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Kookaburra rieur

Pour bien l’identifier…

  • Corps massif.
  • Grosse tête blanche, avec un bandeau sombre sur chaque œil et côté de la tête.
  • Grand bec pointu, au profil retroussé.
  • Dos et ailes bruns, ventre blanc ou crème.
  • Queue longue et droite, rousse et barrée de noir.
  • Mâle : présence d’une tache bleu azur fragmentée sur les ailes ; taches bleues sur la queue.
  • Femelle : taches bleues sur les ailes plus discrètes et plus claires ; pas de bleu sur la queue.
  • Yeux saillants et marrons.
  • Puissantes serres grises.

Fiche d’identité

Généralités

Le kookaburra rieur est un oiseau appartenant à la famille des Alcédinidés. Cette famille renferme deux grands types d’oiseaux : les martins-pêcheurs, liés au milieu aquatique, et les martins-chasseurs, plus associés au milieu terrestre. Le kookaburra rieur est le plus grand des martins-chasseurs, ce qui lui vaut son autre nom de martin-chasseur géant.

Cet oiseau est mondialement connu pour son cri très particulier, ressemblant à un rire humain, dont il tire son nom. Ce cri retentissant est composé de « hou hou hou hou » et « ha ha ha » et lui permet notamment d’indiquer sa présence aux autres individus de son espèce. Son chant est tellement remarquable qu’il est souvent utilisé comme effet sonore dans des films dont l’action se déroule dans la jungle, parfois même dans des pays où l’oiseau n’est pas présent !

Répartition et habitat

Le kookaburra rieur est originaire d’Australie où il habite une large bordure à l’est du pays, du nord au sud. Il a été introduit dans le sud-ouest de l’Australie, en Tasmanie ainsi qu’en Nouvelle-Zélande. C’est un oiseau qui fréquente les forêts tempérées secondaires, le long des cours d’eau. Il est davantage présent en lisière des forêts, à proximité de paysages suffisamment ouverts pour pratiquer la chasse, comme les clairières, les prairies et les savanes. Peu farouche, il peut même s’aventurer jusque dans les parcs urbains.

Régime alimentaire

Le kookaburra rieur est un oiseau strictement carnivore. Son régime alimentaire est très varié et composé de nombreux petits animaux : insectes, vers, araignées, scorpions, poissons, lézards, serpents, jeunes oiseaux et même des petits mammifères comme des rongeurs. 

Comme tous les martins-chasseurs, le kookaburra rieur repère ses proies depuis un perchoir et les capture au sol en plongeant dessus, les ailes plaquées contre le corps. Ses proies les plus grosses et les plus dangereuses, comme les serpents (même les venimeux), sont frappées violemment contre le sol ou une branche avant d’être avalées d’un seul coup. Il ingurgite ses proies tête la première et dans le sens du poil lorsqu’il s’agit de petits mammifères, afin de faciliter la déglutition.

Mode de vie et reproduction

Le kookaburra rieur est un oiseau diurne qui passe le plus clair de son temps à observer, chasser et marquer son territoire. En effet, c’est un animal relativement territorial qui attaque les intrus pénétrant sur son territoire. Celui-ci varie beaucoup en taille en fonction de l’abondance en proies et du nombre d’individus. C’est un oiseau sédentaire qui ne migre pas.

Le kookaburra est un oiseau monogame qui reste avec le même partenaire toute sa vie. Il vit en petits groupes familiaux car les jeunes restent très longtemps avec leurs parents, au point de participer à l’éducation des petits suivants, à la garde du territoire et à la chasse. 

La saison des amours a lieu au début de l’été et c’est la femelle qui initie la parade nuptiale. Elle chante pour attirer le mâle, qui lui apporte et offre alors une proie. Ensuite, les deux partenaires édifient un nid dans le creux d’un arbre ou d’une termitière arboricole. La femelle y pond entre 2 et 4 œufs, à intervalle de deux jours. Les deux parents participent à la couvaison et à la protection des œufs pendant un peu plus d’une vingtaine de jours. Les jeunes prendront leur premier envol 4 à 5 semaines après leur éclosion mais resteront auprès de leurs parents pendant encore quelques années.

Menaces et conservation

Le kookaburra rieur est un oiseau relativement abondant dans son milieu naturel et dont la population est stable. Il n’est par conséquent pas considéré comme une espèce menacée d’extinction, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classant en « Préoccupation mineure » (LC).

Cependant, ses populations peuvent localement décliner là où l’expansion urbaine prend le pas sur son domaine de chasse. L’empoisonnement aux pesticides peut aussi représenter un danger pour cet oiseau. Hormis l’Homme et, du fait de son excellent talent de chasseur, le kookaburra ne possède quasiment aucun prédateur.

Le saviez-vous ?

Le kookaburra est un oiseau important de la mythologie aborigène. Selon la légende, lorsque le soleil se leva pour la première fois, l’ancêtre créateur réveilla le kookaburra et lui demanda de pousser un cri pour réveiller les autres animaux…

En parc zoologique

Le kookaburra rieur est un oiseau largement représenté dans les parcs zoologiques français. Son comportement de prédateur actif fait qu’il est souvent employé aux côtés de rapaces pendant les spectacles d’oiseaux en vol libre. Consultez la liste des zoos en France qui hébergent cette espèce.

Une autre espèce semblable au kookaburra, mais à ne pas confondre avec ce dernier, est visible dans certains zoos : le martin-chasseur à ailes bleues (Dacelo leachii). Il s’en différencie par l’absence de bandes noires sur la tête et plus de bleu sur les ailes, d’où son nom.

Le kookaburra rieur ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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