Pour bien l’identifier…
- Corps trapu, de couleur vert vif ou brun, recouvert d’écailles cuirassées aux nervures accentuées, semblables à celles d’un caïman.
- Pattes fortes et courtes.
- Tête massive et courte, rouge à orange.
- Queue longue et puissante, semblable à celles des crocodiles, faisant presque la moitié de sa taille.
Fiche d’identité
Généralités
Le lézard caïman, aussi appelé dracène, doit son nom à son apparence qui évoque celle des caïmans, le corps et la queue y étant très ressemblants. Ce lézard est l’un des plus grands du continent américain.
Répartition et habitat
Le lézard caïman se rencontre dans la partie nord de l’Amérique du Sud, au niveau du bassin amazonien (Guyane, Colombie, Pérou, Venezuela et Brésil). Il vit à proximité des cours d’eau et affectionne également les zones marécageuses.
Régime alimentaire
Le lézard caïman est strictement carnivore et chasse des petites proies qu’il va trouver dans ou à proximité de l’eau : surtout des escargots mais aussi des écrevisses et divers coquillages comme les palourdes. Ce lézard est doté de fortes mâchoires adaptées à son régime alimentaire. Ces dernières renferment de grosses molaires capables de broyer les coquilles d’escargots et une langue fourchue qui lui permet de rejeter les parties indigestes de ses proies.
Mode de vie et reproduction
Le lézard caïman est un reptile au mode de vie amphibie. Il passe la journée dans l’eau où il se déplace facilement à l’aide de sa puissante queue, cette dernière étant un moyen de propulsion et de direction très efficace. La nuit, ce lézard grimpe dans les arbres et se reposent sur des branches surplombant l’eau, dans laquelle il peut ainsi se laisser tomber en cas de danger. En plus d’être un excellent nageur, c’est aussi un très bon grimpeur !
Après l’accouplement, la femelle pond un peu moins d’une dizaine d’œufs qu’elle couve dans un trou creusé par ses soins sur la berge d’un cours d’eau. Après quelques mois d’incubation, les petits naissent et sont immédiatement abandonnés par leur mère ! En effet, les lézardeaux, d’un vert plus vif que les adultes, sont automnes dès leur naissance.
Menaces et conservation
Le lézard caïman était autrefois chassé pour sa peau. Fort heureusement, depuis les années 1970, le trafic a chuté grâce à la mise en place de mesures de protection. Aujourd’hui, malgré la déforestation et la pollution de l’eau, les populations du lézard caïman sont peu menacées de disparition. Ainsi, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) classe l’espèce en « Préoccupation mineure » (LC).
Le saviez-vous ?
Le lézard caïman peut aussi utiliser sa queue pour fouetter ses ennemis ou alors en abandonner un bout pour leurrer son prédateur et prendre la fuite. Comme chez les autres lézards, celle-ci repoussera par la suite.
En parc zoologique
Le lézard caïman se fait rare dans les parcs zoologiques français, avec moins d’une poignée d’entre eux seulement qui en accueillent. Consultez la liste des zoos en France qui hébergent cette espèce.
Le lézard caïman ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).