© Philippe Rivier

Calao terrestre

Pour bien l’identifier…

  • Plumage entièrement noir.
  • Contour des yeux et cou déplumés, laissant apparaître une peau rouge vif, avec une petite zone bleu violacé chez la femelle.
  • Bec surmonté d’une protubérance, appelée « casque ».

Fiche d’identité

Généralités

Le calao terrestre est aussi appelé bucorve du Sud et il s’agit de la plus grande espèce de calaos au monde. Un léger dimorphisme sexuel permet de distinguer le mâle de la femelle : cette dernière possède une tache bleu violacé sous le cou et le « casque » du mâle est plus développé que celui de la femelle.

Répartition et habitat

Le calao terrestre se rencontre principalement dans la partie sud du continent africain, du Kenya jusqu’à l’Afrique du Sud en passant par le Burundi, la Tanzanie, la Zambie, l’Angola, la Namibie et le Botswana.

Il évolue dans les savanes ouvertes, les prairies humides ou encore les zones boisées. L’adjectif terrestre qui lui est attribué vient du fait qu’il passe le plus clair de son temps sur la terre ferme, où il se déplace d’un pas lent et équilibré. 

Régime alimentaire

Le calao terrestre préfère chasser en marchant et peut parcourir plusieurs kilomètres à pied pour trouver sa nourriture. 

C’est un oiseau essentiellement carnivore qui traque de petits animaux comme des insectes, des petits serpents ou lézards, des amphibiens voire des petits mammifères tels que des rongeurs.

Occasionnellement, il peut même s’avérer être charognard et il n’hésite pas à compléter son menu avec quelques fruits et autres baies.

Mode de vie et reproduction

Le calao terrestre est un oiseau relativement sociable. Il vit la plupart du temps en couple mais il n’est pas rare d’observer des petits groupes familiaux pouvant compter jusqu’à 8 individus. 

Ces groupes défendent vigoureusement un territoire qui peut atteindre 100 km². Pour cela, ils émettent une sorte de mugissement grave et retentissant audible à plus d’un kilomètre à la ronde, dont le son est amplifié par les caroncules dilatables du cou.

Les clans familiaux sont très structurés, avec à leur tête un couple reproducteur dominant. Les autres membres du groupe, généralement des mâles, recherchent la nourriture et protègent, si nécessaire, le nid.

Si les calaos sont connus pour leur système de nidification particulier, la femelle s’emmurant dans une cavité d’arbre, le calao terrestre fait figure d’exception ! En effet, avec le bucorve d’Abyssinie, c’est la seule espèce de calao à ne pas murer sa femelle dans la cavité d’arbre qui lui sert de nid.

La femelle y pond 2 œufs qu’elle couve durant un peu plus d’un mois. Après leur éclosion, les oisillons restent au nid pendant environ 3 mois, le temps nécessaire au développement et à l’apprentissage du vol. Lorsque les jeunes calaos prennent leur premier envol, leurs parents continuent de les guider et de les protéger jusqu’à qu’ils prennent leur totale indépendance, soit vers l’âge d’un an.

Menaces et conservation

Considéré comme un oiseau sacré, le calao terrestre était autrefois épargné par les activités humaines.

Cependant, la destruction progressive de son habitat naturel et un braconnage intense ont engendré une chute drastique de la population sauvage, ce qui amené l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) à classer cette espèce comme « Vulnérable » (VU) sur sa liste rouge des espèces menacées.

Actuellement, les effectifs sont toujours en baisse mais restent inconnus.

Le saviez-vous ?

Le nom latin de l’espèce, leadbeateri, fait référence au taxidermiste britannique Benjamin Leadbeater.

En parc zoologique

Le calao terrestre est présent dans un peu moins d’une vingtaine de zoos français. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.

Le calao terrestre fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Parc zoologique Attique, en Grèce.

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