© Philippe Rivier

Urubu à tête rouge

Pour bien l’identifier…

  • Plumage entièrement noir, sauf le dessous des ailes, noir et gris clair.
  • Plumes du dos et des ailes présentant des liserés chamois.
  • Tête et haut du cou dénudés, rouges à rouge violacé.
  • Haut du crâne couvert d’un léger duvet noir clairsemé.
  • Bec crochu, blanchâtre à base rougeâtre.
  • Pattes et doigts de couleur chair.

Généralités

L’urubu à tête rouge est également appelé vautour aura ou tout simplement vautour à tête rouge. Comme chez la plupart des espèces de rapaces, la femelle est légèrement plus grande que le mâle.

Répartition et habitat

L’urubu à tête rouge se rencontre sur la quasi-totalité du continent américain, depuis le sud du Canada jusqu’au Cap Horn à l’extrémité sud de l’Amérique latine. Les populations des régions froides migrent l’hiver vers des zones plus chaudes, les autres sont sédentaires.

Ce petit vautour vit dans les zones ouvertes ou semi-ouvertes plus ou moins boisées ; il est plus rare dans les forêts denses. Il affectionne une gamme d’habitats assez variée allant des déserts arides aux forêts tropicales, en passant par les savanes, les prairies ou encore les zones urbaines.

Régime alimentaire

Comme tous les vautours, l’urubu à tête rouge est un charognard qui se nourrit de carcasses de toutes tailles et de cadavres d’animaux tués par des véhicules au bord des routes. Il est rare qu’il tue lui-même des proies, même petites. Il peut également fréquenter les décharges lorsqu’il en a l’occasion.

Contrairement aux vautours européens, l’urubu à tête rouge ne repère pas les charognes visuellement en prenant de l’altitude, mais rase le sol, humant les odeurs grâce à son sens de l’odorat très développé. L’absence de plumes sur la tête et une partie du cou lui permet de ne pas se salir lorsqu’il fouille les carcasses.

L’urubu à tête rouge fait partie des premiers à venir se nourrir sur les carcasses, avant de laisser la place aux plus grands vautours qui vont dévorer une bonne partie de la charogne. Il revient ensuite pour nettoyer les restes laissés par ces derniers. Ce rôle de nettoyeur de carcasses est primordial au bon maintien de l’écosystème car il permet de limiter la propagation de maladies. 

Mode de vie et reproduction

L’urubu à tête rouge est parfois vu seul ou en petits groupes mais, lors des migrations, ce sont des vols immenses qui se déplacent. Dans l’après-midi, ces petits vautours se rassemblent aux dortoirs communaux pour la nuit et, même pendant la saison de reproduction, les non-nicheurs dorment ensemble la nuit. Tôt le matin, on peut observer ce vautour perché à la cime des arbres près du dortoir avec les ailes grandement déployées, le corps tourné vers le soleil. Il expose aussi son dos en gonflant ses plumes. Comme la température de leur corps baisse de plusieurs degrés pendant la nuit, ces oiseaux ont besoin de la chaleur du soleil chaque matin pour la réguler avant de commencer leur recherche de nourriture. 

C’est un oiseau qui nidifie sans difficulté dans des lieux divers et variés : troncs d’arbres, grottes, bâtiments abandonnés, falaises… Il peut également établir son nid dans celui occupé anciennement par un autre rapace. La femelle pond deux œufs que les deux parents vont couver alternativement pendant cinq à six semaines. Les poussins sont couverts de duvet blanc et la peau nue de la face est noirâtre. Leurs parents les nourrissent par régurgitation pendant près de trois mois.

Menaces et conservation

L’urubu à tête rouge est largement répandu dans son milieu naturel et n’est donc pas une espèce menacée, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classant en « Préoccupation mineure » (LC). Contrairement aux grandes espèces de charognards comme les condors, il n’est quasiment pas persécuté par les éleveurs de bétail. Ses effectifs seraient même en augmentation, les décharges et les routes lui procurant une abondante source de nourriture.

Le saviez-vous ?

L’urubu à tête rouge ne projette pas ses fientes loin derrière lui mais s’en asperge les pattes. On y voit une fonction thermorégulatrice et peut-être bactéricide.

En parc zoologique

L’urubu à tête rouge est présent dans un peu plus d’une quinzaine de parcs zoologiques en France. Consultez la liste des zoos français qui hébergent cette espèce.

Le vautour aura ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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