© Florian Daniel

Boa émeraude

Pour bien l’identifier…

  • Magnifique serpent arboricole.
  • Corps presque entièrement vert intense à vert émeraude, marqué par des dessins blancs variables.
  • Ventre jaune ou blanc.

Fiche d’identité

Généralités

Le boa émeraude est un exemple typique d’évolution convergente. Il est en effet quasiment identique au python vert (Morelia viridis), espèce qui a évolué dans le plus total isolement à des milliers de kilomètres de distance et qui appartient à une autre famille non directement apparentée à celle du boa émeraude. Les deux espèces se différencient notamment par le nombre d’écailles situées entre les yeux et les narines. De plus, les petits du python vert australien sont jaune citron (voir « Mode de vie et reproduction »).

Répartition et habitat

Le boa émeraude vit dans les forêts tropicales humides primaires et secondaires de quelques pays du nord-est de l’Amérique du Sud : Brésil, Colombie, Bolivie, Pérou, Équateur, Venezuela, Suriname et Guyane.

C’est un serpent essentiellement arboricole qui ne descend que très rarement sur la terre ferme. Il apprécie particulièrement les grands arbres dont il atteint souvent la cime. Il utilise les lianes et les branches pour se déplacer et le vert intense de son corps lui assure un camouflage optimal dans le feuillage des forêts.

Régime alimentaire

Comme tous les boas, le boa émeraude est un serpent constricteur et, donc, non venimeux. Après avoir passé la journée à dormir enroulé autour d’une branche, il s’active la nuit en partant à la chasse aux petits mammifères (rongeurs), aux lézards, aux amphibiens et aux oiseaux. 

Solidement attaché à sa branche, à l’aide de sa queue préhensile, le boa émeraude chasse tête vers le bas et est capable d’attraper ses proies en plein vol !

Il les localise, même dans l’obscurité complète, grâce à ses fossettes labiales sensibles à la chaleur émise par leur corps. Ce boa possède 4 grands crochets pointus lui permettent de saisir ses proies qu’il étouffe ensuite en resserrant ses anneaux autour d’elles.

Mode de vie et reproduction

Chez le boa émeraude, la femelle est ovovivipare, c’est-à-dire que les œufs restent dans les voies génitales jusqu’à l’éclosion des bébés. 

Après une gestation de 5 à 7 mois, la femelle donne naissance, dans les arbres, à une portée d’une dizaine de serpenteaux en moyenne, vivants et entièrement formés. Ces derniers mesurent entre 40 et 50 centimètres de long et sont de couleur rouge ou orange, ne devenant verts qu’au bout d’un an environ. 

Menaces et conservation

Le boa émeraude est commun localement et n’est pas considéré comme une espèce en voie de disparition. Il est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Cependant, il peut être victime de la déforestation et des incendies qui ravagent des milliers d’hectares chaque année en Amazonie.

Le saviez-vous ?

Le boa émeraude est aussi appelé boa canin en raison de la forme de son crâne qui évoque la tête d’un chien !

En parc zoologique

Le boa émeraude n’est présent que dans quelques zoos français. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.

Le boa émeraude ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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