© Philippe Rivier

Caméléon panthère

Pour bien l’identifier…

  • Magnifique caméléon arboricole.
  • Mâle : couleurs vives sur fond vert.
  • Femelle : plutôt brun à orange.
  • Pattes pourvues de doigts opposables, lui permettant de s’agripper fermement.
  • Queue préhensile lui servant à garder l’équilibre en s’enroulant autour d’une branche et à se suspendre ou se balancer.
  • Yeux proéminents pouvant s’orienter indépendamment l’un de l’autre.

Fiche d’identité

Généralités

Le caméléon panthère fait partie des plus grandes espèces de caméléons au monde. Il est capable de changer facilement de couleur mais, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas une technique de camouflage. En effet, il s’agit davantage d’un moyen de communication visuelle, les modifications de couleurs étant avant tout liées à l’état émotionnel de l’animal. Celles-ci sont sous contrôle hormonal et peuvent signaler un état de stress ou de tranquillité et sont aussi utilisées dans la séduction.

Le dimorphisme sexuel est particulièrement marqué chez le caméléon panthère. Les mâles sont plus grands que les femelles et arborent des couleurs spectaculaires. Ils ont aussi la base de la queue plus épaisse. Les femelles, quant à elles, sont plus petites et ont des teintes plus ternes. 

Répartition et habitat

Le caméléon panthère est à l’origine endémique du nord-est et de l’est de Madagascar mais il a été introduit à la Réunion et sur l’île Maurice au XVIIème siècle, où il s’est parfaitement adapté. Il se rencontre aussi bien dans des habitats dégradés au bord des routes que dans la canopée des forêts, où il grimpe jusqu’à 10 mètres de hauteur grâce à ses doigts opposables dotés de griffes.

Régime alimentaire

Le caméléon panthère se nourrit exclusivement d’insectes qu’il chasse à l’affût pendant la journée. Il scrute son environnement avec ses yeux pouvant se mouvoir dans tous les sens (180° à l’horizontale et 90° à la verticale) et indépendamment l’un de l’autre puis, une fois la proie repérée, il projette sa langue dessus en une fraction de seconde, l’emprisonnant ainsi dans sa salive et ramenant ensuite le tout dans sa bouche.

Mode de vie et reproduction

Les caméléons panthères sont des animaux solitaires et très territoriaux, les mâles ne pouvant pas cohabiter ensemble et se contentant parfois d’un tout petit territoire. Les femelles sont ovipares et lorsque l’une d’elles est prête à pondre, elle descend au sol, devient entièrement noire et creuse un trou dans la terre où elle y dépose entre 10 et 50 œufs par ponte. Pour protéger ses œufs, elle dissimule ensuite l’emplacement du nid à l’aide de brindilles et de feuilles. Les jeunes éclosent après une longue incubation de 7 à 9 mois et les femelles seront sexuellement matures avant les mâles.

Menaces et conservation

Le caméléon panthère est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et n’est donc pas considéré comme une espèce menacée de disparition. Il est peu probable que la dégradation de l’habitat représente une menace majeure pour cette espèce étant donné son apparente capacité d’adaptation et sa préférence pour les habitats dégradés. Bien qu’il s’agisse du caméléon malgache le plus recherché dans le commerce international des animaux de compagnie, les niveaux d’exploitation actuels ne sont pas considérés comme une menace.

Le saviez-vous ?

  • La longueur de la langue du caméléon panthère peut atteindre celle de son corps et il l’a projette à une vitesse éclair : à plus de 5m/s !
  • En captivité, il est impossible pour un caméléon de boire dans une gamelle : il attrape les gouttes d’eau avec sa langue ! On lui donne donc au goutte-à-goutte ou en vaporisant son terrarium pour qu’il récupère la rosée déposée sur les feuilles.
  • Son nom créole, « l’Endormi », illustre parfaitement sa façon de vivre : que des mouvements lents !

En parc zoologique

Le caméléon panthère est présent dans une quinzaine de parcs zoologiques en France. Consultez la liste des zoos français qui hébergent cette espèce.

Le caméléon panthère ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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