
Nouveautés
… et présente un nouveau primate !
Depuis la fin d’année 2023, le Lumigny Safari Reserve abrite une nouvelle espèce de primate. Arrivées le 22 novembre, deux femelles tamarins-lions à tête dorée ont été installées au cœur du circuit Terre de Singes, sur l’une des îles de l’Archipel en cohabitation avec les ouistitis de Geoffroy. Les deux femelles ont rejoint le parc dans le cadre du Programme d’Élevage Européen (EEP) de ce petit primate considéré comme « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN. Celles-ci se nomment Mocotó et Marumbi, elles sont bientôt âgées de trois ans et sont arrivées depuis la Vallée des Singes où elles sont nées. Pour le moment, les nouvelles pensionnaires du Lumigny Safari Reserve restent seules membres de leur espèce au parc mais en fonction des besoins du programme d’élevage, le parc pourrait accueillir d’autres femelles ou même un mâle dans le but de lancer leur reproduction.
Deux vautours à tête blanche s’installent à la Réserve Africaine de Sigean
Depuis quelques jours, les visiteurs de la Réserve Africaine de Sigean peuvent admirer deux nouveaux résidents. Deux jeunes vautours à tête blanche ont récemment rejoint la Grande Volière d’immersion du parc en provenance d’un zoo hollandais où ils sont nés en 2023. Ils sont encore jeunes, avec une tête brune qui ne deviendra blanche qu’au cours de l’adolescence, et atteindront la maturité sexuelle vers 6 ou 7 ans. Malgré les efforts de conservation déployés, l’avenir du vautour à tête blanche reste incertain et l’espèce fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP). La population présente dans les parcs zoologiques est d’une importance capitale pour la survie de l’espèce car c’est la seule population captive du monde, ne comptant que 72 individus répartis dans 25 institutions. Avec les vautours de Rüppell et les vautours à capuchon, deux espèces déjà présentes, ainsi que les vautours à tête blanche, la Réserve Africaine de Sigean abrite désormais trois espèces de vautours africains classées comme « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN.
Décès
Le Zoo d’Amiens annonce la disparition de son dernier serval et de la doyenne de ses otaries
Ces dernières semaines, le Zoo d’Amiens a eu le regret d’annoncer le décès de deux de ses pensionnaires. Le dernier serval du parc, qui présentait des signes de troubles digestifs, a subit un examen plus complet de son état de santé révélant une occlusion intestinale et une péritonite et indiquant la présence d’une infection. « Face à la gravité de la situation, notre vétérinaire a procédé à une intervention médicale réussie, suivie d’un traitement antibiotique pour combattre l’infection, détaille le parc sur ses réseaux sociaux. Malheureusement, cette dernière a dégénéré en septicémie, emportant notre serval dès le lendemain. » Le parc annonce ne pas renoncer à cette espèce et se trouve déjà en contact avec un centre spécialisé dans l’hébergement d’animaux saisis afin d’accueillir de nouveau cette espèce dans les prochains mois. Autre mauvaise nouvelle, cette fois du côté du bassin des otaries avec le décès de Flora, la doyenne des otaries de Californie du Zoo d’Amiens. Suivie du fait de son âge plutôt avancé pour une femelle de cette espèce, Flora aurait fêté son 24ème anniversaire en juin prochain. Elle fut d’ailleurs le premier bébé otarie de l’histoire du parc. « Flora présentait depuis quelques jours des signes de fatigue et de douleurs plus fortes qu’à l’accoutumé, explique le Zoo d’Amiens dans une autre publication. Le vétérinaire, qui évaluait régulièrement l’état de santé de cette otarie, a pris la décision avec l’ensemble de l’équipe scientifique du zoo de l’aider à partir paisiblement. » Son autopsie a révélé des lésions sur plusieurs organes vitaux ainsi que des modifications pathologiques liées à son grand âge.
Décès d’un ours brun au Parc animalier de Gramat
À la toute fin du mois d’avril, les équipes du Parc animalier de Gramat ont annoncé avec tristesse le décès de Naout, l’un de leurs ours bruns. Âgé de 16 ans, le mâle s’est retrouvé blessé à la tête à la suite d’une altercation avec son colocataire, Flocon, un autre ours brun. « Il a été examiné par le vétérinaire mais il n’a malheureusement pas pu être sauvé », explique le parc sur les réseaux sociaux.
Conservation
Un poussin de gypaète barbu du ZooParc de Beauval bientôt réintroduit
Le 20 février dernier, le couple de gypaètes barbus du ZooParc de Beauval a fait éclore un petit oisillon, le quatrième du couple. Ayant rencontré quelques difficultés à s’extraire de sa coquille, une assistance humaine a été nécessaire. Il a donc été placé dans une couveuse afin de lui assurer les premiers soins et des nourrissages réguliers avant d’être réinstallé dans le nid confectionné par ses parents, qui ont pris la relève. La grande nouvelle, au-delà de la naissance d’un oisillon d’un rapace menacé, c’est que ce nouveau-né est éligible à la réintroduction dans le milieu naturel, ce qui en ferait le tout premier bébé gypaète barbu, né au Zoo de Beauval, a être réintroduit dans la nature. Le jeune oiseau a été transféré à la toute fin du mois de mai vers la Suisse, dans le parc naturel et animalier de Goldau (Natur und Tierpark Goldau) afin d’être très prochainement relâché dans les massifs alpins. L’espèce fait l’objet d’un Programme Ex situ de l’EAZA (EEP), le coordinateur de celui-ci a choisi le poussin né à Beauval ainsi que deux autres oisillons, nés en captivité en Espagne et en Autriche, et prévoit de les réintroduire ensemble en Suisse. Le tout jeune oisillon né à Beauval représente un bel espoir pour la survie de l’espèce que l’on peut voir à nouveau voler dans les montagnes européennes et qui est aujourd’hui considérée comme « Quasi menacée » (NT) par l’UICN au niveau international. La réintroduction de gypaètes barbus dans les Alpes, les Pyrénées ou le Massif central est le fruit d’un travail commun entre l’EEP dédié à l’espèce et les actions de conservation menées notamment par la Vulture Conservation Foundation (VCF) soutenue par Beauval Nature depuis plusieurs années.