Depuis la fin de l’été, les équipes du Zoo de La Boissière du Doré voient naître de nouvelles petites têtes avec notamment les naissances d’un tapir malais et d’un rhinocéros blanc.
Pour cette dernière semaine de l’année, Nature et Zoo vous propose une dernière série de trois articles qui sont consacrés, cette fois-ci, aux naissances et aux nouveautés du Zoo de La Boissière du Doré au cours de l’année 2023.
Un petit tapir malais en parfaite santé
Le 14 septembre dernier, aux alentours de 13h et après une gestation de près de 14 mois, un nouveau petit tapir malais a pointé le bout de son museau. Il s’agit d’un petit mâle nommé Rakiju en contraction des prénoms de sa mère, Raja, et de son père, Kéjutan surnommé Kiki, mais aussi de Junior. Il s’agit du second petit du couple qui a plus de 5 ans de vie commune désormais. Après une dizaine de jours à l’abri à l’intérieur du bâtiment aux côtés de sa mère, le jeune tapir a pu effectuer sa première sortie dans son paddock sous l’œil attentif de ses soigneurs. « Il peut aller dehors quand il fait beau, indique Sébastien Laurent, le directeur du Zoo de La Boissière du Doré. Nous maintenons environ 18°C dans le bâtiment donc il ne faut pas qu’il prenne l’air trop longtemps. » Dans le couple de tapirs malais du parc, Kéjutan est âgé de 12 ans, il est né au Port Lympne Safari Park au Royaume-Uni et a rejoint La Boissière du Doré en 2014. Quant à Raja, elle est née en 2016 au Zoo d’Anvers et a rejoint son compagnon en 2018. Depuis quelques jours, la petite famille est peu à peu réunie dans son espace extérieur. « Nous commençons à le remettre tout doucement avec son père mais nous devons bien prendre le temps. »
Le premier petit du couple est né en mai 2022, mais suite à d’importants problèmes respiratoires contractés durant les épisodes de canicule, celui-ci n’a pas survécu. Cette nouvelle naissance d’un petit en parfaite santé est donc une excellente nouvelle pour les équipes du Zoo de La Boissière du Doré mais aussi pour la conservation de l’espèce. Le tapir malais est actuellement considéré comme « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et subit principalement la déforestation ainsi que la chasse. Représenté par moins de 2500 individus dans la nature, il fait l’objet d’un Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) mis en place dans les parcs zoologiques européens et regroupant aujourd’hui environ 200 tapirs malais.
Le sixième bébé rhinocéros blanc pour le parc
Autre bonne nouvelle chez les herbivores du Zoo de La Boissière du Doré, c’est la naissance d’un petit rhinocéros blanc. « C’est un petit mâle qui est né le 9 octobre et qui va parfaitement bien », se réjouit le directeur du parc. Il s’agit du petit de Swanie, une femelle de 18 ans et de Max, un mâle âgé de 17 ans. Le nouveau-né a été nommé Matako par ses soigneurs et atteint déjà près de 150 kg. Pour le moment, le jeune rhinocéros vit encore dans le bâtiment près de sa mère et devra attendre un peu avant de fouler les 5 hectares de la plaine extérieure. « Il est encore séparé avec sa mère dans le bâtiment, il sortira aux beaux jours maintenant. S’il y a des belles journées cet hiver, il aura des accès au paddock mais pour l’instant il n’y a pas le feu. » La famille des rhinocéros blancs du Zoo de La Boissière du Doré compte aujourd’hui cinq membres et a enregistré six naissances depuis le lancement de leur reproduction en 2014. « Nous avons aujourd’hui trois adultes, Max, Swanie et Hacuna, puis Shani qui a 3 ans et qui devrait partir en début d’année, et Matako le dernier-né. » Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Hakuna, l’autre femelle reproductrice du groupe, pourrait donner naissance à son troisième petit prochainement. Originaire du continent africain, le rhinocéros blanc du Sud est un herbivore solitaire pouvant également cohabiter en groupe de 4 à 6 individus. C’est aussi malheureusement une espèce menacée, principalement par le braconnage mais aussi par la fragmentation de son habitat. Ce grand mammifère est aujourd’hui classé comme « Quasi menacé » (NT) par l’UICN et compterait entre 10 000 et 15 000 individus à l’état sauvage.
Le plein de nouvelles naissances tout au long de l’année
Cette année 2023 aura été riche en naissances pour le Zoo de La Boissière du Doré qui a vu naître des dizaines de petits chez de nombreuses espèces différentes. En avril dernier, un nouveau petit orang-outan de Sumatra venait au monde, seulement 4 mois jour pour jour après une première naissance. Les deux jeunes primates grandissent paisiblement entourés de leur famille et surtout de leur grande sœur, Tahura, véritable partenaire de jeux bientôt âgée de 5 ans. Le secteur des primates au parc a eu la chance de voir naître de nombreux autres petits cette année avec des naissances chez les saïmiris de Bolivie, chez les géladas mais aussi la venue au monde de deux petits tamarins empereurs en juin. Les équipes du Zoo de La Boissière du Doré ont également accueilli un nouveau-né chez les servals en mars, un autre chez les loups du Canada en avril, ainsi que des petits dans les groupes de zèbres de Grant et de damalisques à front blanc. La dernière bonne nouvelle arrive de la volière Iguazu Park, où vivent en cohabitation diverses espèces originaires d’Amérique du Sud. C’est ici qu’est né, dans la nuit du 3 au 4 octobre dernier, un nouveau petit paresseux à deux doigts. « Pour le moment, il est lui aussi séparé avec sa mère et il devrait rencontrer son père dans les prochaines semaines, explique Sébastien Laurent. Nous séparons la mère quand elle fait son petit, afin qu’elle soit vraiment au calme, et puis on les remet ensemble quand le petit est âgé d’environ trois mois. » Il s’agit du sixième petit paresseux à voir le jour au Zoo de La Boissière du Doré qui enregistre une naissance par an depuis 2018 chez cette espèce.