© ZooSafari de Thoiry
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De nouveaux pensionnaires arrivent au ZooSafari de Thoiry

Récemment, le ZooSafari de Thoiry a accueilli de nouveaux pensionnaires et a profité des beaux jours du printemps pour préparer un nouvel espace aux hapalémurs du Lac Alaotra.

Bientôt un couple de gibbons à bonnet

La journée du 21 juin 2022 a été un peu chargée au ZooSafari de Thoiry qui a accueilli deux nouveaux pensionnaires. Un gibbon à bonnet mâle de 5 ans, une espèce que le parc n’hébergeait pas encore, est arrivé en provenance de la Vallée des Singes. Prénommé Yindee, le jeune mâle sera prochainement rejoint par une femelle afin de constituer un couple reproducteur. En Europe, le gibbon à bonnet fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) au sein des parcs zoologiques. La population européenne de cette espèce est composée de 54 individus et compte seulement 2 naissances au cours des 12 derniers mois. En France, plusieurs établissements zoologiques hébergent cette espèce, mais avec l’arrivée d’une femelle, Thoiry ne sera que le troisième parc français à héberger un couple reproducteur.

Le gibbon à bonnet tire son nom de l’anneau de poils longs qui entoure sa tête, il existe un dimorphisme sexuel puisque les mâles sont principalement noirs avec des poils blancs autour de la face et sur les tempes, alors que les femelles ont le poil blanc-gris avec un ventre et une tête noire. Le gibbon à bonnet se rencontre dans les forêts tropicales humides d’Asie du sud-est, au Laos, en Thaïlande ou encore au Cambodge. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) le classe comme étant « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge des espèces menacées. Comme toutes les autres espèces de gibbons, il est principalement menacé par la déforestation, qui réduit d’années en années son habitat naturel, mais aussi par la chasse et le braconnage. Au cours des 45 dernières années, on estime à plus de 50% la diminution de sa population globale, une chute catastrophique qui se poursuit encore de nos jours.

L’arrivée d’un nouveau mâle bongo

Le ZooSafari de Thoiry a également accueilli un autre pensionnaire le 21 juin 2022 mais d’une espèce déjà présente depuis plusieurs années. Un bongo mâle de 7 ans est arrivé dans les Yvelines depuis le GaiaZOO aux Pays-Bas. Il se nomme Nyeri et a été transféré à Thoiry dans le but de se reproduire avec l’une des trois femelles qu’hébergent déjà le parc. À Thoiry, comme dans les autres parcs zoologiques européens, sont présentés des bongos de montagne ou bongo de l’est, l’une des deux sous-espèces de bongos répertoriées. Celle-ci bénéficie d’un EEP dans les zoos européens et se trouve malheureusement classée comme « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN. La population de bongos décline notamment face à la destruction de leur habitat et au braconnage pour la viande et les trophées. C’est une antilope peu connue qui vit souvent dans des forêts tropicales denses ce qui rend son suivi compliqué. On estime qu’il resterait moins de 100 bongos de montagne sauvages, répartis en 4 ou 5 populations isolées les unes des autres dans les montagnes du Kenya.

Nouvelle volière pour les hapalémurs du Lac Alaotra

Depuis quelques semaines, le groupe d’hapalémurs du Lac Alaotra du parc bénéficie d’un tout nouvel espace. Les quatre primates ont déménagé dans une nouvelle volière spécialement construite pour eux, à côté de la maison des makis cattas. Ils profitent ainsi d’un accès à un grand espace extérieur avec une végétation naturelle mais cohabitent également avec de nouveaux colocataires. Les hapalémurs partagent en effet leur nouvel espace avec deux nouvelles espèces d’oiseaux, des perdrix et des pigeons de Madagascar.

Cette petite espèce de lémurien est originaire d’une toute petite région d’environ 500 km² autour du Lac Alaotra, dans le nord-est de l’île de Madagascar, lieu qui lui a bien évidemment donné son nom. Comme pour les bongos et les gibbons à bonnet, l’espèce fait l’objet d’un EEP à travers les parcs zoologiques européens. L’hapalémur du Lac Alaotra est actuellement classé « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN et se retrouve également dans la liste des 25 primates les plus menacés de la planète. Sa population sauvage est gravement menacée par la chasse et le braconnage, notamment pour être vendus comme animaux de compagnie, mais aussi par la disparition des zones marécageuses où il vit, principalement transformées en cultures de riz. En France, seuls quatre parcs zoologiques présentent des hapalémurs du Lac Alaotra, dont le ZooSafari de Thoiry chez qui la reproduction de l’espèce n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour.

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