La meute de loups du Canada du Zoo de La Boissière du Doré s’est agrandie au printemps dernier. Une portée de 7 louveteaux, au début de vie difficile, a vu le jour en avril.
Une portée de 7 louveteaux du Canada
Après la naissance des deux petites oursonnes dans la Vallée des Ours, la grande famille du Zoo de La Boissière du Doré s’est aussi agrandie avec une naissance chez les loups du Canada. Le 13 avril dernier, la meute s’est considérablement renforcée avec la venue au monde d’une portée remarquable de 7 petits louveteaux. Les noms n’ont pas encore été choisis par les soigneurs du secteur des carnivores, mais ils ont été pucés et vermifugés au début du mois de juin, à la suite d’un premier contrôle vétérinaire, révélant par la même occasion qu’il s’agit de 4 mâles et 3 femelles. Les loups du Canada du parc sont les prochains carnivores à bénéficier d’un nouvel enclos XXL après les lions, les ours bruns et les tigres de Sumatra. Leur nouveau territoire est en cours de construction, il est même sorti de terre depuis plusieurs semaines et se trouve visible sur le chemin de visite. « Nous devrions faire la clôture autour de septembre ou octobre, annonce Sébastien Laurent, Directeur du Zoo de La Boissière du Doré. Il n’y aura pas de maison puisque des tanières sont installées à l’intérieur de l’enclos, il y aura juste une cabane pour les abriter du vent et puis il y aura un paddock avec une trappe de chaque côté pour anticiper le jour où nous aurons besoin d’attraper ou d’isoler un loup. » Ce nouveau territoire s’étendra sur environ 1,5 hectare et se situe près de la Terre Sacrée des tigres. Il permettra à la grande meute d’évoluer au milieu d’une végétation fraichement plantée avec l’installation de plus de 180 arbres et arbustes qui devraient à terme rappeler une forêt canadienne. « Il n’y a pas d’urgence mais j’espère que nous pourrons les emmener avant Noël dans ce nouvel enclos pour une inauguration en 2025. »
Un début de vie très compliqué
Pour les équipes du Zoo de La Boissière du Doré, la naissance de ces 7 louveteaux représentait déjà un sacré défi, mais un événement tragique est venu entacher le début de vie des nouveau-nés. « Nous avons perdu notre louve dominante, la mère des petits, raconte péniblement Sébastien Laurent. La vétérinaire a découvert un abcès sur la colonne vertébrale, près de la moelle épinière, qui n’était a priori pas récent. Sauf que cet abcès a du forcer sur la colonne et la femelle s’est retrouvée paralysée de toutes les pattes. » L’équipe animalière du parc est restée au chevet de la louve durant plusieurs semaines, traitant la femelle à l’aide de physiothérapie et d’antidouleurs. « Nous l’avons traité pendant un mois mais il n’y avait aucune évolution. Après un mois de soins, je suis allé la voir et quand j’ai vu dans quel état elle était, j’ai dit stop, elle ne marchait plus et elle avait des escarres, il n’y avait plus d’espoir après ça. » Malheureusement, la femelle venait de donner naissance à cette portée de 7 louveteaux lorsque sa maladie s’est déclarée. « Les petits avaient deux semaines, ajoute le directeur, ils commençaient à ouvrir les yeux et c’est ce qui nous a bloqué. Au début elle n’avait plus de lait, puis elle s’est remise à manger donc elle en a produit de nouveau, les petits buvaient un peu de lait et mangeaient avec nous. Nous avons contacté une spécialiste des loups pour trouver la bonne méthode d’élevage pour ne pas les imprégner. »
L’équipe animalière a pris la lourde décision d’euthanasier la louve le 20 mai dernier, laissant derrière elle une portée de 7 louveteaux mais aussi son compagnon de longue date et leur précédent petit, une femelle âgée d’un peu plus d’un an. « Par chance, le père est très protecteur et la grande sœur est jeune mais elle s’en approche de plus en plus. Maintenant tout le monde mange correctement, ils grandissent bien et si les sept petits vont au bout sans leur mère, ce serait beau… » L’absence d’une femelle dominante devrait conduire le parc à accueillir un nouvel individu dans les prochains mois. « Nous avons deux solutions : soit réintroduire une jeune femelle, soit castrer notre mâle qui a 10 ans pour réintroduire un jeune mâle d’un an ou deux ans et qui sera le nouveau chef de famille, et je pense que c’est plus facile dans ce sens là. » En attendant le déménagement vers son nouveau territoire, la meute de 9 loups est visible dans son espace historique, près de la nurserie et de l’aire de spectacle.
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